François Molins
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On préférerait le voir moins souvent apparaître sur nos petits écrans, mais au vu des récurrentes attaques terroristes qui accablent l'Hexagone, le procureur de la République de Paris est devenu un sombre personnage médiatique.
Né
le
26
août
1953
à
Banyuls-dels-Aspres,
dans
les
Pyrénées
Orientales,
François
Molins
entre
à
l'Ecole
nationale
de
la
magistrature
à
22
ans.
Diplômé
en
1979,
il
commence
sa
carrière
en
tribunal
de
grande
instance,
en
tant
que
substitut
du
procureur
à
Carcassonne
(Aude),
puis
procureur
de
la
République
à
Montbrison
(Loire)
et
Villefranche-sur-Saône
(Rhône).
En
1991,
il
passe
en
Cour
d'appel
en
tant
que
substitut
général
à
Bastia
(Corse),
puis
Lyon
(Rhône),
avant
de
revenir
au
poste
de
procureur
de
la
République
à
Angers
(Maine-et-Loire)
en
2000.
L'année
suivante,
François
Molins
fait
ses
premiers
pas
dans
la
sphère
politique
en
intégrant
la
Direction
des
affaires
criminelles
et
des
grâces
(DACG)
au
ministère
de
la
Justice.
Alors
qu'il
est
fait
Chevalier
de
la
Légion
d'honneur
en
2003,
c'est
toutefois
dans
sa
filière
de
prédilection
qu'il
parvient
l'année
suivante
à
grimper
les
échelons.
Il
devient
procureur
de
la
République
à
Bobigny,
deuxième
tribunal
de
grande
instance
de
France.
Historiquement
jugé
"sensible",
ce
poste
assiéra
sa
réputation
auprès
de
ses
pairs.
Et
ce,
malgré
la
critique
qui
l'affuble
en
2005
sur
une
affaire
des
plus
polémiques
:
celle
de
Zyed
et
Bouna,
deux
jeunes
de
Clichy-sous-Bois
(Seine-Saint-Denis),
morts
électrocutés
dans
un
transformateur
EDF,
où
ils
s'étaient
réfugiés
durant
une
course-poursuite
avec
les
forces
de
l'ordre.
Le
procureur
met
en
effet
plus
d'une
semaine
à
ouvrir
l'enquête,
et
semble
dans
son
allocution
innocenter
les
policiers.
Ce
qui
ne
manque
pas
de
mettre
le
feu
aux
poudres
dans
les
banlieues,
déclenchant
les
émeutes
qui
mèneront
à
un
état
d'urgence
sur
près
d'un
mois.
François
Molins
reste
néanmoins
à
Bobigny
pendant
encore
quatre
ans.
En
2009,
il
est
ensuite
appelé
par
la
Garde
des
Sceaux
Michèle
Alliot-Marie
à
devenir
son
directeur
...
Les intentions du magistrat sont à nouveau jugées suspectes lorsqu'il est nommé, en 2011, au haut rang de procureur de la République au tribunal de grande instance de Paris. Nombreux sont ceux qui voient alors d'un mauvais oeil sa proximité au pouvoir en place, dénonçant un risque de partialité dans certaines affaires. Or, François Molins se montre inflexible, mettant son nez tant dans l'affaire Bygmalion, quant au financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, que dans celle de fraude fiscale qui voit le ministre du Budget Jérôme Cahuzac démissionner du gouvernement PS en 2013.
L'intégrité du procureur force le respect, si bien que même ses précédents détracteurs saluent depuis un "excellent professionnel". D'autant plus depuis la série d'attaques terroristes perpétrées sur le sol français, où il s'impose naturellement comme "l'homme de la situation". En 2012 déjà, le procureur est chargé de l'enquête sur Mohamed Merah, responsable de l'assaut mené sur une école juive à Toulouse qui fait quatre morts dont trois enfants. D'abord maladroit, il finira sinistrement par parfaire ses allocutions dans le cadre des attentats (ou tentatives) menés à Charlie Hebdo et l'Hypercacher de Porte de Vincennes, dans le Thalys reliant Amsterdam à Paris, au Bataclan, à Nice, dans l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray...
Aussi, alors qu'il devra laisser sa place à un nouveau procureur de la République de Paris en 2018, François Molins s'est d'ores et déjà fait un nom dans ce poste-clé de la magistrature française.