Freda Josephine McDonald
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Surnommée la "Vénus d'ébène", Joséphine Baker voit le jour le 3 juin 1906 à Saint Louis dans le Missouri aux Etats-Unis. Elle était danseuse, chanteuse de music-hall, performeuse et militante pour l'émancipation des noirs à travers le monde. Encore à ce jour, Josephine Baker incarne l'icône des années folles et demeure une inspiration pour bon nombre d'artistes à travers la planète par son art, son héritage et bien sûr son activisme. Elle meurt le 12 avril 1975 en France, sa patrie d'adoption.
Comme
toutes
les
grandes
légendes
de
ce
siècle,
la
vie
de
Josephine
Baker
est
teintée
de
légendes,
de
rumeurs
et
de
mythologie.
La
future
étoile
du
music-hall
est
née
Freda
Josephine
McDonald,
de
Carrie
McDonald,
chanteuse
noire-amérindienne
et
d'Eddie
Carson,
père
supposé,
un
musicien
de
rue.
La
fillette
commence
sa
vie
dans
la
misère
la
plus
profonde.
Quasiment
abandonnée
par
son
père,
elle
doit
subvenir
aux
besoins
de
sa
mère
alors
remariée,
ainsi
que
de
ses
nouveaux
frères
et
soeurs.
Elle
commence,
comme
beaucoup
de
petites
filles
de
sa
condition
à
cette
époque
des
ménages
dans
des
foyers
blancs
aisés.
Entre
tâches
ingrates,
mauvais
traitements
et
racisme
quotidien,
rien
ne
prédestinait
cette
fillette
à
la
vie
d'artiste
adulée.
Très
vite,
elle
commence
à
parcourir
les
rues
de
sa
ville
natale
pour
rechercher
de
la
nourriture
et
échapper
à
la
froideur
du
taudis
familial.
Josephine
a
déjà
un
caractère
affable,
résolument
positif
et
se
montre
battante.
L'art
et
l'expression
corporelle
l'intéressent
et
la
jeune
fille
commence
à
entonner
des
airs
connus
sur
les
trottoirs
et
à
danser,
encore
modestement,
pour
qui
veut
bien
la
regarder.
Elle
est
alors
repérée
par
une
troupe
de
danseurs
de
rue
qui
désirent
en
faire
le
clou
du
spectacle,
devant
les
théâtres.
Le
succès
commence
à
poindre
et
Joséphine
se
décide
:
elle
part
tenter
sa
chance
sur
les
mythiques
scènes
de
Broadway,
à
New
York.
Grâce
à
un
spectacle
plutôt
léger
de
music-hall,
une
héritière
mondaine
repère
la
jeune
Joséphine
alors
âgée
de
17
ans
et
lui
propose
de
l'emmener
vers
la
destination
rêvée
de
l'époque
:
Paris.
Elle
accepte
sans
hésiter,
avant
tout
pour
en
finir
avec
la
misère
et
surtout
pour
échapper
à
la
ségrégation
qui
ne
fait
qu'enfler
en
Amérique.
Joséphine
espère
trouver
sur
le
vieux
continent
la
paix,
la
tolérance
et
un
travail
qui
lui
correspond
enfin.
Elle
ne
trouvera
hélas
pas
moins
de
racisme
ou
de
préjugés
en
France,
mais
avec
une
infinie
intelligence
elle
saura
apprivoiser
ce
pays
et
le
public
qui
vient
la
voir,
toujours
plus
grand.
Elle
essaie
par
tous
les
moyens
de
les
faire
rire,
d'amener
une
irrévérence
dans
la
manière
de
donner
à
cette
audience
ce
qu'elle
attend.
Elle
jouera
alors
dans
la
"Revue
Nègre"
à
partir
de
1927,
au
Théâtre
des
Champs
Elysées.
C'est
alors
que
le
mythe
Baker
est
lancé
:
elle
effectue
un
numéro
dansé
et
chanté
où
elle
échauffaude
une
chorégraphie
bien
à
elle,
se
contortionne,
s'amuse
avec
le
Charleston,
la
danse
à
la
mode.
Joséphine
Baker
intégrera
à
sa
chorégraphie
une
scénographie
particulière
et
ornera
surtout
sa
taille
de
la
légendaire
ceinture
de
bananes
pour
accompagner
ses
mouvements
de
hanches
chaloupés.
Elle
sait
se
moquer
des
préjugés
qu'on
lui
porte
très
souvent,
des
préjugés
réducteurs.
Joséphine
Baker
parvient
à
attirer
la
fascination
des
avant-gardistes
et
surréalistes
de
l'époque,
Van
Dongen,
le
photographe
Man
Ray,
Colette...
Tous
regardent
cette
étoile
du
music-hall
filer
devant
leurs
yeux,
les
troublant
par
sa
modernité
et
sa
force
de
caractère.
Déjà
très
engagée
pour
la
cause
des
noirs
dans
son
pays,
elle
n'hésite
pas
à
s'exprimer
sur
les
violences
qui
ne
font
qu'amplifier
en
Amérique.
Elle
fut
elle-même
témoin
des
violentes
émeutes
raciales
de
1917-1919,
qui
ont
ensanglanté
son
pays.
Toujours
en
1927,
Joséphine
Baker
tient
les
rênes
de
la
revue
des
Folies
Bergères
aux
...
Cette année-là sort la chanson la plus connue de Baker, J'ai deux amours, écrite et composée par Vincent Scotto. Cette chanson reconnaissable entre toutes, touche par la légèreté de ses paroles, la nostalgie qui émane de la mélodie, rappellant un Paris bientôt disparu.
Même si tout semble sourire à la reine des revues, le cinéma ne lui ouvre que péniblement les bras. A part des apparitions chez Marc Allégret, des rôles de meneuse de revue, Joséphine Baker n'aura jamais obtenu de rôle consistant et suffisamment intéressant pour une artiste de son calibre.
En 1937, elle devient finalement française après avoir - en partie - fait une croix sur sa patrie d'origine, peu chaleureuse envers elle et la vie qu'elle a choisi de mener en France. Elle épouse Jean Lion, un français également. Sitôt devenue citoyenne de l'Hexagone, elle décide de s'engager en secret dans la Résistance pendant la guerre. Elle endossera le rôle d'agent du contre-espionnage, renseigne les services secrets de la France libre, allant jusqu'en Afrique du Nord.
Sa lutte contre le racisme restera à jamais sa cause première. Entre quatre mariages, elle aura également adopté douze enfants, tous venus de pays différents, ce qui en fait le symbole absolu de sa lutte contre les différences. Elle fait alors l'acquisition d'un château dans le département du Périgord, le fameux château des Milandes, toujours accessible au public de nos jours.
Le ciel éclatant de la star s'assombrit dès les années 60 : Joséphine Baker est criblée de dettes. Sa situation a touché la plupart des icônes de l'époque comme Brigitte Bardot, qui avait utilisé la télévision pour organiser un appel aux dons afin de sauver le domaine de Baker et assurer une subsistance à sa grande famille. Malgré tout, le domaine sera vendu pour éponger les déficits.
Elle trouve du réconfort auprès de sa grande amie la princesse Grace, qui mettra à la disposition de Josephine et des enfants un appartement à Monaco. En 1975, elle remontera une fois sur scène à Bobino dans son habit de meneuse de revue, un peu pour raviver son aura de star, surtout pour gagner de l'argent.
Ruinée et épuisée, cette étoile du Missouri succombe à une attaque cérébrale en plein retour. Le théâtre Bobino paiera les frais d'obsèques qui auront permis à des milliers de personnes de lui rendre hommage.
Joséphine Baker est enterrée sur le Rocher monégasque, après une grande cérémonie soutenue par l'Armée Française. Ses enfants veillent aujourd'hui sur son héritage et sa mémoire.
Filmographie :
1973 : Acht nach 8 (Série TV)
1954 : An jedem Finger zehn, d'Erik Ode
1945 : Fausse alerte, de Jacques de Baroncelli
1940 : Moulin Rouge, d'André Hugon et Yves Mirande
1935 : Princesse Tam-Tam, d'Edmond T.Gréville
1934 : Zouzou, de Marc Allégret
1929 : La folie du jour, de Joe Francis
1927 : La sirène des tropiques, de Mario Nalpas et Henri Etiévant
1927 : La revue des revues, de Joe Francis
1927 : Die Frauen von Folies Bergères, de Joe Francis et Max Obal
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