Fils d'un déclarant en douane et d'une fonctionnaire de mairie, Franck Dubosc tombe amoureux de la scène au collège. Depuis déterminé à vouloir faire carrière dans la comédie, il décroche à 16 ans son premier rôle de choc : l'adolescent joue, pendant un an, le pilote du vaisseau des frères Bogdanoff dans leur émission de vulgarisation scientifique Temps X. Après un passage judicieux au Conservatoire de Rouen, où il rencontre d'autres futurs talents comme Valérie Lemercier et Karin Viard, le réalisateur Michel Lang lui offre son premier rôle principal en 1985 dans la comédie "À nous les garçons".
Malgré cette première expérience au cinéma, Franck Dubosc continue de se chercher. Il joue même un temps les assistants de magicien avant de se tourner vers la télévision... Britannique. Traversant la Manche en 1987 pour partir à la conquête de "son Amérique à lui", ses trois mois de fac d'Anglais lui permettent alors d'apparaître dans un soap-opéra suivi par plus de 20 millions de téléspectateurs : digne d'un véritable French lover, il joue dans "Coronation Street" un personnage répondant au nom, ô si fin, de Patrick Podevin. Les Anglais l'apprécient, alors il obtient quelques autres rôles - dont celui d'un chevalier français dénommé Michel de Bourgogne face au mythique Duncan MacLeod dans "Highlander" - et même un poste de reporter pour l'émission Europ Express sur Channel 4.
S'il connaît ainsi un certain succès en Angleterre, Franck Dubosc se décide finalement à revenir, après six ans d'expatriation, pour tenter sa chance dans sa patrie. Il ne tarde alors pas à faire une rencontre qui va vite le propulser au rang des talents comiques à suivre : c'est un certain Elie Semoun qui l'encourage finalement à faire de l'humour son métier. Alors qu'il commence à se produire sur la toute petite scène du Café du Trésor d'abord, puis, repéré par Mouss Diouf, au Réservoir, Franck Dubosc travaille avec son nouvel ami à un projet intitulé "Les Petites Annonces d'Elie".
Celles-ci cartonnent et l'humoriste en herbe connaît de plus en plus de succès avec ses propres stand-up. Après avoir assuré la première partie d'Elie Semoun et Dieudonné au Casino de Paris en 1997, Franck Dubosc présente son premier one-man-show intitulé "Du beau, du bon, Dubosc" au Théâtre de Dix-Heures en 1998, suivi de "J'vous ai pas raconté" au Splendid en 1999. Lequel connaît un succès tel qu'il se jouera pendant trois ans à travers l'Hexagone.
Repéré par Laurent Ruquier, Franck Dubosc entame le nouveau millénaire en s'introduisant dans le téléviseur - français, cette fois - avec l'émission On a tout essayé sur France 2. Il s'associe parallèlement à un confrère québécois dénommé Stéphane Rousseau, avec qui il présentera pendant plusieurs années le festival Juste pour rire. Tandis qu'en solo, il sort "Pour toi, public" (2003), une série de sketchs où il interprète divers personnages du quotidien, comme "Le kéké des plages" ou "Le campeur"... Et ne tarde d'ailleurs pas à travailler sur un projet cinématographique intitulé "Camping".
Alors qu'il a continué d'apparaître régulièrement sur le grand écran depuis la fin des années 1990, prêtant même sa voix à Marin dans le succès Pixar "Le monde de Nemo" (2003), c'est avec cette comédie réalisée par Fabien Onteniente, dont il est co-scénariste en plus d'interpréter le fameux Patrick Chirac, que Franck Dubosc perce dans le monde du septième Art. Les offres de castings ne cessent depuis d'affluer : d'"Astérix aux Jeux Olympiques" (2008) de Thomas Langmann et Frédéric Forestier à "Fiston" (2014) de Pascal Bourdiaux, en passant par "Cinéman" (2009) de Yann Moix, "Bienvenue à bord" (2011) d'Eric Lavaine, "Les Seigneurs" (2012) d'Olivier Dahan, ou encore "Boule & Bill" d'Alexandre Charlot et Franck Magnier.
Attirant la foule tant dans les salles de spectacle - avec les one-man-shows "Romantique", "Il était une fois...", puis "À l'état sauvage" - que dans les salles de cinéma, Franck Dubosc est devenu un des comiques les plus bancables de la scène française. Rien qu'en 2016, on le retrouve ainsi à l'affiche des "Visiteurs : La Révolution" de Jean-Marie Poiré, d'un "Camping 3" de Fabien Onteniente très attendu, du fameux "Monde de Dory" des studios Pixar, et de la comédie "Les têtes de l'emploi" d'Alexandre Charlot et Franck Magnier, où il joue aux côtés d'Elsa Zylberstein et François-Xavier Demaison.
Alors qu'il doit également prochainement revenir à la télévision avec la série "Les beaux malaises", Franck Dubosc est d'ores et déjà attendu pour une suite de l'adaptation cinématographique de "Boule & Bill" (2017) signée Pascal Bourdiaux. Sans compter qu'un "Camping 4" serait déjà en travaux...
Filmographie :
2017 : Boule & Bill 2, de Pascal Bourdiaux
2016 : Les têtes de l'emploi, d'Alexandre Charlot et Franck Magnier
2016 : Les Beaux Malaises (Série TV)
2016 : Le monde de Dory, d'Andrew Stanton
2016 : Camping 3, de Fabien Onteniente
2016 : Les Visiteurs: La Révolution, de Florent Siri
2015 : Pension complète, de Florent Siri
2015 : Peplum (Série TV)
2015 : Bis, de Dominique Farrugia
2014 : SMS, de Gabriel Julien-Laferrière
2014 : Barbecue, d'Eric Lavaine
2014 : Fiston, de Pascal Bourdiaux
2013 : Boule & Bill, d'Alexandre Charlot et Franck Magnier
2012 : Les seigneurs, d'Olivier Dahan
2012 : Sammy 2, de Ben Stassen et Vincent Kesteloot
2012 : Plan de table, de Christelle Raynal
2012 : 10 jours en or, de Nicolas Brossette
2011 : Bienvenue à bord, d'Eric Lavaine
2011 : Le marquis, de Dominique Farrugia
2010 : Camping 2, de Fabien Onteniente
2009 : Cinéman, de Yann Moix
2009 : Incognito, d'Eric Lavaine
2008 : Disco, de Fabien Onteniente
2008 : Astérix aux jeux olympiques, de Thomas Langmann et Frédéric Forestier
2006 : Camping, de Fabien Onteniente
2005 : La famille Zappon, d'Amar Arhab et Fabrice Michelin (Téléfilm)
2005 : L'homme qui voulait passer à la télé, d'Amar Arhab et Fabrice Michelin (Téléfilm)
2005 : Iznogoud, de Patrick Braoudé
2004 : Au secours, j'ai 30 ans!, de Marie-Anne Chazel
2003 : Le monde de Nemo, d'Andrew Stanton et Lee Unkrich
2000 : Nos jolies colonies de vacances, de Stéphane Kurc (Téléfilm)
1999 : L'homme de ma vie, de Stéphane Kurc
1999 : Recto/Verso, de Jean-Marc Longval
1999 : Trafic d'influence, de Dominique Farrugia
1999 : Les parasites, de Philippe de Chauveron
1998 : Charité biz'ness, de Thierry Barthes et Pierre Jamin
1998 : Le clone, de Fabio Conversi
1997 : Le serre aux truffes, de Jacques Audoir (Téléfilm)
1997 : Sans cérémonie, de Michel Lang (Téléfilm)
1995 : Les cinq dernières minutes (Série TV)
1994 : Honorin et l'enfant prodigue, de Jean Chapot (Téléfilm)
1994 : Highlander (Série TV)
1993 : Les yeux de Cécile, de Jean-Pierre Denis (Téléfilm)
1993 : La tête en l'air (Série TV)
1991 : Bergerac (Série TV)
1987 : Coronation Street (Série TV)
1986 : Félicien Grevèche (Série TV)
1986 : Justice de flic, de Michel Gérard et Patrick Bourgue
1985 : À nous les garçons, de Michel Lang
© Abaca, David Niviere
Franck Dubosc a subi une dépression nerveuse étant petit
Si beaucoup de célébrités expérimentent la dépression à un âge avancé, Franck Dubosc en a, de son côté, beaucoup souffert dans son enfance. "C'est vrai que je n'étais pas heureux. J'ai même fait une dépression nerveuse. Petit, je n'étais pas très bien vu de mes copains. Lorsqu'il fallait constituer les équipes pour jouer au foot, j'étais toujours celui qu'on choisissait en dernier. Les autres ne m'appréciaient pas. En seconde, je me suis retrouvé dans une section qui ne me convenait pas. Malgré le nombre d'heures incroyables que je passais sur mes cours, mes notes s'effondraient. J'ai sombré...", confiait-il au magazine Notre Temps en 2019.
Franck Dubosc lors du photocall du film "La dernière partie" durant le 23ème Festival de la fiction télé à La Rochelle, le 16 septembre 2021.
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