Fat White Family
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Le groupe de rock indépendant "made in Britain", composé de six jeunes hommes au teint pâle et l'air délabré à force d'enquiller les bouteilles d'alcool et mettre le nez dans les drogues dures, émerge sur la scène londonienne en 2011 en se faisant vite une réputation pour son sens de la provocation et ses performances scéniques anarchiques.
Fat
White
Family
naît
de
la
rencontre
entre
deux
frères
étudiants
en
art,
Lias
et
Nathan
Saoudi,
et
l'ancien
chanteur
du
groupe
d'indie
pop
The
Metros,
Saul
Adamczewski.
Ce
dernier
préfère
cette
fois
prendre
la
guitare,
laissant
le
micro
au
premier
des
deux
frangins
alors
que
l'autre
se
place
derrière
un
clavier.
Formé
dans
un
squat
de
Peckham,
quartier
du
sud-est
de
Londres,
le
groupe
établit
son
QG
à
Brixton
dans
un
pub
dénommé
Queens
Head
et
élargit
bientôt
ses
rangs
pour
accueillir
un
second
guitariste,
Adam
J.
Harmer,
ainsi
qu'un
bassiste
et
un
batteur
qui
seront
plus
tard
remplacés
par
Taishi
Nagasaka
et
Severin
Black.
Inspiré
par
The
Fall,
cette
formation
post-punk
menée
par
Mark
E.
Smith,
en
y
ajoutant
un
mélange
de
rock
expérimental
des
seventies,
avec
même
quelques
touches
de
heavy
blues
et
country
façon
Johnny
Cash,
Fat
White
Family
est
fait
"de
guitares
rageuses,
de
chant
psychédélique
et
de
joyeux
bordel
sonore",
pour
citer
Les
Inrocks.
Son
premier
opus,
sorti
en
2013
dans
les
bacs,
annonce
d'emblée
la
couleur
:
avec
un
titre
comme
Champagne
Holocaust,
autant
dire
que
le
groupe
londonien
-
dont
le
nom
n'est
d'ailleurs
pas
sans
rappeler
la
Manson
Family,
cette
secte
mené
par
un
certain
Charles...
-
ne
fait
pas
dans
la
dentelle
mais
plutôt
dans
la
provocation.
Le
subversif,
même,
avec
des
chansons
appelées
Bomb
Disneyland,
Love
Is
The
Crack
ou
Goodbye
Goebbels
-
ces
deux
dernières
étant
tirées
du
second
opus
de
Fat
White
Family,
le
paradoxalement
gentiment
intitulé
"Songs
for
Our
Mothers"
(2016),
enregistré
sous
la
houlette
de
Sean
Lennon,
fils
de
John,
à
New
York.
Leurs
auteurs
:
Lias
Saoudi
et
Saul
Adamczewski,
deux
éternels
rebelles
qui
aiment
pester
contre
la
gentrification
et
l'establishment,
et
n'hésitent
pas
à
écrire
des
textes
traitant
de
la
relation
abusive
entre
Ike
et
Tina
Turner...
"On nous a déjà traités de fascistes. On nous a déjà traités de stalinistes... Alors qu'est-ce qu'on en a à faire ?", annonce Saul Adamczewski sur le site du label indépendant Fat Possum Records, questionnant par ailleurs quel serait l'intérêt "artistique de chanter à propos de bonnes personnes et de bonnes situations ?" Et Lias Saoudi d'ajouter dans une interview auprès de Télérama : "Nous incarnons le désespoir. Qui, aujourd'hui, n'a pas de quoi se sentir désespéré ?"
En live, ces gringalets au crâne rasé - pour les besoins du clip The Whitest Boys on the Beach - débordent d'une énergie incommensurable. Là aussi, ils foncent à fond dans la provoc', jusqu'à faire parler l'hebdomadaire français de "souvenirs réveillés d'autres terrifiants feux follets, les Sex Pistols, le Birthday Party de Nick Cave, les Stone Roses." Alors que le public de Dublin aura droit à un Lias Saoudi nu comme un ver sur scène, les Parisiens peuvent assister au phénomène Fat White Family lors d'un festival Les Inrocks à la Cigale. Un concert toutefois interrompu en ce sombre 13 novembre 2015, lorsque le Bataclan tombe sous les balles à quelques centaines de mètres de là.
Alors qu'il revient dans l'Hexagone l'année qui suit, affichant notamment complet à la Maroquinerie, le groupe commence à faire de plus en plus de bruit des deux côtés de l'Atlantique. Une autre adepte de la controverse, Lady Gaga, s'est ainsi déclarée fan de Fat White Family, diffusant des vidéos et photos de leur concert à New York sur Instagram en mai 2016. Sept mois plus tard, voilà que la formation anglaise signe un contrat auprès du label Domino. Autant dire que l'on n'a pas fini d'entendre parler de ces punk-rockeurs corrosifs.
Discographie :
2016 : Songs For Our Mothers
2013 : Champagne Holocaust