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Arielle Dombasle
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Élevée dans un milieu très aisé au sein d'une famille de diplomates et d'industriels, Arielle Dombasle, née Arielle Laure Maxime Sonnery, perd sa mère très jeune, dans sa onzième année. Elle reportera son amour sur sa grand-mère maternelle, poète et écrivaine, qui lui fait côtoyer le petit monde de la culture, indienne notamment. D'ailleurs, lorsqu'elle perd sa maman, c'est cette grand-mère qui va l'élever elle et son frère pendant un an dans le Midi de la France. Là-bas, les deux enfants s'initieront aux arts et Arielle suivra les cours de danse de Rosella Hightower à Cannes.
Cette première incursion dans des chaussons de danse sera brève puisqu'en 1965 son père la rapatrie, elle et son frère, au Mexique, où elle retrouve la nourrice indienne qui a pris soin d'elle depuis sa naissance. Triste de quitter la petite vie artistique qu'elle avait commencé à mener en France, Arielle rebondit et fonde une petite troupe à Mexico, au sein de laquelle elle fait ses armes comme actrice tout en progressant en danse classique. Ses dix-huit bougies soufflées, elle, qui ne jure que par le métier de danseuse, s'empresse de regagner la France et plus particulièrement la Ville Lumière qui fourmille d'artistes en devenir. Notamment au Conservatoire international de musique de Paris, qu'elle rejoint en 1976.
Conjointement aux activités artistiques qu'elle y mène, l'artiste en herbe rejoint la formation d'art dramatique et de comédie du cours Simon, puis celle d'Andreas Voutsinas. Se faisant très vite remarquée, l'oiseau exotique à la triple identité (américaine/mexicaine/française) ne tarde pas à faire des étincelles à l'écran. Sa silhouette gracieuse, son air précieux et sa voix de petit oiseau sorti du nid séduisent d'abord le cinéaste Éric Rohmer, qui l'engage en 1978 dans le premier rôle de son film historique "Perceval le Gallois". Devenue son égérie, ils collaboreront de nouveau ensemble pour "Le Beau Mariage" (1982), "Pauline à la plage" (1983), "L'Arbre, le Maire et la Médiathèque" (1993) et "Les Rendez-vous de Paris" (1995).
Entre-temps, Arielle Dombasle s'essaye au film érotique ("Les Fruits de la passion", 1981) et mène une carrière aux États-Unis et en Angleterre. On l'aperçoit notamment à cette époque dans "Sins" au côté de Joan Collins ou dans la série "Miami Vice" dans un épisode vraiment torride ! En France, elle alterne entre cinéma d'auteur intellectuel (Shuji Terayama, Alain Robbe-Grillet, Raoul Ruiz, Jean-Pierre Mocky) et comédies populaires. En 1994, c'est justement une comédie populaire, "Un Indien dans la ville", qui la révèle totalement au grand public français - lequel n'avait jusque-là que vaguement entendu parler de cette créature étrange.
Tout le monde se souvient de sa prestation de gourou sophistiquée mais attachante face à Thierry Lhermitte, Patrick Timsit et Miou Miou. Un personnage qui lui ressemble plus qu'il n'en a l'air. Sept millions de spectateurs verront le film à sa sortie en salle, de quoi booster la carrière de la touche-à-tout. Dans la même veine, la comédienne campe la séduisante Madame Agecanonix dans "Astérix et Obélix contre César" (1999), en duo avec Sim. Philippe de Broca ("Amazone"), Claude Lelouch ("Le Courage d'aimer", "Le Genre humain : Les Parisiens"), Diane Kurys ("Sagan") ou encore Michel Houellebecq ("La Possibilité d'une île") lui feront également confiance. En 1993, Arielle Dombasle épouse le philosophe Bernard-Henri Lévy, avec qui elle vit encore aujourd'hui.
Au début des années 2000, si elle continue son bonhomme de chemin dans le cinéma, l'actrice se consacre à une autre de ses passions qu'elle avait mise de côté jusque-là : le chant, elle qui avait déjà interprété des airs médiévaux dans "Perceval le Gallois". Risque-tout, là encore elle va user et abuser de ses multiples facettes. Incomprise à ses débuts dans le chant, comme lorsqu'elle avait commencé au cinéma, l'ovni américano-latine va finalement réussir à se faire apprivoiser par la France. En 2007, elle se produit même dans le célèbre cabaret du Crazy Horse.
Couronnée de trois disques d'or et un double disque de platine au début de sa carrière musicale, pour les albums pop et lyrique "Liberta" (2000), "Extase" (2002), "Amor Amor" (2004) et "C'est si bon" (2006), elle propose ensuite "Glamour à mort" (2009), un opus entièrement écrit et réalisé par Philippe Katerine, autre énergumène avec qui elle partage ce grain de folie. Suivront "Diva Latina" (2011), dans lequel elle fait revivre certains tubes d'Amérique Latine dont Quizas quizas quizas, "Arielle Dombasle by Era" (2013), des reprises de grands airs de musiques sacrées, le rock'n'roll "French Kiss" (2015), puis l'expérimental "La Rivière Atlantique" (2016) en duo avec Nicolas Ker.
Semble-t-elle jamais rassasiée, Arielle Dombasle réalise en 2013 son quatrième film, "Opium", en hommage à Jean Cocteau. Cette année-là, elle est aussi Cathy dans le programme court de France 2 "Y'a pas d'âge". Une quinquagénaire délurée, haute en couleur par excellence. Si ce n'est pas le rôle de sa vie, il prouve une nouvelle fois que sa vie nourrie ses rôles.
Discographie :
2016 : La Rivière Atlantique
2015 : French Kiss
2013 : Arielle Dombasle by Era
2011 : Diva Latina
2010 : Luis Mariano
2009 : Glamour à mort
2006 : C'est si bon
2004 : Amor Amor
2002 : Extase
2000 : Liberta
Filmographie :
Actrice
2016 : Salauds de Pauvres, de Frédéric Marboeuf
2014 : Valentin Valentin, de Pascal Thomas
2013 : Les Rencontres d'après minuit, de Yann Gonzalez
2013 : Opium, d'Arielle Dombasle
2013 : Y'a pas d'âge (Série TV)
2013 : Doc Martin (Série TV)
2012 : A votre bon coeur, mesdames, de Jean-Pierre Mocky
2012 : Scènes de ménages (Série TV)
2011 : La Mer à l'aube, de Volker Schlöndorff
2011 : Celles qui aimaient Richard Wagner, de Jean-Louis Guillermou
2011 : Crédit pour tous, de Jean-Pierre Mocky
2011 : La Mer à l'aube, de Volker Schlöndorff (Téléfilm)
2010 : HH, Hitler à Hollywood, de Frédéric Sojcher
2010 : Ek Baile de San Juan, de Francisco Athié
2010 : Ni reprise, ni échangée, de Josée Dayan (Téléfilm)
2010 : Roses à crédit, d'Amos Gitaï (Téléfilm)
2009 : Contes et nouvelles du XIXe siècle (Série TV)
2008 : Sagan, de Diane Kurys
2008 : La Possibilité d'une île, de Michel Houellebecq
2008 : Myster Mocky présente (Série TV)
2006 : Nouvelle Chance, d'Anne Fontaine
2006 : Gradiva, d'Alain Robbe-Grillet
2006 : L'Homme de ta vie, de Laurence Katrian (Téléfilm)
2005 : Le Courage d'aimer, de Claude Lelouch
2004 : Quand je serai star, de Patrick Mimouni
2004 : Sissi, l'impératrice rebelle, de Jean-Daniel Verhaeghe (Téléfilm)
2004 : Le Genre humain : Les Parisiens, de Claude Lelouch
2004 : Albert est méchant, d'Hervé Palud
2004 : Milady, de Josée Daya (Téléfilm)
2003 : Lovely Rita, sainte patronne des cas désespérés, de Stéphane Clavier
2002 : Deux, de Werner Schroeter
2002 : La Bataille d'Hernani, de Jean-Daniel Verhaeghe (Téléfilm)
2002 : Les Frangines, de Laurence Katrian (Téléfilm)
2001 : Folle de Rachid en transit sur Mars, de Philippe Barassat
2001 : Gamer, de Patrick Levy
2001 : Les âmes fortes, de Raoul Ruiz
2001 : Bo, Ba, Bu, d'Ali Khamraev
2000 : Vatel, de Roland Joffé
2000 : 30 ans, de Laurent Perrin
2000 : Le Libertin, de Gabriel Aghion
2000 : Amazone, de Philippe de Broca
2000 : Les Faux-Fuyants, de Pierre Boutron (Téléfilm)
1999 : Le Temps retrouvé, de Raoul Ruiz
1999 : Les Infortunes de la beauté, de John Lvoff
1999 : C'est pas ma faute ! , de Jacques Monnet
1999 : Astérix et Obélix contre César, de Claude Zidi
1998 : L'Ennui, de Cédric Kahn
1998 : Hors jeu, de Karim Dridi
1998 : Que la lumière soit !, d'Arthur Joffé
1998 : Ivre mort pour la patrie, de Vincent Hachet (Téléfilm)
1997 : Le Désert de feu, d'Enzo G. Castellari
1997 : Jeunesse, de Noël Alpi
1997 : Le Jour et la Nuit, de Bernard-Henri Lévy
1997 : J'en suis !, de Claude Fournier
1997 : Opération Bugs Bunny, de Michel Hassan (Téléfilm)
1997 : Le Désert de feu, d'Enzo G. Castellari (Téléfilm)
1997 : Maigret (Série TV)
1996 : Trois vies et une seule mort, de Raoul Ruiz
1996 : Les Deux Papas et la Maman, de Jean-Marc Longval
1995 : Un bruit qui rend fou, d'Alain Robbe-Grillet et Dimitri de Clerq
1995 : Les Rendez-vous de Paris, d'Éric Rohmer
1995 : Raging angels, d'Alan Smithee
1995 : A propos de Nie, la suite, de Raoul Ruiz
1995 : L'Annamite, de Thierry Chabert (Téléfilm)
1995 : Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma, d'Agnès Varda
1995 : Mécaniques célestes, de Fina Torres
1994 : Red Shoe Diaries (Série TV)
1994 : Un Indien dans la ville, d'Hervé Palud
1994 : Fado mineur et majeur, de Raoul Ruiz
1993 : Grand bonheur, d'Hervé Le Roux
1993 : L'Arbre, le Maire et la Médiathèque, d'Éric Rohmer
1993 : Miroslava, d'Alejandro Pelayo
1992 : La Mare aux crocodiles, de Neal Sundstrom (Téléfilm)
1992 : Terror Stalks the Class Reunion, de Clive Donner (Téléfilm)
1992 : Pour le meilleur et pour le pire, de Clive Donner (Téléfilm)
1992 : L'Absence, de Peter Handke
1992 : Villa Mauresque, de Patrick Mimouni
1992 : Hors saison, de Daniel Schmid
1991 : Lola Zipper, d'Ilan Duran Cohen
1990 : Moi, général de Gaulle, de Denys Granier-Deferre (Téléfilm)
1990 : L'Homme au double visage, de Claude Guillemot (Téléfilm)
1989 : L'Or du diable, de Jean-Louis Fournier (Téléfilm)
1989 : Le Rêve du singe fou, de Fernando Trueba
1989 : Sauf vote respect, de Guy Hamilton
1989 : Incognito, d'Alain Bergala (Téléfilm)
1989 : Le Tour du monde en quatre-vingts jours, de Buzz Kulik (Téléfilm)
1989 : Le Saint, faux numéro, de Marijan David Vajda (Téléfilm)
1988 : Les Pyramides bleues, d'Arielle Dombasle
1987 : Jeux d'artifices, de Virginie Thévenet
1986 : Deux flics à Miami (Série TV)
1986 : Sins, de Douglas Hickox (Téléfilm)
1985 : La Nuit porte-jarretelles, de Virginie Thévenet
1985 : Nuits secrètes 2, de William Hale (Téléfilm)
1985 : Vive la mariée, de Jean Valère (Téléfilm)
1984 : The Boss's Wife, de Ziggy Steinberg
1984 : Flagrant Désir, de Claude Faraldo
1984 : Los motivos de Berta, de José-Luis Guerin
1984 : Nuits secrètes, de William Hale (Téléfilm)
1983 : Sans soleil, de Chris Marker (Documentaire)
1983 : Pauline à la plage, d'Éric Rohmer
1982 : La Belle Captive, d'Alain Robbe-Grillet
1982 : Le Beau Mariage, d'Éric Rohmer
1982 : Chassé-croisé, d'Arielle Dombasle
1982 : Mozart, de Marcel Bluwal (Téléfilm)
1982 : Les Dames à la licorne, de Lazare Iglesis (Téléfilm)
1981 : Putain d'histoire d'amour de Gilles Béhat
1981 : Une robe noire pour un tueur, de José Giovanni
1981 : Les Fruits de la passion, de Shûji Terayama
1981 : Les Panthères, de Philippe Masson (Téléfilm)
1981 : La Princesse lointaine, de Jean-Pierre Prévost (Téléfilm)
1980 : Justocoeur, de Mary Stephen
1979 : Tess, de Roman Polanski
1979 : Je te tiens, tu me tiens par la barbichette, de Jean Yanne
1979 : Louis XI ou le Pouvoir central, d'Alexandre Astruc (Téléfilm)
1978 : Perceval le Gallois, d'Éric Rohmer
1978 : Mazarin, de Pierre Cardinal (Téléfilm)
Réalisatrice
2013 : Opium
2010 : La Voiture d'Albert (Documentaire)
2009 : Barbie by Arielle
2009 : La Traversée du désir (Documentaire)
1988 : Les Pyramides bleues
1982 : Chassé-croisé
Récompenses :
2007 : Chevalier de la Légion d'honneur
2001 : Prix de l'actrice romantique au Festival du film de Cabourg pour "Les Ames fortes"
© BestImage, CEDRIC PERRIN
Arielle Dombasle : "Je ne digère pas les agonies"
À L'Express, en 2015, Arielle Dombasle se confiait sur son choix d'être végétarienne. "Depuis l'âge de 20 ans, dès que j'ai été libre de manger ce que je voulais, je n'ai plus avalé de chair animale. Jamais je n'ai fait d'entorse à ce régime", expliquait-elle. Et ce, même lorsque des mets particulièrement raffinés lui sont proposés : "Dans une langouste à la mayonnaise, je laisse l'affreuse chair caoutchouteuse pour ce qui est bon, c'est-à-dire la mayonnaise. Ingérer des cellules irradiées de souffrance et de peur me fait horreur. Je ne digère pas les agonies."
Arielle Dombasle lors du photocall pour le spectacle "Les Parisiennes" aux Folies Bergère, à Paris, le 9 avril 2018.
3/10