Christine Bravo fait une rencontre décisive dans sa carrière : celle de Jean-Paul Sartre. À cette époque, le philosophe et écrivain gère le quotidien Libération, qui n'en est encore qu'à ses balbutiements. Ce dernier lui propose de collaborer au journal.
En parallèle de ses premières expériences de journaliste, Christine Bravo poursuit ses études dans la capitale. Licenciée en histoire à l'université Paris VII et diplômée de l'Ecole normale primaire, elle s'engage vers le métier d'institutrice qu'elle exerce de 1979 à 1982.
L'écriture est toujours restée dans un coin de sa tête et, en 1984, elle publie Maîtresse à Belleville, du nom de la chronique qu'elle tenait dans le quotidien Libération et dans laquelle elle relate son expérience d'institutrice. Pour son troisième roman, Avenida B, qu'elle publie en 1990 avec l'appui du chef cuisinier Joël Robuchon, elle retrace sous la forme d'un carnet de voyage son séjour à Tijuana au Mexique.
Au milieu des années 1980, l'ancienne institutrice reconvertie écrivaine gagne en notoriété et se fait engager au journal Le Matin, après avoir obtenu le premier prix d'un concours organisé pendant l'été par le quotidien. Par ailleurs éditorialiste au magazine féminin Elle, la journaliste enchaîne ensuite les collaborations, de Paris Match à France-Soir en passant par Le Journal du Dimanche.
Après la presse écrite, c'est le petit monde de la télévision qui ne peut plus s'en passer. Elle intervient régulièrement dans Permission de minuit, Ciel, mon mardi ! ou encore L'Assiette anglaise, puis débarque à FR3 en 1990 pour animer l'émission d'art Mille Bravo avec Serge Moati.
Visage incontournable du service public, elle anime Merci et encore Bravo sur Antenne 2 en 1991 et surtout les émissions Frou-Frou (1992-1994) et Union Libre (1998-2002).
En 1995, Christine Bravo décide de s'éloigner des plateaux de télévision et de prendre le large pendant un an. Durant son année sabbatique, la touche-à-tout s'envole pour le Yutacan au sud-est du Mexique avec son mari et sa fille Clara. Ce voyage lui inspire une émission quotidienne, On dirait le Sud, diffusée en 1996 sur Canal et le roman Changer tout (1996).
De retour sur le devant de la scène, Christine Bravo est repérée par Laurent Ruquier, qui lui confie une rubrique dans son émission Changement de direction sur France Inter. Ces deux-là ne se quitteront plus (On a tout essayé, On n'a pas tout dit, On va s'gêner, L'émission pour tous). À la rentrée 2014, pour la nouvelle formule des Grosses Têtes sur RTL, Laurent Ruquier fait de nouveau appel à l'animatrice qui n'a pas sa langue dans sa poche.
Ces dernières années, les téléspectateurs ont pu l'apercevoir sur la chaine Comédie (Eh bien bravo !, Bravo le monde), brièvement sur TF1 dans Ca va s'Cauet et à la présentation de l'émission Sous les jupons de l'Histoire sur Chérie 25.
Moins présente à la télévision depuis quelques années, l'ancienne dirigeante de la collection jeunesse des éditions Lafon consacre la plupart de son temps à l'écriture, ayant déjà publié dix ouvrages depuis 1984.
© Abaca, Pascal Baril
Christine Bravo : une grand-mère ravie de voir son clan s'agrandir
En 2013, sur son compte Twitter, Christine Bravo annonçait une bonne nouvelle. "Mince ! Je bossais ! J'ai pas vu l'heure ! Bon ben à mes twittos insomniaques, je confie la naissance d'Enora, le 13 à 13h. Ma 1re petite fille (...). Merci de m'épargner les 'félicitations Mamie'".
Mais l'animatrice avait déjà eu le bonheur d'être grand-mère à deux reprises ! Au magazine Gala en 2009 elle expliquait que son fils avais mis "du temps à (lui) dire que son Aurélie était enceinte." "Je ne l'ai su qu'au huitième mois...". Et si elle avouait n'avoir "jamais été très famille", elle confiait être heureuse "de voir se reformer le lien familial". "Un clan est en train de naître", confiait-elle en évoquant la naissance de Felipe. "Je lui ai déjà écrit un livre qui s'intitule 'Il était une fois une grand-mère qui attendait un petit-garçon'". Et d'ajouter, pleine d'espoir : "Si Felipe, lui, devient aussi déjanté que sa grand-mère, j'en serais ravie".
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