Duke Ellington
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Pianiste, compositeur et chef d'orchestre des plus réputés, celui qui a à jamais marqué l'Histoire du jazz avec son célèbre orchestre et des morceaux aussi connus que "Take the 'A' Train" et "Mood Indigo" naît le 29 avril 1899 à Washington D.C.
Edwards
Kennedy
Ellington
est
élevé
dans
une
famille
cultivée
de
la
classe
moyenne
afro-américaine.
Son
père
travaille
à
la
fois
pour
l'U.S.
Navy
et
en
tant
que
majordome
à
la
Maison
Blanche,
tandis
que
sa
mère
perpétue
l'idéal
victorien
qui
lui
a
été
inculqué
dans
sa
propre
famille,
une
des
plus
respectées
de
Washington.
Pas
étonnant
que
l'enfant
chéri,
à
l'apparence
toujours
impeccable,
se
voit
décerné
son
surnom
dès
le
plus
jeune
âge...
Un
qu'il
arborera
non
sans
fierté
tout
au
long
de
sa
vie
:
il
est
le
"Duke".
Les
parents
d'Ellington
l'initie
au
piano
dès
ses
7
ans,
espérant
qu'il
deviendra
plus
tard
l'organiste
de
l'église.
Mais
l'élève
se
montre
d'abord
réticent
et
davantage
intéressé
par
les
arts
plastiques,
domaine
dans
lequel
il
fait
d'ailleurs
preuve
d'un
certain
talent
puisqu'il
obtiendra
une
bourse
pour
étudier
le
graphisme
à
l'Institut
Pratt
de
Brooklyn.
Il
y
renoncera
toutefois,
revenant
à
l'instrument
à
queue
qu'il
s'est
finalement
mis
à
amadouer
au
lycée,
bien
que
toujours
peu
discipliné
et
n'ayant
surtout
que
faire
de
la
maîtrise
carré
du
solfège
-
son
fils
dira
plus
tard
:
"La
majorité
de
ce
qu'il
connaissait,
il
l'a
appris
lui-même,
à
l'oreille".
Après
avoir
écrit
sa
première
composition,
Soda
Fountain
Rag,
à
tout
juste
15
ans,
Duke
Ellington
quitte
les
bancs
de
l'école
pour
lancer
sa
carrière
musicale.
Il
commence
à
jouer
auprès
de
groupe
de
jazz
de
Washington
D.C.
en
1917
;
une
activité
à
laquelle
il
se
consacre
le
soir,
réalisant
des
affiches
la
journée
pour
son
gagne-pain.
L'année
suivante,
à
ses
19
ans,
il
épouse
son
amour
du
lycée
Edna
Thompson
et
le
couple
accueille
bientôt
leur
fils
unique,
Mercer
Kennedy
Ellington.
Le
pianiste
attend
la
fin
de
la
Première
Guerre
Mondiale
avant
de
monter
son
propre
groupe
de
jazz,
dénommé
d'abord
The
Washingtonians.
Il
s'entoure
au
fur
et
à
mesure
de
plusieurs
musiciens
de
choix,
comptant
jusqu'à
huit
solistes
autour
desquels
il
compose
largement
sa
musique.
Parmi
eux,
les
désormais
célèbres
James
"Bubber"
Miley
à
la
trompette
et
Joe
"Tricky
Sam"
Nanton
au
trombone,
qui
se
spécialisent
dans
l'effet
sonore
dit
du
"wah-wah",
caractéristique
du
jungle
sound
que
Duke
Ellington
développe
durant
ces
premières
années.
Après
avoir
fait
ses
débuts
à
Washington
D.C.,
le
big
band
monte
à
New
York
au
débuts
des
années
1920,
où
il
ne
tarde
pas
à
obtenir
un
cachet
au
Kentucky
Club
puis,
quelques
années
plus
tard,
un
contrat
de
trois
ans
au
fameux
Cotton
Club.
Duke
Ellington
et
son
orchestre
gagnent
rapidement
en
notoriété
dans
le
club
le
plus
en
vue
de
Harlem,
bénéficiant
notamment
de
diffusions
en
live
de
leur
performances
sur
les
ondes
à
la
fin
des
années
1920.
Les
auditeurs
découvrent
des
compositions
désormais
classiques
comme
Black
and
Tan
Fantasy
ou
Creole
Love
Call.
Les
heureux
spectateurs
restent
quant
à
eux
subjugués
par
ce
chef
d'orchestre
afro-américain
d'une
grande
classe,
vêtu
d'une
veste
en
queue
de
pie
et
d'un
chapeau
haut
de
forme,
doté
d'une
prestance
à
la
fois
hors-norme
et
chaleureuse.
Fort
de
sa
réputation,
Duke
Ellington
commence
à
étendre
ses
horizons
:
dès
1929,
il
officie
en
effet
sur
Broadway
pour
le
spectacle
"Show
Girl"
et
apparaît
pour
la
première
fois
sur
le
grand
écran
dans
le
court
musical
de
Dudley
Murphey,
intitulé
d'après
sa
propre
composition,
"Black
and
Tan".
Il
continue
par
ailleurs
à
rencontrer
le
succès
auprès
de
son
orchestre
tout
au
long
des
années
1930
avec
de
tels
classiques
que
Mood
Indigo
(1930),
It
Don't
Mean
a
Thing
(If
It
Ain't
Got
That
Swing)
(1931)
avec
la
chanteuse
Ivie
Anderson,
Sophisticated
Lady
(1932),
Daybreak
Express
(1933)
-
imitation
parfaite
du
parcours
d'un
train
-,
In
a
Sentimental
Mood
(1935),
dont
la
version
interprétée
au
côté
de
John
Coltrane
reste
la
plus
mémorable,
ou
encore
Take
the
'A'
Train
(1939)
signée
par
son
acolyte,
l'arrangeur
et
compositeur
Billy
Strayhorn,
et
plus
tard
reprise
par
la
grande
Ella
Fitzgerald.
Le
succès
est
tel
que
le
Duke
Ellington
Orchestra
s'exporte
jusqu'en
Europe
pour
deux
tournées
en
1933
et
1939,
puis
donne
en
1943
son
premier
concert
au
prestigieux
Carnegie
Hall
de
Manhattan.
Le
premier
d'un
rendez-vous
annuel
qui
durera
jusqu'en
1955,
où
il
présentera
des
oeuvres
narratives
comme
"Black,
Brown
and
Beige",
laquelle
conte
en
trois
segments
sa
version
symphonique
de
l'Histoire
des
Afro-Américains.
Aussi
le
chef
d'orchestre
parvient-il
à
perdurer
sur
les
devants
de
la
scène,
alors
même
que
le
bebop
vient
mettre
un
terme
à
l'âge
d'or
des
big
bands
dans
les
années
1940.
S'il
connaît
une
(petite)
retombée
dans
les
années
1950,
sa
gloire
est
vite
retrouvée
à
l'occasion
du
Newport
Jazz
Festival
en
1956
:
son
saxophoniste
Paul
Gonsalves
entame
un
solo
improvisé
épique
-
vingt-sept
chorus
de
douze
mesures
d'affilée
-
sur
Diminuendo
and
Crescendo
in
Blue
qui
électrifie
la
foule.
Un
évènement
historique,
classé
parmi
les
"50
plus
grands
moments
du
jazz"
selon
The
Guardian.
Le
live
du
concert,
"Ellington
at
Newport",
est
quant
à
lui
un
énorme
succès
commercial
et
fait
même
aujourd'hui
partie
des
"1001
albums
à
avoir
écoutés
dans
sa
vie".
Travailleur
insatiable,
lorsqu'il
n'est
pas
sur
scène
Duke
Ellington
passe
son
temps
dans
les
studios
pour
composer.
Il
compose
tant,
qu'il
existe
bien
deux
centaines
de
disques
à
son
nom,
avec
quelques
inédits
qui
trouveront
encore
leur
chemin
dans
les
bacs
après
sa
mort.
Sans
compter
qu'il
exporte
également
sa
musique
au
cinéma
:
le
virtuose
signe
notamment
la
bande
originale
d'"Autopsie
d'un
meurtre"
(1959)
d'Otto
Preminger,
pour
laquelle
il
remporte
pas
moins
de
trois
Grammy
Awards
-
...
Après avoir adapté des classiques comme le "Casse-Noisette" de Tchaïkovski (1960), Duke Ellington, jamais à court d'idées, compose dans les années 1960 trois suites de musique sacrée. Loin d'être sermonneurs, ces "Sacred Concerts" qu'il organise dans de grandes cathédrales aux États-Unis comme en Europe, et notamment à l'Abbaye de Westminster à Londres, rencontrent un grand succès critique. Le morceau In the Beginning God est d'ailleurs récompensé d'un Grammy Award en 1966. Ce sera pour lui, en tant que pratiquant, la période la plus importante de sa carrière.
Celui qui a en parallèle joué auprès des plus grands noms du jazz - Louis Armstrong, Frank Sinatra, John Coltrane, Charles Mingus, Count Basie... pour n'en citer qu'une poignée - s'éteint le 24 mai 1974 des suites d'un cancer du poumon, tout juste un mois après avoir soufflé ses 75 bougies. Plus de 12 000 personnes assistent à son enterrement au cimetière de Woodlawn dans le Bronx. Le Duke entre ainsi définitivement dans la légende alors que son orchestre perdure grâce à son fils, qui avait déjà rejoint ses rangs en tant que trompettiste, prenant dès lors sa relève.
Discographie sélective :
1973 : Collages
1971 : Toga Brava Suite
1971 : The Afro-Eurasian Eclipse
1970 : New Orleans Suite
1969 : Up in Duke's Workshop
1969 : The Intimate Ellington
1969 : Pretty Woman
1968 : Latin American Suite
1967 : The Popular Duke Ellington
1967 : North of the Border in Canada
1967 : Johnny Come Lately
1967 : Intimacy of the Blues
1967 : And His Mother Called Him Bill
1966 : Sacred Music
1966 : The Pianist
1966 : The Far East Suite
1966 : Soul Call
1966 : Orchestral Works
1966 : Ella & Duke at the Cote D'azur
1966 : Duke Ellington
1965 : Jumpin' Punkins
1964 : The Original Score from Walt Disney's Mary...
1964 : Hits of the Sixties: This Time by Ellington
1964 : Ellington '65
1963 : The Symphonic Ellington
1963 : The Duke Ellington Jazz Violin Session
1962 : Will Big Bands Ever Come Back?
1962 : Money Jungle
1962 : Featuring Paul Gonsalves
1962 : Duke Ellington Meets Coleman Hawkins
1962 : Duke Ellington and John Coltrane
1962 : All American in Jazz
1962 : Midnight in Paris
1962 : Afro-Bossa
1961 : Piano in the Foreground
1961 : First Time! the Count Meets The Duke
1960 : Three Suites
1960 : The Nutcracker Suite
1960 : Swinging Suites by Edward E. & Edward G.
1960 : Piano in the Background
1960 : Peer Gynt Suite
1960 : Paris Blues
1959 : Jazz Party Mobile
1959 : Anatomy of a Murder
1958 : Jazz at the Plaza, Vol. 2
1958 : Duke Ellington at the Bal Masque
1958 : Duke Ellington at His Very Best
1958 : Cosmic Scene: Duke Ellington's Spacemen
1958 : Blues in Orbit
1957 : Such Sweet Thunder
1957 : Indigos
1957 : Ella Fitzgerald/The Duke Ellington Songbook
1956 : Al Hibbler with the Duke
1956 : A Drum Is a Woman
1955 : The Duke and His Men
1955 : Duke's Mixture
1954 : Duke Ellington Plays Allegro
1954 : Dance to the Duke!
1953 : The Duke Plays Ellington
1953 : Premiered by Ellington
1953 : Piano Reflections
1953 : Ellington Showcase
1953 : Ellington '55
1953 : Duke Ellington Plays the Blues
1952 : Seattle Concert (live)
1951 : Hi-Fi Ellington Uptown
1951 : Ellington Uptown
1950 : Masterpieces by Ellington
1947 : Daybreak Express
1944 : Black, Brown and Beige
1940 : Sophisticated Lady
1940 : In a Mellotone
1938 : Blue Light
1932 : Duke Ellington Presents Ivie Anderson
1928 : Jubilee Stomp
1927 : Flaming Youth
Filmographie :
1959 : Autopsie d'un meurtre, d'Otto Preminger
1957 : The United States Steel Hour (série TV)
1943 : Un petit coin aux cieux, de Vincente Minnelli
1943 : Reveille with Beverly, de Charles Barton
1941 : Birth of the Blues, de Victor Schertzinger
1937 : The Hit Parade, de Gus Meins
1934 : Rythmes d'amour, de Mitchell Leisen
1934 : Ce n'est pas un péché, de Leo McCarey
1930 : Check and Double Check de Melville W. Brown
Récompenses :
1999 : Prix Pulitzer posthume
1979 : Grammy Award de la Meilleure performance instrumentale de jazz par un big band, pour "Duke Ellington At Fargo, 1940 Live"
1976 : Grammy Award de la Meilleure performance de jazz par un big band, pour "The Ellington Suites"
1973 : Légion d'honneur française
1972 : Grammy Award de la Meilleure performance de jazz par un big band, pour "Toga Brava Suite"
1971 : Grammy Award de la Meilleure performance de jazz par un big band, pour "New Orleans Suite"
1969 : Médaille présidentielle de la liberté
1968 : Grammy Award de la Meilleure performance de jazz par un grand ensemble, pour "And His Mother Called Him Bill"
1967 : Grammy Award de la Meilleure performance de jazz par un grand ensemble, pour "Far East Suite"
1966 : Grammy Award de la Meilleure composition originale de jazz, pour "In the Beginning God"
1965 : Grammy Award de la Meilleure performance de jazz par un grand ensemble, pour "Ellington '66"
1960 : Etoile sur le Hollywood Boulevard
1959 : Grammy Awards de la Meilleure composition musicale, de la Meilleure bande originale et de la Meilleure performance par un orchestre, pour "Autopsie d'un meurtre"
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