La jeune chanteuse a très vite commencé la musique dans un groupe baptisé Placebo, mais qui n'a rien à voir avec son célèbre homonyme à Londres par Brian Molko et Stefan Olsdal. Après avoir remporté un tremplin local, le groupe fait la première partie des Ramones pendant une longue tournée de cinq ans. Feist doit alors temporairement arrêter de chanter pour reposer sa voix, très abîmée. Elle s'installe alors à Toronto, en 1998, et se met à la guitare. Son instrument à la main, elle collabore avec différents artistes : Peaches et Gonzales, ou encore Broken Social Scene.
Deux ans plus tard, elle s'installe à Paris et travaille une fois de plus avec plusieurs artistes et groupes européens. Son premier album solo sorti en 1999 n'avait pas fait grand bruit en France, mais le deuxième, "Let It Die" sorti en 2002, est un grand succès qui lui permet de se faire connaître dans l'Hexagone, puisqu'il sera certifié disque d'or. Depuis, Feist partage son temps entre les collaborations et les albums solos.
En 2008, elle a notamment remporté une Victoire de la musique pour le clip de la chanson "1234", présent sur son opus "The Reminder", qui a également servi de bande-son pour la publicité de l'iPod Nano, contribuant à son succès. Son dernier album, "Pleasure", est sorti en 2017.
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Feist : du punk à la pop, il n'y a qu'une voix
Faut-il tendre l'oreille pour écouter chanter Feist ? Non, loin de là. L'artiste canadienne possède néanmoins une voix reconnaissable entre mille grâce à sa fêlure. Une fragilité qu'elle doit à des années passées comme chanteuse de punk durant son adolescence. À l'époque elle se casse la voix, devient muette à 19 ans, puis décide alors de changer de registre pour une pop où la douceur des mélodies se frotte à des textes bien plus travaillés.
Feist sur la scène de l'Olympia à Paris, le 5 septembre 2018.
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