Après une scolarité passée à l'école polytechnique de Templin, dans le Brandebourg, elle envisage de suivre la voix du professorat, à l'instar de sa mère, mais se voit dans l'impossibilité d'exercer ce métier en RDA, en raison de son appartenance religieuse.
Parlant couramment l'anglais et le russe, elle met de côté les langues étrangères pour entreprendre des études de physique. Diplômée de l'université Karl-Marx de Leipzig, la jeune femme part pour Berlin en 1977 au bras de son mari, le physicien Ulrich Merkel.
Alors chercheuse à l'Académie des sciences de la RDA, l'ancienne membre de la Jeunesse Libre allemande fait ses premiers pas en politique. Elue secrétaire du département pour l'agitation et la propagande au sein même de l'Académie des sciences, Angela Merkel devient, en 1990, porte-parole adjointe du gouvernement Lothar de Maizière, le premier et dernier gouvernement démocratiquement désigné de la RDA.
Membre de la formation chrétienne-démocrate de RDA, elle se fait élire dans la foulée vice-présidente fédérale de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU). Surnommée la petite souris grise, elle avance dans l'ombre d'Helmut Kohl, qui la nomme ministre de la Femme et de la Jeunesse (1991-1994), puis de l'Environnement, de la Protection de la Nature et de la Sûreté nucléaire (1994-1998).
Figure de proue de la CDU, la discrète et ambitieuse politicienne est élue secrétaire générale du parti en novembre 1998, et accède à la présidente du groupe parlementaire de la CDU au Bundestag en 2002.
En 2005, elle conduit l'union CDU/CSU aux élections fédérales et se fait élire chancelière de l'Allemagne avec 35,2% des voix, devenant à 51 ans la première femme à accéder à ce poste.
Luttant activement contre le chômage et oeuvrant pour le développement de l'économie allemande, la femme d'Etat allemande règne en véritable Dame de fer d'outre-Rhin. Populaire auprès des Allemands et influente sur le plan européen, Angela Merkel se fait réélire chancelière en 2009 (33,8%), en 2013 (41,5%), puis en 2017 (33%).
Récompenses :
2006 : Chevalier grand-croix de l'ordre du Mérite de la République italienne
2006 : Vision pour l'Europe Award
2007 : Médaille du Roi Abdulaziz
2007 : Grand-croix de l'Ordre royal norvégien du Mérite
2008 : Prix International Charlemagne d'Aix-la-Chapelle
2010 : Médaille présidentielle de la liberté
© BestImage, Action Press
Angela Merkel : toujours la plus puissante du monde
La chancelière allemande reste indétrônable. Au classement Forbes des femmes les plus puissantes du monde publié le 1er novembre, Angela Merkel arrive numéro 1, pour la 11e fois en 12 ans. Elle devance Theresa May et Melinda Gates, respectivement en 2e et 3e position.
Angela Merkel au Festival de Salzbourg, le 5 août 2017.
9/22