De retour en France, Christine Lagarde décroche un diplôme de l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence, suivi de deux maîtrises - une en droit des affaires et une en anglais - après avoir échoué aux portes d'entrée de l'École nationale d'administration (ENA).
Bilingue et familière de la culture professionnelle américaine, elle travaille au début des années 80 pour le cabinet d'avocat international Baker & McKenzie, après avoir fait ses preuves au barreau de Paris. Pendant vingt-cinq ans, la plus américaine des femmes d'affaires française occupe des postes de responsabilité (associée du bureau parisien, membre du comité exécutif mondial), et accède à la présidence du comité en 1999.
Si elle a bâti toute sa réputation outre-Atlantique, elle est cependant peu connue des Français. Alors Premier ministre sous la présidence de Jacques Chirac, Jean-Pierre Raffarin entend parler de la puissante femme d'affaires qu'elle est devenue et lui fait rejoindre l'Elysée en 2005.
Elle est nommée ministre déléguée au Commerce extérieur dans le gouvernement Dominique de Villepin (2005-2007). Puis, quand Nicolas Sarkozy accède à la présidence en 2007, il lui confie le portefeuille ministériel de l'Agriculture et de la Pêche dans le gouvernement François Fillon I.
La femme de pouvoir hérite ensuite d'un ministère régalien, celui de l'Économie, des Finances et de l'Emploi, succédant alors à Jean-Louis Borloo. Première femme à occuper cette fonction en France, elle conserve son portefeuille jusqu'en 2011 et fait notamment voter deux lois majeures (la TEPA en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat et la LME sur la modernisation de l'économie).
En mai 2011, son bagage ministériel et son expérience américaine font d'elle une candidate redoutable à la succession de Dominique Strauss-Kahn - alors accusé d'agression sexuelle à New York - au poste de directrice générale du FMI. Deux mois plus tard, elle est élue pour un mandat de cinq ans et devient la première femme à siéger à Washington.
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Christine Lagarde prend la tête de la BCE
Ministre des finances et de l'économie puis directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde est devenue, le 1er novembre, présidente de la Banque centrale européenne (BCE). Première femme à occuper ce poste, la Française a aussi été élue 2e femme la plus influente du monde en 2019 par le magazine Forbes, derrière la chancelière allemande Angela Merkel.
Christine Lagarde assiste au 29e congrès de la BCE à Francfort, le 22 novembre 2019.
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