Déjà engagé politiquement, participant à Mai 68 à 16 ans, Daniel Balavoine commence sa carrière de chanteur dès l'année suivante au sein de différents groupes. Son premier titre en solo, Viens vite, sort en 1973. Le succès n'est pas encore au rendez-vous, mais sa voix haut perchée attire déjà l'attention... Après avoir joué les choristes pour Patrick Juvet, le label Barclay lui livre en 1975 son premier album, "De vous à elle en passant par moi".
S'en suit deux ans plus tard "Les Aventures de Simon et Gunther...", un opus inspiré du mur de Berlin. Mais il lui faut attendre 1978 avant de connaître la consécration : Michel Berger lui offre le rôle de Johnny Rockfort dans son cultissime Starmania. Dans la foulée, son fameux "Chanteur" assoit son succès.
Daniel Balavoine poursuit son chemin vers la gloire, se démarquant tant pour ses prestations scéniques que pour son engagement politique. En 1980, sort "Un autre monde" et ses légendaires Mon fils ma bataille et Je ne suis pas un héros. Deux ans plus tard, son "Vendeur de larmes" lui vaut le Prix Diamant de la chanson française.
Le chanteur se dévoile une autre passion en 1983 : le Paris-Dakar. L'Afrique de l'Ouest lui inspire alors un nouvel opus, "Loin des yeux de l'Occident", ainsi qu'un nouvel engagement, humanitaire. Or c'est également sur ces terres africaines que Daniel Balavoine connaîtra son dernier souffle...
Le 14 janvier 1986, profitant du Paris-Dakar pour une nouvelle action humanitaire, l'artiste et activiste meurt dans un accident d'hélicoptère entre le Mali et le Burkina Faso. Il ne verra pas la naissance de sa fille Joana, son deuxième enfant après Jérémie né de son mariage avec Corinne, alias L'Aziza.
Récompenses :
1986 : Album de l'année aux Victoires de la Musique, à titre posthume, pour "Sauver l'amour"
1985 : Prix SOS Racisme, pour L'Aziza
1982 : Prix Diamant de la chanson française, pour "Vendeur de larmes"
1979 : Prix Raoul-Breton, pour "Face amour/Face amère"
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Daniel Balavoine, une tragique édition
Peut-être la star la plus emblématique du Rallye Dakar, Daniel Balavoine y a malheureusement perdu la vie dans un crash d'hélicoptère lors de l'édition 1986 où il n'était là qu'en tant qu'ambassadeur de l'action humanitaire des Paris du Coeur, chargée de distribuer des pompes à eau aux villages africains. Il avait cependant disputé la compétition en 1983, expérience qui s'était soldée par un abandon, et en 1985 en tant que copilote de Jean-Luc Roy, où ils avaient fini 30e.
Daniel Balavoine en 1980.
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