Édouard Philippe

Édouard Philippe s'implique tout jeune en politique, se rangeant d'abord, en tant qu'étudiant à Science Po, derrière le Parti socialiste et Michel Rocard. Or, celui qui poursuit sa formation à l'ENA penchera ensuite finalement vers la droite. Jeune diplômé en 1997, il lance sa carrière au Conseil d'État, où il se spécialise dans le droit public et commence à tourner autour de la sphère politique. Il lui faut toutefois attendre 2001 avant de faire ses premiers (vrais) pas dans le milieu : il devient adjoint aux affaires juridiques du nouveau maire du Havre, Antoine Rufenacht.

Édouard Philippe se rapproche par ailleurs d'un autre homme de droite, qui devient son véritable mentor : Alain Juppé. Lequel lui offre, en 2002, de participer à la fondation de l'UMP. Le politicien en herbe devient directeur général des services du nouveau parti, mais quitte toutefois l'aventure au bout de deux ans seulement... C'est que le maire de Bordeaux s'est vu contraint de démissionner, étant condamné dans l'affaire d'emplois fictifs à la mairie de ... Paris. Le poulain de ce dernier décide alors de se ranger dans le privé, en tant qu'avocat dans un cabinet américain, ce qui ne l'empêche toutefois pas de maintenir ses fonctions de conseiller régional de Haute-Normandie (2004-2008).

Puis, voilà qu'en 2007 Édouard Philippe s'affiche encore au côté d'Alain Juppé, acceptant d'être son conseiller spécial pendant son bref passage au ministère de l'Écologie. Lorsque celui-ci perd les élections législatives, et par conséquent son portefeuille ministériel, l'homme politique de 37 ans retourne encore dans le privé, en tant que directeur des affaires publiques auprès du groupe Areva. Un poste qu'il gardera pendant trois ans, jusqu'à ce qu'il devienne maire du Havre en 2010.

Fait député-maire depuis qu'il a également remporté le siège de la 7e circonscription de Seine-Maritime en 2012, Édouard Philippe voit sa carrière politique prendre un grand tournant tout juste cinq ans plus tard. Le nouveau président de la République, Emmanuel Macron, le nomme à la tête de Matignon le 15 mai 2017, dans un effort dit "de rassemblement".