Creedence Clearwater Revival
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En seulement cinq années d'existence, de 1968 à 1972, les Creedence Clearwater Revival ont donné leurs lettres de noblesses aux mélodies rock du Sud des Etats-Unis. En haut des charts à l'époque où les Beatles se séparaient, le quintet a livré une musique simple mais pas simpliste, un rock pur et dépouillé toujours teinté des mystères planant au-dessus du Delta du Mississippi.
Peut-on
avoir
le
mal
d'un
pays
sans
jamais
y
avoir
mis
les
pieds
?
Visiblement
oui,
et
les
Creedence
Clearwater
Revival
en
sont
l'ultime
preuve
avec
leurs
racines
rock.
Mais
avant
d'évoquer
leur
ascension
et
leur
musique
si
singulière,
revenons
justement
aux
racines
du
groupe.
Avant
de
prendre
le
nom
de
scène
de
CCR,
le
quintet
qui
le
forme,
les
frères
multi-instrumentistes
John
et
Tom
Fogerty,
le
batteur
Doug
Clifford
et
le
bassiste
Stu
Cook,
jouaient
une
brit-pop
à
la
manière
des
Beatles
mais
sans
grand
succès.
Formé
en
1958
dans
la
banlieue
de
San
Francisco,
la
fratrie
et
les
deux
camarades
de
classe
de
l'aîné
jouent
sous
le
nom
de
Tom
Fogerty
&
The
Blue
Velvets,
Tom
évoluant
à
l'époque
derrière
le
micro.
Rebaptisé
Les
Golliwogs
en
1964,
année
où
ils
signent
avec
le
label
Fantasy
Records,
c'est
justement
la
place
derrière
le
micro
qui
va
changer
la
donne.
Nous
sommes
en
effet
en
1967
et
le
groupe
peine
à
décoller.
À
son
retour
de
l'armée,
John
prend
les
choses
en
main
et
décide
de
dépoussiérer
le
groupe
en
lui
donnant
un
nouveau
nom
de
scène
:
les
Creedence
Clearwater
Revival.
Un
nom
qui
peut
paraître
abrupte
mais
pas
tant
que
ça
lorsque
l'on
connait
les
intentions
du
frère
cadet
à
l'époque.
Avec
ce
nouveau
nom
à
rallonge
dont
les
mots
font
respectivement
référence
à
la
croyance,
une
marque
de
bière
et
un
renouveau,
John
Fogerty
tend
à
donner
un
nouveau
souffle
au
groupe.
Nouveau
souffle
qui
va
prendre
son
élan
dans
les
racines
du
rock.
Leur
premier
album,
"Creedence
Clearwater
Revival",
sort
dans
les
bacs
en
1969
et
fait
déjà
effet
d'un
petit
tsunami.
Composé
et
chanté
entièrement
par
John
Fogerty,
y
figurent
trois
reprises
à
succès
:
I
Put
A
Spell
On
You
de
Screamin'
Jay
Hawkins,
Ninety-nine
and
a
Half
de
Wilson
Pickett
et
Susie
Q
de
Dale
Hawkins.
Mais
c'est
véritablement
l'année
suivante
que
le
paysage
musical
américain
va
être
bouleversé
par
ces
cinq
petits
gars
de
la
banlieue
de
San
Francisco.
Ce
n'est
pas
un
mais
trois
albums
qui
sortent
cette
année-là
:
"Bayou
Country",
"Green
River"
et
"Willy
and
the
Poor
Boys".
Leur
musique
sans
artifice,
avec
ses
introductions
de
guitare
heavy
et
la
voix
directe
et
rugissante
de
John,
s'impose
comme
une
évidence.
Lui
qui
n'a
jamais
mis
les
pieds
dans
le
Sud
des
Etats-Unis
et
découvert
la
musique
country
et
rythm'n
blues
à
la
radio,
sublime
la
tradition
du
rock,
tout
en
gardant
l'aura
de
mystères
nécessaire.
Rock
rural
mais
pas
pastoral,
le
groupe
fait
de
leur
musique
une
fête
permanente,
loin
de
la
musique
engagée
des
Doors,
de
Jimi
Hendrix
ou
encore
de
Bob
Dylan.
Ce
dernier
dira
d'ailleurs
de
Proud
Mary,
...
Classé 2e dans les charts américains et certifié disque de platine avec 1 million d'exemplaires vendus, le morceau sera repris par la suite par des stars comme Tom Jones, Elvis Presley, Bruce Springsteen ou encore Beyoncé. C'est ce qu'on appelle un tube intemporel, qui passe les décennies sans s'écorner. Le "Bayou Beat" ou "Swamp rock, cette musique marécageuse, tout droit sortie des rives du Mississippi, est né. Proud Mary, connu également sous le titre de Rolling on a River, évoque le labeur de ces femmes plongeuses dans les restaurants de Memphis et de La Nouvelle-Orléans.
L'album suivant, "Green River", voit trois de ses titres (Green River, Lodi et Bad moon rising) classés dans les charts. Vendu à plus de trois millions d'exemplaires, il reste quatre semaines consécutives en haut du podium. Quasi écrit en intégralité par John Fogerty, sauf le titre The Night Time Is the Right Time, il figure en 2003, soit trente-quatre ans après sa sortie, à la 95e place du classement des 500 plus grands albums de tous les temps pour le magazine Rolling Stone. Déjà à l'époque le magazine les sacrait meilleur groupe de l'année suite à la parution de leur quatrième album, "Willy and the Poor Boys".
Quatre albums et déjà plus de 10 millions de copies vendues uniquement aux Etats-Unis (!). Les Américains fredonnent aussi facilement leurs morceaux (Prood Mary et Fortunate Song en tête) que ceux des Beatles. Les CCR sont à l'apogée de leur carrière tandis que les Beatles eux se séparent en 1970. Mais la rupture n'est pas bien loin non plus chez les CCR. Cette année-là, après le succès de leur cinquième opus, "Cosmo's Factory" - l'album enregistre les meilleures ventes de leur carrière avec ses tubes Up around the bend et Who'll stop the rain- Tom Forgethy s'éloigne du groupe. Il collaborera une dernière fois avec le groupe sur l'album "Pendulum".
Le 16 octobre 1972, peu de temps après avoir sorti ce qui sera leur dernier album, "Mardi Gras", les Creedence Clearwater Revival annonce la fin du groupe. Le quintet se reforme occasionnellement par la suite. Jusqu'au décès de Tom en 1990. Si leur carrière solo n'a pas été des plus convaincantes, John Forgethy a continué lui de nous faire voyager sur les rives du Mississippi. Sur son dernier album, "Wrote a Song for Everyone" (2013), il reprend le titre Lodi avec ses deux fils Shane et Tyler. La relève est assurée.
Discographie :
1972 : Mardi Gras
1970 : Pendulum
1970 : Cosmo's Factory
1969 : Willy and the Poor Boys
1969 : Green River
1969 : Bayou Country
1968 : Creedence Clearwater Revival