Disiz
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L'artiste français, né le 22 mars 1978 à Amiens d'un père sénégalais et d'une mère belge, est arrivé tout tonitruant sur la scène rap de l'Hexagone en 2000 avec son titre devenu culte, "J'pète les plombs". S'il a depuis enchaîné les albums du genre, celui qui peut aussi se montrer très critique envers le milieu a exploré divers autres horizons : de la littérature au cinéma, en passant par le rock...
Sérigne
M'Baye
Gueye,
de
son
vrai
nom,
grandit
dans
la
cité
des
Épinettes-Aunettes
à
Évry
dans
l'Essonne,
au
son
des
deux
poids
lourds
du
rap
français
que
sont
NTM
et
IAM.
À
16
ans,
il
intègre
le
groupe
dit
des
Rimeurs
à
Gages,
auprès
de
qui
il
se
produit
en
amateur
pendant
quelques
années
avant
de
se
faire
repérer
par
l'une
de
ses
idoles,
Joey
Starr,
et
lancer
sa
carrière
solo
en
1999.
Son
premier
maxi,
"C'que
les
gens
veulent
entendre"
est
un
succès
underground
immédiat.
Celui
qui
se
fait
appeler
Disiz
(prononciation
très
française
de
"This
is")
la
Peste
attire
l'attention
d'autres
grands
noms
du
milieu
:
il
se
voit
intégré
au
collectif
éphémère
One
Shot,
aux
côtés
de
Faf
Larage,
Nuttea
ou
encore
Taïro,
avec
entre
autres
compositeurs
Akhenaton
et
Shurik'N,
pour
réaliser
la
bande
originale
du
"Taxi
2"
(2000)
de
Gérard
Krawczyk.
Si
l'on
peut
ainsi
déjà
reconnaître
son
flow
dans
le
blockbuster
français
produit
et
écrit
par
Luc
Besson,
sur
des
titres
comme
Millénaire,
Au
coin
de
ma
rue
ou
Il
faudrait
que
tu
t'arrêtes,
c'est
toutefois
pour
un
single
solo,
son
premier,
que
le
jeune
talent
du
91
va
bientôt
exploser
sur
la
scène
rap.
J'pète
les
plombs
investit
les
ondes
de
radio
et
les
chaînes
musicales
avec
son
fameux
clip
directement
inspiré
du
"Chute
Libre"
(1993)
de
Joel
Schumacher
porté
par
Michael
Douglas.
Déjà
un
gros
succès,
il
permet
au
premier
opus
du
rappeur,
qui
suit
un
mois
plus
tard,
d'entrer
directement
en
cinquième
position
des
charts
français.
Non
seulement
le
nouveau-venu
réussit
le
tour
de
force
de
réunir
le
Parisien
Joey
Starr
(Rumeurs)
et
le
Marseillais
Akhenaton
(Lyrics
de
gamin)
sur
un
même
album,
mais
son
"Poisson
Rouge"
lui
vaut
surtout
les
plus
beaux
éloges
des
critiques.
"Un
premier
disque
qui
brille
par
ses
partis
pris
audacieux
(musiques
et
paroles)
et
son
ton
faussement
détaché
(contre-attitude
sans
surenchère
commerciale)",
écrit
ainsi
Les
Inrocks
qui
salue
notamment
des
titres
comme
Ghetto
sitcom,
C'est
ça
la
France
ou
l'auto-dérisoire
Fuck
Disiz.
Le
single-titre
est
quant
à
lui
une
référence
directe
à
la
guerre
des
quartiers
qui
sévit
entre
les
Épinettes
et
le
Canal
de
Courcouronnes,
partie
sur
une
pauvre
histoire
de
poisson
pas
frais...
"L'heure
est
grave,
un
p'tit
est
à
l'hôpital.
Six
coups
de
couteau
l'ont
perforé
devant
le
centre
commercial"
reflète
ainsi
le
rappeur,
avant
d'entamer
le
refrain
:
"Tout
ça
à
cause
du
poisson
rouge..."
Fort
de
son
succès,
Disiz
la
Peste
est
invité
à
participer
à
une
compilation
de
versions
rap
des
tubes
de
Renaud
("Hexagone
2001...
Rien
n'a
changé",
sur
lequel
il
s'approprie
Dans
mon
HLM),
puis
revient
seul
sur
une
pochette
d'album
en
2003
avec
"Jeu
de
société".
Ce
dernier
rencontre
toutefois
beaucoup
moins
d'enthousiasme
que
son
prédécesseur.
Aussi
le
rappeur
de
l'Essonne
décide-t-il
de
changer
d'air,
à
la
découverte
de
ses
origines
paternelles.
Un
séjour
au
Sénégal
le
voit
enregistrer
une
paire
de
cassettes,
"Sant
Yalla"
et
"Sama
Adjana"
:
si
celles-ci
sont
d'abord
uniquement
destinées
au
public
local,
leur
réussite
incite
la
maison
de
disque
Barclay
à
les
réunir
sur
un
opus
dénommé
"Itinéraire
d'un
enfant
bronzé"
(2004)
-
le
seul
a
être
ainsi
signé
du
vrai
nom
de
l'artiste,
Sérigne
M'Baye.
Alors
qu'il
participe
également
à
un
disque
du
collectif
du
91,
Fuck
Dat,
Disiz
la
Peste
continue
d'explorer
de
nouveaux
horizons,
en
s'attaquant
en
2005
à
une
toute
autre
profession...
Le
rappeur
joue
en
effet
les
acteurs
(bien
qu'il
ne
s'éloigne
pas
trop
de
son
propre
personnage)
pour
"Dans
tes
rêves"
de
Denis
Thybaud,
auprès
...
Déjà celui qui se nomme alors l'Inspecteur Disiz tacle certains de ses confrères, sans les citer, à l'heure où le rap devient plus un phénomène de mode (bling-bling) qu'une expression des (vraies) moeurs urbaines : "J'arrête les faux MC car j'suis un nègre à plaque/Si tu joues les hardcore sans ton permis d'rapper/Il te faut l'attestation de street crédibilité". Disiz la Peste est las de la scène musicale dans laquelle il évolue. Aussi lorsqu'il revient encore dans les bacs trois ans plus tard, c'est pour annoncer son départ, purement et simplement. "Disiz the end", intitule-t-il son cinquième opus, précisant toutefois sur son Myspace : "J'arrête le rap dans sa forme définie dans cette pauvre France mais je continue la musique dans son aspect général."
C'est donc dans un tout autre registre que le monde découvre Disiz Peter Punk en 2010. Rebaptisé - et avec des cheveux qui ont poussés -, l'ex-rappeur se tourne vers un son plus rock, avec quelques notes d'électro et même des petites sonorités d'Afrique pour "Dans le ventre du crocodile". S'il se détourne ainsi complètement de son public, il a le mérite de surprendre les critiques qui saluent cette reconversion osée. Or, malgré de tels encouragements, c'est finalement à nouveau dans le rap que le simplement renommé Disiz revient à peine deux ans plus tard. Comme pour signifier qu'il y restera un moment, il lance carrément une trilogie en 2012 avec "Lucide", suivi la même année d'"Extra-Lucide", puis en 2014 de "Trans-Lucide".
Après avoir par ailleurs oeuvrer dans d'autres domaines encore, entre littérature ("Les derniers de la rue Ponty", 2009 ; "René", 2012) et théâtre (il joue le fameux Othello de Shakespeare dans "Les Amours vulnérables de Desdémone et Othello", mis en scène par Razerka Ben-Sadia Lavant en 2013), Disiz participe en 2014 à un nouvel hommage au célèbre Mister Renard. Il reprend en effet son Laisse béton sur "La bande à Renaud", fait numéro 1 dans les charts français. Puis il réapparaît une nouvelle fois en solo en 2015 avec "Rap Machine". Il s'agit de son dixième album, dans lequel il se permet d'ailleurs de revisiter, comme un clin d'oeil, son plus grand succès (J'pète les plombs à travers Basic Instict).
Celui qui en aura décidément fait voir de toutes les couleurs à son public revient fin 2016 avec un nouveau titre, Grande colère, et un ancien blase... C'est ainsi Disiz la Peste qui annonce son prochain retour dans les bacs, prévu pour 2017.
Discographie :
2015 : Rap Machine
2014 : Trans-Lucide
2012 : Extra-Lucide
2012 : Lucide
2010 : Dans le ventre du crocodile
2009 : Disiz the end
2006 : Les histoires extra-ordinaires d'un jeune de banlieue
2004 : Itinéraire d'un enfant bronzé
2003 : Jeu de société
2000 : Le poisson rouge
Filmographie :
2015 : American Odyssey (Série TV)
2015-2014 : Hero Corp : La voie de Klaus (Série TV)
2015-2008 : Hero Corp (Série TV)
2006 : Petits meurtres en famille (Série TV)
2005 : Dans tes rêves, de Denis Thybaud
Bibliographie :
2012 : René, éd. Denoël
2009 : Les derniers de la rue Ponty, éd. Naïve