Après des études d'infirmière, Annie Girardot se tourne vers une carrière sur scène en intégrant les cours de la Rue Blanche puis le Conservatoire de Paris. En 1954, elle rejoint la Comédie Française mais y préférera, tout juste trois ans plus tard, le théâtre de boulevard.
En parallèle, Annie Girardot fait ses premiers pas sur le grand écran en 1955, dans "Treize à table" d'André Hunebelle. Elle enchaîne dès lors les apparitions au cinéma, dans "Rocco et ses frères" de Luchino Visconti, "Le crime ne paie pas" de Gérard Oury, ou encore "Vivre pour vivre" de Claude Lelouch.
Les années 1970 prolongent sa notoriété, avec des comédies populaires comme "Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais... elle cause !" de Michel Audiard, ou encore "La zizanie" de Claude Zidi. Mais alors qu'elle reçoit le César de la meilleure actrice en 1977, pour "Docteur Françoise Gailland" de Jean-Louis Bertucelli, la carrière d'Annie Girardot s'essouffle la décennie suivante.
Après s'être davantage consacrée au petit écran et au théâtre, elle opère finalement un retour triomphal au cinéma en 1996 : "Les Misérables" de Claude Lelouch lui vaut le César du meilleur second rôle féminin. Six ans plus tard, la voilà de nouveau consacrée à la prestigieuse cérémonie, pour son second rôle encore dans "La pianiste" de Michael Haneke, mais aussi aux Molière pour son interprétation sur les planches dans "Madame Marguerite".
Si elle continuera de tourner dans quelques films par la suite, Annie Girardot se voit toutefois diagnostiquée d'Alzheimer en 2004. Les téléspectateurs la croiseront une dernière fois dans les salles obscures grâce au documentaire de Nicolas Baulieu, "Annie Girardot : Ainsi va la vie", en 2008. L'actrice disparaît à peine trois ans plus tard, le 28 février 2011 à Paris, à 79 ans.
© Abaca, Bernard Patrick
Annie Girardot, prise en flagrant délit ?
Dans "La mémoire de ma mère" (2007), Giulia Salvatori (la fille d'Annie Girardot) raconte avoir surpris François Mitterrand en simple caleçon et chemise devant la porte de la chambre de sa mère. Une brève histoire amoureuse qui se serait passée en 1978, seulement trois ans avant le premier mandat présidentiel de l'homme politique.
Annie Girardot au Festival du Film TV à Luchon, le 5 février 2005.
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