Féfé
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Né de parents nigérians le 18 janvier 1976 à Clichy-la-Garenne, Samuël Adebiyi, plus connu sous le nom de Féfé, s'est fait connaître dans les années 1990 avec le collectif de hip-hop français Saïan Supa Crew. En 2009, deux ans après la disparition du groupe, Féfé se lance en solo, son flow ensoleillé toujours en bandoulière, à une différence près qu'il le fait aujourd'hui sonner avec les cordes de sa guitare et non plus le seul instrument de sa voix.
Dans
la
cité
d'"incorrigibles
gaulois"
de
Noisy-le-Sec
en
Seine-Saint-Denis
où
il
grandit,
Féfé
baigne
dans
la
culture
hip-hop,
se
laissant
aller
avec
les
voisins
du
quartier
à
des
battles
de
rap
improvisées.
Il
compose
même
dans
son
coin
au
clavier
et
commence
à
faire
des
choeurs
dans
des
petits
groupes
locaux.
À
la
maison,
son
père,
grand
passionné
de
musique,
fait
souvent
tourner
la
platine
sur
des
rythmes
de
Bob
Marley,
Fela
ou
Michael
Jackson.
L'année
de
son
septième
anniversaire,
il
part
pour
un
an
direction
l'Angleterre
afin
d'y
apprendre
la
langue
de
Shakespeare.
Il
y
découvre
alors
de
nouveaux
horizons
musicaux
comme
le
rap
américain.
De
retour
en
France,
le
jeune
homme
poursuit
des
études
classiques
avant
de
décrocher
un
baccalauréat
scientifique.
Ne
sachant
pas
vraiment
vers
quelle
profession
se
tourner,
il
choisit
finalement
de
suivre
des
études
de
communication.
Mais
l'envie
de
faire
de
la
musique
ne
l'a
jamais
quitté
et
trotte
toujours
dans
sa
tête,
si
bien
qu'en
1993
il
se
décide
à
former
le
groupe
OFX.
Grâce
au
curé
de
sa
paroisse,
la
formation,
composée
de
Vicelow
et
de
KLR,
peut
répéter
gratuitement
dans
un
local
de
la
ville.
Après
un
moment
de
dissolution,
le
trio
se
reforme
finalement
en
1996
et
publie
le
maxi
"Je
N'ose
y
croire",
produit
par
Féfé
qui
se
fait
à
l'époque
appeler
Féniksi
(écrit
à
l'origine
PHNX).
Mais
cette
année-là,
une
rencontre
va
venir
bouleverser
tout
ce
petit
monde.
En
effet,
lorsque
OFX
croise
la
route
de
DJ
Fun
et
qu'il
lui
fait
à
son
tour
rencontrer
Explicit
Samouraï,
un
groupe
de
Bagneux,
les
formations
musicales
vont
se
mélanger
pour
créer
un
melting-pot
:
le
Saïan
Supa
Crew,
finalement
composé
de
Leeroy
Kesiah
et
Specta
d'Explicit
Samouraï,
Sly
the
Mic
Buddah
et
Sir
Samuël
de
Simple
Spirit
et
du
trio
d'OFX.
Créé
en
1998,
le
collectif,
qui
a
choisi
son
nom
en
référence
aux
supers
Saïyens,
ces
personnages
du
manga
"Dragon
Ball",
sort
cette
même
année
un
premier
maxi
de
cinq
titres
auto-produits,
baptisé
"Saïan
Supa
Land"
et
tiré
à
1
000
exemplaires.
En
1999,
lorsque
KLR
disparait
dans
un
accident
de
voiture,
le
SSC
se
promet
littéralement
de
tout
déchirer
dans
le
rap
français.
Les
jeunes
tiendront
leur
promesse,
et
même
plus,
puisqu'avec
seulement
trois
albums
sortis
entre
1999
et
2005
("KLR",
"X
Raisons",
"Hold
Up")
dont
une
Victoire
de
la
musique
pour
"X
Raisons",
le
collectif
va
imposer
ses
couleurs
musicales
nourries
à
la
bossa
nova,
au
reggae
et
au
zouk,
à
la
France
entière,
qui
se
trémousse
sur
ces
rythmes
ensoleillés
et
découvre
le
beat
box.
On
se
souvient
encore
de
son
premier
tube,
le
lancinant
(et
chaud
bouillant)
Angela
et
son
clip
en
noir
et
blanc.
...
En 2007, lorsque le groupe se sépare après le départ de Leeroy Kesiah, chacun part de son côté, poursuivre sa route dans la musique ou non. Féninski connait pour sa part une petite traversée du désert avant d'avoir un déclic pour la guitare. Car c'est finalement grâce à elle qu'il a tenu et qu'il s'est relevé. La guitare, Féfé la découvre sur le tard, lorsque Patrice, invité comme will.i.am et Camille sur le troisième album du Saïn, lui prête la sienne et lui apprend trois accords sur le tas. Quand il quitte le studio, il lui en fait cadeau, à lui d'en faire ce qu'il veut avec. Les mois défilent, les années même, et Féfé finit par se prendre au jeu et gratter quelques rythmes, puis quelques textes jusqu'à en avoir assez pour composer un album.
Voilà comment en 2009, lui qui n'avait jamais imaginé jusque-là une carrière solo, fait groover la langue française avec l'album "Jeune à la retraite". Les radios diffusent en masse le titre reggae pop Dans ma rue, sur lequel résonnent les rythmes métissés du Saïan Supa Crew, la guitare acoustique en plus. Mais c'est véritablement sur scène que l'artiste se dévoile, envisageant chacun de ses concerts comme une fête à taille humaine. Féfé, même s'il ne fait plus tout à fait du rap mais plutôt de la variété, peut en effet se targuer d'avoir conservé cette énergie communicative et ce flow déjanté qui le caractérisait déjà au sein de son célèbre collectif.
L'artiste se fait ensuite désirer pendant quatre ans, un temps nécessaire pour digérer le succès inattendu de son premier album mais aussi pour retrouver une vie de famille normale. Il revient alors doucement sur le devant de la scène en 2013 avec "Le Charme des premiers jours", un deuxième opus plus confidentiel. Mélangeant le rock, la variété ou encore la soul et le rap, il s'est cette fois laissé transporter par les sons des années 1970 et des sujets beaucoup moins revendicatifs que ceux qu'il chantait par le passé, puisqu'il y évoque ici l'amour sous toutes ses formes.
Puis voilà que Féfé s'absente de nouveau pendant quatre ans pour travailler sur un nouvel opus : "Mauve", dans les bacs le 17 février 2017. Y figurent notamment les trois singles Naija, en featuring avec la chanteuse Ayo, Eldorado aux accents de voyages et le radiophonique Aussi fort.
Discographie :
En solo
2017 : Mauve
2013 : Le Charme des premiers jours
2009 : Jeune à la retraite
Avec le Saïan Supa Crew
2005 : Hold Up
2001 : X Raisons
1999 : KLR