Anne Lauvergeon

En 1978, elle rejoint les bancs de l'Ecole normale supérieure de jeunes filles de Sèvres, où elle y obtient une agrégation en sciences physiques.

Durant sa scolarité, la normalienne, par ailleurs diplômée en ingénierie du corps des mines, effectue deux stages, le premier en tant qu'ingénieur-chargée d'études économiques chez Usinor, le second à l'Institut de protection et de sûreté nucléaire du CEA (Commissariat à l'énergie atomique), où elle y étudie les problèmes de sûreté chimique en Europe.

Après avoir fait ses armes professionnelles dans des institutions de renom, Anne Lauvergeon rejoint la Dire (Direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement). Chargée de l'IGC (Inspection générale des carrières), elle occupera ses fonctions de 1985 à 1988. L'année suivante, elle est nommée adjointe du chef de service au Conseil général des mines.

Pourtant ni énarque, ni adhérente au Parti socialiste, elle a 31 ans lorsque François Mitterrand la nomme chargée de mission pour l'économie internationale et le commerce extérieur à la Présidence de la République.

Proche collaboratrice du président de la République, elle devient sa "sherpa" en 1991, autrement dit sa représentante personnelle, installée dans le seul bureau de l'Elysée communicant avec le sien.

Après son passage ... dans la sphère politique, elle rejoint pour la première fois le secteur bancaire. Associée-gérante de la banque franco-américaine Lazard Frères jusqu'en 1997, elle se fait nommer, la même année, directrice générale adjointe d'Alcatel. Elle y restera seulement dix-huit mois, en raison de relations conflictuelles avec le patron Serge Tchuruk.

Sa carrière de dirigeante prend un nouveau tournant en 1999, lorsque Dominique Strauss-Kahn, alors ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, la nomme à la tête de la Cogema, devenue Areva en 2001. Succédant à Jean Syrota, Anne Lauvergeon, surnommée "Atomic Anne", figure parmi les femmes les plus influentes du monde.

Après dix ans de bons et loyaux services à la tête du directoire d'Areva, numéro un mondial du nucléaire, Nicolas Sarkozy, alors Président de la République, ne la reconduit pas à la direction d'Areva en 2011. Luc Oursel, numéro deux du groupe, prend sa succession.

Elle cumule par ailleurs plusieurs fonctions, telles qu'administratrice de Vodafone, Total, GDF Suez et Eads, présidente du conseil de surveillance du quotidien Libération (2012 à 2014), et depuis avril 2013, directrice de la commission sur l'innovation, à la demande du Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

Récompense :

2009 : Officier de la Légion d'honneur