Brigitte Fontaine
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Auteure et chanteuse sans filtre, Brigitte Fontaine parcourt la chanson française depuis la fin des années 1960. Tout sauf banale, elle est devenue dans les années 1970 une figure de l'underground, une icône fantasque et provocatrice qui ne cesse d'être sollicitée par bon nombre d'artistes, de Brassens à Higelin, en passant par Noir Désir et Matthieu Chedid.
"On
ne
sait
pas
tous
très
bien
qui
est
Brigitte
Fontaine.
Normal,
elle
non
plus".
Ces
mots,
signés
François
Ducret
dans
le
livret
accompagnant
l'album
"Genre
Humain"
(1995)
résument
parfaitement
à
eux
seuls
la
personnalité
énigmatique,
fascinante
pour
certains,
folle
pour
d'autres,
de
Brigitte
Fontaine.
Adolescente
rebelle,
elle
grandit
à
Morlaix,
dans
le
Finistère,
où
elle
a
vu
le
jour
le
24
juin
1939.
Solitaire
et
farouche,
elle
en
veut
à
ses
parents,
des
instituteurs
laïques
dans
une
Bretagne
pourtant
très
croyante,
comme
à
la
société.
Déjà
singulière,
elle
ne
joue
pas
dehors
comme
les
autres
enfants,
mais
préfère
s'enfermer
dans
sa
chambre,
volets
fermés
et
bougies
allumées,
à
lire
du
Dostoïevski.
Passionnée
de
littérature
mais
aussi
d'écriture,
l'adolescente,
qui
grandit
à
Brest,
dégage
déjà
un
petit
quelque
chose
de
mystique.
Ce
n'est
pas
anodin
si,
à
12
ans,
le
directeur
de
la
troupe
du
Centre
dramatique
de
l'Ouest
la
repère
et
propose
à
ses
parents
de
lui
faire
intégrer
sa
compagnie.
Le
refus
est
catégorique,
les
Fontaine
ne
souhaitant
pas
que
leur
fille
abandonne
ses
études,
elle
dont
la
scolarité
évolue
déjà
en
dents
de
scie.
Mise
au
courant
que
bien
plus
tard
de
cette
proposition,
elle
va
prendre
d'autres
chemins
qui
la
mèneront
finalement
au
théâtre.
En
effet,
le
bac
littéraire
en
poche,
elle
débarque
à
17
ans
dans
les
rues
de
Paris
dans
le
dessein
de
faire
carrière
comme
actrice.
Et
dès
1960
elle
décroche
un
petit
rôle
dans
"La
Cantatrice
chauve"
d'Eugène
Ionesco
au
Théâtre
de
la
Huchette.
Une
belle
revanche
pour
la
gamine
de
Morlaix,
mais
l'aventure
est
brève.
Contrainte
de
quitter
les
planches
à
cause
de
son
compagnon
de
l'époque,
jaloux
de
ses
partenaires
masculins,
elle
se
tourne
vers
un
autre
métier
du
monde
du
spectacle
:
la
musique.
Un
choix
volontairement
rusé,
la
chanson
ne
nécessitant
pas
obligatoirement
de
partenaires.
Aujourd'hui,
Brigitte
Fontaine
peut
remercier
cet
homme
possessif,
puisqu'après
s'être
produite
au
début
de
sa
carrière
dans
des
salles
parisiennes
telles
que
les
Trois
Baudets
ou
Rive
Gauche,
elle
est
approchée
par
Gilbert
Sommier,
programmateur
du
Théâtre
de
la
Huchette,
qui
convainc
Georges
Brassens
de
la
choisir
pour
assurer
ses
premières
parties.
Chose
faite,
elle
le
précède
notamment
à
Bobino
en
1964,
où
Barbara
fait
fureur
aux
côtés
du
guitariste
à
moustache.
Un
concert
mythique
loin
d'être
le
dernier
pour
la
Bretonne.
L'année
suivante,
la
chanteuse
remet
les
pieds
sur
les
planches,
jouant
avec
Rufus
et
Jacques
Higelin
à
La
Vieille-Grille
et
au
Théâtre
des
Champs-Elysées
dans
la
pièce
qu'elle
créée,
"Maman
j'ai
peur".
La
pièce
connait
un
tel
succès
qu'elle
reste
à
l'affiche
deux
saisons
de
suite
et
bénéficie
d'une
tournée
européenne.
Au
théâtre
comme
derrière
le
micro,
la
touche-à-tout
à
la
plume
insolente
et
la
poésie
crue,
propose
un
univers
totalement
inédit
en
France.
Alors
que
Sheila
chante
tresses
au
vent
L'école
est
finie,
Brigitte
elle,
écrit
des
morceaux
trash
et
engagés.
Je
suis
décadente
en
est
le
parfait
exemple.
Issu
de
son
premier
album,
le
jazzy
"Chansons
décadentes
et
fantasmagoriques"
(1966),
le
titre
évoque
une
concierge,
qui
gamberge
en
faisant
ses
tâches
quotidiennes
("Quelquefois
quand
je
me
sens
trop
lasse
/
Sur
ma
porte
je
colle
un
papier
/
Je
mets
:
la
concierge
est
dans
l'angoisse
/
Qu'ils
se
débrouillent
pour
le
courrier
/
Je
suis
décadente
").
Ses
deux
albums
suivants,
"15
chansons
d'avant
le
déluge,
suite
et
fin..."
(1966)
et
"12
chansons
d'avant
le
déluge"
(1976)
marquent
ses
premières
collaborations
avec
l'auteur-compositeur-interprète
Jacques
Higelin,
qu'elle
avait
rencontré
au
théâtre.
L'Isabelle,
On
est
là
pour
ça,
La
grippe,
A
Django...
sont
autant
de
morceaux
qu'ils
chantent
en
duo.
Mais
c'est
le
45
tours
Cet
enfant
que
je
t'avais
fait,
en
1983,
qui
rencontre
le
plus
de
succès,
leur
folie
douce
s'y
mariant
à
merveille.
Entre-temps,
la
chanteuse
s'est
essayé
au
pop
avec
l'album
"Brigitte
Fontaine
est...
folle
!"
(1968)
et
a
fait
la
rencontre
du
musicien
et
compagnon
actuel
Areski
Belkacem.
Depuis
ce
jour
de
1969,
le
couple
ne
cessera
de
collaborer
ensemble,
le
musicien
lui
orchestrant
l'intégralité
de
ses
albums.
Cette
année
érotique
est
également
marquée
par
son
disque
"Comme
à
la
radio",
originellement
présenté
au
théâtre
du
Vieux-Colombier.
Cette
série
de
textes
en
vers
libres
et
en
prose,
enregistré
avec
l'Art
Ensemble
of
Chicago,
fait
d'elle
l'une
des
pionnières
de
la
world
musique.
En
effet,
loin
des
chansons
françaises
à
texte
qu'elle
avait
pu
interpréter
dans
ses
opus
précédents,
ici
la
pop,
la
folk
et
la
dance
ont
toute
leur
place.
Egalement
loin
des
hit-parades,
entre
1969
et
1979,
elle
s'impose
néanmoins
comme
une
figure
de
l'underground,
mêlant
improvisation
théâtrale,
poésie
décadente
et
chansons
décalées.
Une
femme
libre.
Une
icône.
L'icône
se
terre
néanmoins
dans
un
silence
discographique
de
dix
ans,
ne
publiant
aucun
album
entre
1981
et
...
Tentée d'expérimenter de nouveaux sillons, elle glisse à cette période vers la musique électronique. Un changement de cap qui lui réussit, l'album "Genre humain" (1995) rencontrant un succès aussi bien critique que public, aidé par les tubes Conne, produit par Etienne Daho et La Femme à barbe, produit par Les Valentins. Lorsqu'elle chante ce morceau, la chanteuse arrive sur scène le visage caché sous un long voile. Le public y découvre alors son crâne fraîchement rasé. L'album suivant, "Les Palaces" (1997), séduit également son public pourtant peu habitué à l'électro-dance, et marque sa première collaboration avec Alain Bashung.
Plus populaire que jamais la chanteuse avant-gardiste ne l'a été, elle décroche deux disques d'or, le premier pour "Kékéland" (2001), le second pour "Rue Saint Louis en l'île" (2004). Un public plus large la découvre à cette même période grâce à son duo avec M sur Les Zazous, reprise d'une chanson des années 1940. Et quand elle ne collabore pas avec d'autres artistes de la scène française (Noir Désir, Zebda, Olivia Ruiz ...), Brigitte Fontaine écrit pour eux (Irrésistiblement pour Vanessa Paradis, sept textes sur l'album "Mister Mystère" de M...).
En 2006 sort son quinzième album, le barock'n roll "Libido". Ce dernier fait largement écho à son roman érotique, "La Bête curieuse" (2005), sa passion dévorante pour la littérature ne l'ayant jamais quitté. Depuis 1975, Brigitte Fontaine a en effet écrit pas moins d'une vingtaine de romans. Comme dans ses chansons, elle y évoque son engagement (le manifeste des 343, les guerres en Irak, les étrangers en situation irrégulière...).
Ses cheveux repoussent aussi vite que ses albums sortent. En 2009, Prohibition, marque le retour de la chanteuse à une prise de position politique contestataire. Grace Jones et Philippe Katerine participent à ce "disque rebelle", comme elle le décrit, avec ses chansons sociales sur le système carcéral et les femmes opprimées, et reçoit même le prix de l'humour noir. Il est suivi de "L'un n'empêche pas l'autre" (2011), comprenant inédits et reprises, mais surtout des duos, avec Higelin, Christophe, M, Alain Souchon, Arno ou encore Bertrand Cantat. Ce dernier noue depuis quelques années une fidèle collaboration avec son aînée. Dès 2001, elle participait à l'album "Des visages des figures" enregistré par son ancien groupe Noir Désir. Onze ans plus tard, il interprète avec elle le très fragile Les Vergers, une chanson datant de 1975.
2013 marque un tournant pour ses albums. Elle quitte en effet Polydor pour Universal, à l'occasion de la sortie de son dix-huitième opus, "J'ai l'honneur d'être". Préfacé par les réalisateurs Gustave Kervern et Benoît Delépine, ces derniers lui avaient déjà offert un petit rôle, celui de la mère de Benoît Poelvoorde etAlbert Dupontel, dans le déjanté "Le Grand Soir" (2011), pour lequel elle réalise la bande originale avec Bertrand Cantat. Parmi ces titres se trouvent le morceau Inadaptée : sûrement l'adjectif qui lui colle le plus à la peau.
Discographie :
2013 : J'ai l'honneur d'être
2011 : L'un n'empêche pas l'autre
2009 : Prohibition
2006 : Libido
2004 : Rue Saint Louis en l'île
2001 : Kékéland
1997 : Les Palaces
1995 : Genre humain
1990 : French corazon
1980 : Les églantines sont peut-être formidables
1977 : Vous et nous
1975 : Le Bonheur
1974 : L'Incendie
1973 : Je ne connais pas cet homme
1972 : Brigitte Fontaine
1969 : Comme à la radio
1968 : Brigitte Fontaine est... folle !
1976 : 15 chansons d'avant le déluge, suite et fin...
1966 : 12 chansons d'avant le déluge
1966 : Chansons décadentes et fantasmagoriques
Filmographie :
2011 : Le Grand soir, de Benoît Delépine et Gustave Kervern
2002 : Traitement de substitution n°4, de Kiki Picasso
2001 : Absolument fabuleux, de Gabriel Aghion
1998 : A mort la mort !, de Romain Goupil
1967 : Les Encerclés, de Christian Gion
Récompenses :
2014 : Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres
2012 : Médaille grand vermeil de la Ville de Paris
2010 : Grand prix de l'humour noir pour l'album "Prohibition"
2001 : Prix d'honneur de l'académie Charles-Cros pour l'ensemble de sa carrière
1997 : Grand prix du disque de la chanson française de l'académie Charles-Cros pour l'album "Les Palaces"
1970 : Grand prix du disque de la chanson française de l'académie Charles-Cros pour l'album "Comme à la radio"
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