Elle abandonne alors ses études et s'inscrit aux meilleurs cours d'art dramatique comme le Cours Simon, le Cours Florent, l'École de la rue Blanche, et à l'Atelier International de Théâtre.
Parallèlement à ses représentations sur les planches, elle décroche son tout premier rôle à la télévision en 1988 dans le feuilleton Civilisations de Patrick Meunier. Deux ans plus tard, elle foule son premier plateau de cinéma dans Le Petit Criminel de Jacques Doillon. Sa performance est immédiatement saluée et récompensée d'un prix de la Meilleure actrice au Festival international du film de Berlin et d'une nomination aux César. Ce départ en trombe lui ouvre les portes du cinéma français. En 1995, elle tourne Elisa de Jean Becker pour lequel elle reçoit un prix de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques et une double nomination aux César dans les catégories Meilleur espoir féminin et Meilleure actrice dans un second rôle. Sa carrière est même soulignée d'un Prix Suzanne-Bianchetti désignant la jeune actrice la plus prometteuse de cette même année.
Après avoir tourné devant la caméra de Bertand Tavernier (L'Appât, 1995), Patrice Leconte (Les Grands Ducs, 1996), Pierre Jolivet (Fred, 1997), ou encore Jean-Loup Hubert (Marthe, 1997), l'actrice connaît une année 2000 particulièrement riche puisqu'elle incarne Alice dans La Parenthèse enchantée de Michel Spinosa, tourne le film d'horreur Promenons-nous dans les bois de Lionel Delplanque et Exit d'Olivier Mégaton. Grâce à cette série de succès, elle se voit alors remettre le Prix Romy Schneider.
Pas prête à se reposer sur ses lauriers, la nouvelle valeur sûre du cinéma français retrouve Karin Viard et Charlotte Rampling pour Embrassez qui vous voudrez en 2002, Un monde presque paisible de Michel Melville, sélectionné pour le Lion d'or à la Mostra de Venise, et La Mentale avec Samy Nacéri et Samuel Le Bihan.
En 2003, Clotilde Courau épouse Emmanuel-Philibert de Savoie, prince de Venise et prince de Piémont et obtient la titulature de Son Altesse royale la princesse Clotilde de Savoie, "princesse de Venise et de Piémont".
À partir de cette année, l'actrice se fait légèrement plus rare au cinéma, préférant tourner pour le petit écran. On note tout de même sa participation à La Môme d'Olivier Dahan qui a valu à Marion Cotillard un Oscar, la comédie Babysitting en 2014, et L'Ombre des femmes en 2015 qui fait l'ouverture de La Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes.
Filmographie :
1988 : Civilisations
1990 : Le Petit Criminel
1993 : Polski Crash
1993 : Map of the Human Heart
1993 : The Pickle
1995 : Ugly Meets the People
1995 : Tom est tout seul
1995 : Élisa
1995 : La Fidèle infidèle
1995 : L'Appât
1996 : Les Grands Ducs
1997 : Une leçon particulière
1997 : Fred
1997 : Marthe
1998 : Bob le magnifique
1998 : Hors jeu
1998 : Le Poulpe
1999 : Milk
1999 : Situation critique
2000 : En face
2000 : La Parenthèse enchantée
2000 : Promenons-nous dans les bois
2000 : Exit
2002 : Le Nouveau Jean-Claude
2002 : Embrassez qui vous voudrez
2002 : Un monde presque paisible
2002 : La Mentale
2002 : Mon idole
2003 : Les Beaux Jours
2005 : Nuit noire, 17 octobre 1961
2005 : La Dame aux camélias
2006 : Mafalda di Savoia
2007 : La Môme
2008 : Modern Love
2008 : La Chambre 11
2009 : Des mots d'amour
2011 : Tous les soleils
2011 : Platane
2013 : La Source
2014 : Babysitting
2015 : L'Échappée belle
2015 : L'Ombre des femmes
Récompenses :
1990 : Le Petit Criminel de Jacques Doillon : prix de la meilleure actrice au Festival international du film de Berlin (Berlinale) et une nomination pour le César du meilleur espoir féminin
1995 : Élisa de Jean Becker : prix de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) et deux nominations pour les César (meilleur espoir féminin et meilleure actrice dans un second rôle)
1995 : Prix Suzanne-Bianchetti (jeune actrice la plus prometteuse)
2000 : Prix Romy-Schneider en mars (meilleur espoir féminin du cinéma français)
© BestImage, JACOVIDES-BORDE-MOREAU
Clotilde Courau : une apparition royale !
C'est pleine de grâce que Clotilde Courau est apparue vêtue d'une longue robe noire ornée de broderies et dotée d'un décolleté vertigineux pour la projection du long-métrage "The Meyerowitz Stories". La princesse du 7e art a ainsi réussi à braquer tous les regards et les objectifs sur elle.
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