A compter de 1993, la businesswoman se fait nommer ingénieur économise chargée de la recherche et du développement (R&D). Elle travaille ensuite dans la distribution, dirigeant un réseau de boutiques Orange dans la capitale.Directrice générale de la filiale SDR de 2000 à 2004, la femme du comédien Marc Ernotte - épousé en juin 1990 et dont elle a eu deux enfants - s'empare ensuite de la direction régionale Centre-Val de Loire de la société de télécommunications spécialisées dans la téléphonie mobile et Internet.Ne cessant de grimper les échelons au sein du groupe, elle est nommée directrice de la communication France d'Orange en 2006, puis directrice commerciale France au printemps 2008 et directrice Grand Public France l'année suivante.En 2011, alors âgée de 45 ans, Delphine Ernotte seconde le PDG Stéphane Richard, qui fait d'elle la nouvelle directrice adjointe d'Orange France. Elle fait alors partie des deux femmes siégeant au comité exécutif du groupe Orange. Celle qui se revendique féministe mettra notamment en place en janvier 2013 le réseau Innov'Elles, visant à favoriser l'embauche des femmes au sein du groupe Orange.Le 23 avril 2015, Delphine Ernotte-Cunci change de cap et rejoint un autre navire tout aussi puissant. Nommée présidente de France Télévisions par le CSA, elle remplacera officiellement Rémy Pfimlin le 22 août 2015 pour un mandat de cinq ans.Première femme à occuper ce poste difficile, elle se fixe trois axes de travail : restaurer la confiance, réinventer l'offre et réaffirmer le service public. Elle s'accompagnera dans cette tâche de Stéphane Sitbon-Gomez, ancien conseiller, ex- directeur de cabinet de Cécile Duflot et ancien directeur de campagne d'Eva Joly.En parallèle de ses fonctions professionnelles, la dirigeante est administratrice de Suez Environnement, de l'Ecole Centrale de Paris et du Centquatre. Elle a également mis en scène Sceptick (1997), une pièce écrite par son mari.
© Abaca, Liewig Christian
Delphine Ernotte désavouée
Elle n'allait pas y échapper. Sous le feu des critiques en raison de son plan d'économies, comportant notamment des réductions d'effectif et de budget sur des émissions comme Complément d'enquête et Envoyé spécial, la présidente de France Télévisions s'est vue sanctionnée par une motion de défiance votée à grande majorité par les journalistes du groupe mardi 12 décembre 2017. Le lendemain, alors qu'une grève de 24 heures a été décidée, Delphine Ernotte a fait savoir : "Non, je ne démissionnerai pas."
Delphine Ernotte au palais de l'Élysée à Paris, le 25 novembre 2017.
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