Félix Baumgartner

Pour réaliser son rêve, l'admirateur de Neil Armstrong s'essaie à des sports de vitesse tels que le rallye et le motocross. Ne se fixant aucune limite, il se jette à corps perdu dans le parachutisme à l'âge de 16 ans, puis rejoint l'armée autrichienne pour une durée de cinq ans.
Nommé au rang d'instructeur parachutiste dans les forces spéciales, l'incorrigible Autrichien ne supporte pas l'autorité et entre rapidement en conflit avec ses supérieurs, qui finissent par le licencier de son poste.
Avide de nouveaux challenges, l'ancien militaire développe à la fin des années 90 une passion pour le base jump, une pratique consistant à sauter depuis des lieux inédits.
C'est à cette période que débute sa collaboration avec son sponsor Red Bull, sous l'égide duquel il réalise le record du plus haut base jump, depuis le gratte-ciel Taipei 101 Tower à Taïwan (509,2 mètres de hauteur), et du plus bas, en 1999, en sautant à 30 mètres du sol depuis la main du Christ Rédempteur, une statue dominant la ville de Rio de Janeiro.
Parallèlement à ses sauts rocambolesques, le sportif extrême découvre la boxe, discipline dans laquelle il passe professionnel à l'âge de 23 ans.
Plus de dix ans plus tard, c'est un nouveau challenge qu'il se fixe : traverser la Manche en chute libre. Accroché à une aile en fibre de carbone, il devient, le 31 juillet 2003, le premier homme à réaliser une telle performance. L'année suivante, le poisson volant saute du Viaduc de Millau (343 mètres), le plus haut pont du monde.
Félix Baumgartner ... a l'altitude dans la peau, si bien qu'il s'est fait tatouer la maxime "Born to Fly" ("né pour voler") sur son avant-bras. Il confirme cet adage le 14 octobre 2012 en devenant le premier homme à franchir le mur du son en chute libre. Durant son saut d'une durée de 9 minutes et 3 secondes, l'homme supersonique bat un record de vitesse (1 357,6 km/h) ainsi que d'altitude (39 kilomètres de la terre), record précédemment détenu en 1960 par Joe Kittinger, un ancien colonel de l'armée de l'air.
À la suite de son saut historique dans le désert de Roswell au Nouveau-Mexique, l'étoile filante, qui partage sa vie entre la Suisse et les Etats-Unis, réalise son deuxième rêve de gosse : troquer son scaphandre contre un casque de pilote automobile.
Et du paradis à l'enfer vert il n'y a qu'un pas, que franchit aisément le quarantenaire. Après des débuts en courses mono-marques, il devient professionnel et participe aux 24h auto du Nürburging, surnommé "L'enfer vert" en raison de la difficulté de son parcours. À l'issue de sa première course d'endurance, Félix Baumgartner termine en neuvième position.
Récompenses :
2012 : Laureus World Sports Award du sportif extrême de l'année
2012 : Bambi Awards dans la catégorie Millenium
Palmarès :
Base Jump à Rio de Janeiro en 1999 : record du Base Jump le plus bas (30 mètres)
Base Jump à Taïwan en 2007 : record du Base Jump le plus haut (509,2 mètres)
Saut Red Bull Stratos en 2012 : record de vitesse en chute libre (1 357,6 km/h)