Frankie Goes To Hollywood
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Groupe précurseur de la new wave britannique, Frankie Goes to Hollywood en a fait des vagues avec sa pop très sexuée et pleine de phéromones, qui en a scandalisé plus d'un dans les années 1980. Formé en 1982 et disparu en 1987, ne reste aujourd'hui de FGTH que deux albums, mais il n'en fallait pas plus au quintet pour devenir une solide référence pop-électro.
"Relax/
Don't
Do
It/
When
you
want
to
come".
Si
aujourd'hui
le
plus
gros
tube
de
Frankie
Goes
to
Hollywood
ne
choque
plus
personne,
à
l'époque
de
sa
sortie,
en
octobre
1983,
le
morceau
Relax
fait
office
de
raz-de-marée
au
Royaume-Uni,
qui
crie
au
scandale
à
la
vue
de
cet
hymne
au
plaisir
et
son
clip
tourné
dans
un
club
sadomasochiste.
La
BBC,
qui
censurera
le
morceau
ainsi
que
sa
vidéo,
ne
le
sait
pas
à
ce
moment-là,
mais
Relax
s'apprête
à
devenir
un
tube
planétaire
dont
elle
sera
en
partie
responsable
!
Le
buzz
est
en
effet
tel
qu'un
merchandising
ciblé,
à
coups
de
t-shirts
"Frankie
says...
Relax",
et
un
battage
médiatique
autour
du
clip
viennent
agrémenter
la
polémique
et
font
décoller
les
ventes
:
le
titre
s'écoule
à
2
millions
d'exemplaires
en
Angleterre,
se
classe
numéro
1
en
Allemagne,
en
Espagne,
en
France,
en
Italie
ou
encore
en
Suisse
et
se
voit
sacré
meilleur
single
britannique
aux
Brit
Awards
en
1985.
Quelle
histoire
!
Mais
la
notoriété
de
FGTH
ne
repose
pas
uniquement
sur
Relax,
qui
a
certes
érigé
le
groupe
en
symbole
de
la
culture
gay
et
en
chef
de
file
de
la
new
wave.
Sa
force
de
frappe,
le
quintet
la
doit
en
effet
d'abord
à
Holly
Johnson,
l'homme
qui
se
cache
derrière
la
création
du
groupe
en
1982.
Après
avoir
fait
ses
armes
chez
Big
in
Japan,
une
formation
de
Liverpool
avec
qui
il
sortira
un
single,
Johnson
tombe
sur
un
titre
d'article
du
New
Yorker
évoquant
le
voyage
de
Frank
Sinatra
à
Hollywood
et
a
l'idée
du
nom,
donc,
de
Frankie
Goes
to
Hollywood.
Mais
pas
de
groupe
sans
musiciens
alors
le
chanteur
rassemble
des
compagnons
de
route
qu'il
avait
croisés
à
Liverpool
:
Mark
O'Toole
à
la
basse,
Jed,
son
frère,
à
la
guitare,
Peter
"Ped"
Gill
à
la
batterie
et
Sonya
Mazumder
à
la
deuxième
voix.
Ensemble,
ils
donnent
leur
premier
concert
dans
un
pub
de
Liverpool,
en
première
partie
de
Hambi
and
the
dance.
Concert
qui
marque
le
départ
de
Mazumder,
que
Paul
Rutherford
vient
remplacer.
Cette
première
performance,
couplée
à
quelques
apparitions
télévisées
(notamment
dans
Top
of
the
Pops)
et
radiophoniques,
permet
à
la
formation
de
se
faire
repérer
par
le
label
Arista
Records.
Si
ce
dernier
est
d'abord
intéressé
par
deux
de
ses
morceaux,
le
fameux
Relax
et
Two
Tribes,
le
projet
tombe
finalement
à
l'eau.
Frankie
Goes
to
Hollywood
récupère
néanmoins
ses
masters
et
vidéo-clips
pour
l'aider
dans
sa
quête
d'une
nouvelle
maison
de
disque.
En
vain.
Jusqu'à
l'arrivée
d'un
homme
qui
va
complètement
bouleverser
son
destin
:
Trevor
Horn.
Ancienne
moitié
du
duo
pop
The
Buggles,
Trevor
Horn
vient
tout
juste
de
fonder
son
premier
label,
ZZT
Records
(pour
Zang
Tum
Tuum
Records)
avec
Paul
Morley,
ancien
journaliste
de
la
presse
rock
anglaise
et
future
cheville
ouvrière
de
FGTH
(les
t-shirts
"Frankie
says",
c'est
lui),
ainsi
que
Gary
Langan
et
Jill
Sinclair.
La
fine
équipe,
qui
vient
tout
juste
de
signer
deux
contrats
avec
les
groupes
Art
of
Noise
et
Propaganda,
décide
unanimement
que
le
troisième
sera
destiné
à
ces
cinq
gamins
de
Liverpool.
Ils
entrent
en
studio
à
la
fin
de
l'année
1983
mais
le
caractère
(très)
exigeant
de
Horn
va
leur
réserver
de
petites
surprises.
En
effet,
malgré
leurs
efforts
pour
se
plier
aux
exigences
musicales
de
leur
mentor,
Trevor
Horn
finit
par
ne
conserver
que
...
Le deuxième single de "Welcome to the Pleasuredrome", Two Tribes, ne va pas non plus passer inaperçu. Écrit pour faire écho au boycott des Jeux Olympiques de Los Angeles par l'URSS, le clip met en scène un combat à mort entre Ronald Reagan et Leonid Brejnev, se donnant en spectacle dans une arène en folie comme deux gladiateurs au temps des romains. Nouveau scandale donc et... nouveau succès ! Le titre se classe à la première place des charts pendant neuf semaines consécutives.
Suivra The Power of Love, un troisième single écrit à l'origine par Holly Johnson dans un journal que son père lui avait offert et placé sous le signe de la sagesse, le morceau évoquant le thème de l'amour divin. Mais, pensé par la maison de disque comme un tube de noël, The Power of Love se fera rapidement chassé des charts anglais par un vrai tube enneigé, Do They Know It's Christmas ? de Band Aid. À savoir qu'à la base, Top of the Pops, la célèbre émission qui a valu à Frankie Goest to Hollywood de se faire repérer par Horn, ne voulait pas diffuser le clip car le groupe n'y apparaissait à aucun moment... contrairement à la Vierge Marie. Un cadre doré dans lequel apparait le quintet sera alors incrusté à la vidéo. Mise à part ces trois singles, l'album contient le pop The only star in heaven, le slow The Ballad of 32 ainsi qu'une poignée de reprises dont celle du Born to run de Bruce Springsteen.
En 1986, FGTH se remet au travail dans un studio des Pays-Bas où va naître son deuxième album "Liverpool". Mais malgré des arrangements musicaux toujours léchés, un univers toujours aussi travaillé et une campagne médiatique très onéreuse, les ventes ne décollent pas. Le premier single, Rage Hard, rencontre un petit succès, toutefois en rien comparé à ses prédécesseurs. Le flop de "Liverpool" entraîne alors le groupe vers une fin annoncée. Pas plus tard qu'en 1987, Holly Johnson et Trevor Horn se disputent et font éclater la formation.
Depuis, Johnson s'est lancé dans une carrière solo jusqu'à son retrait de la scène musicale en 1991 après avoir été déclaré séropositif. Quant à Frankie Goes to Hollywood, il continue de vivre à travers des best-of ("Bang !", "Reload !", "Maximum Joy") et autres apparitions occasionnelles d'une partie du groupe, comme en 2005 lors de la tournée "Frankie says Relax - Do it again". En 2017, Relax se mêle à Iggy Pop, Blondie, les Clash et Queen dans la bande originale de "T2 Trainspotting", la suite du film culte de Danny Boyle.
Discographie :
1986 : Liverpool
1984 : Welcome to the Pleasuredome