Grandmaster Flash
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Joseph Saddler naît le 1er janvier 1958 à la Barbade, mais grandit aux Etats-Unis dans le South Bronx. Là où émerge un nouveau genre musical, celui qui se fait connaître sous le nom de Grandmaster Flash marque son empreinte dans l'Histoire du hip-hop en devenant le premier des DJs tels qu'on les connaît aujourd'hui.
Avant,
être
DJ
c'était
simplement
prendre
un
vinyle,
délicatement
par
ses
extrémités,
le
poser
sur
la
platine
et
le
laisser
tourner.
Mais
au
début
des
années
1970,
un
génie
d'électronique
fasciné
par
ces
tourne-disques
se
met
à
expérimenter
avec
les
33
tours.
Il
les
marque
de
coups
de
crayon
-
des
traits
qui
lui
servent
de
repères
-
et
n'hésite
pas
à
poser
ses
doigts
sur
toute
leur
surface.
Installé,
le
casque
sur
une
oreille,
derrière
un
montage
de
deux
platines
et
une
table
de
mixage
qu'il
a
lui-même
bidouillé,
le
jeune
prodige
introduit
un
nouveau
son
dans
le
Bronx
:
il
mélange
les
genres,
ne
garde
que
les
passages
culminant
de
la
musique
pour
en
créer
une
toute
autre,
plus
punchy,
passant
d'un
disque
à
l'autre
avec
une
telle
dextérité
et
rapidité
qu'on
le
surnomme
bientôt
"Flash".
S'il
n'est
pas
le
premier
à
faire
du
scratch,
il
développe
la
technique
pour
la
transporter
à
un
tout
autre
niveau,
et
l'accompagne
d'autres
fruits
de
sa
création
comme
le
"backspin"
(qui
consiste
à
envoyer
subitement
l'un
des
disques
en
arrière
pour
introduire
l'autre),
le
"cutting"
(couper
le
son
avec
un
crossfader),
ou
le
"phasing"
(jouer
sur
la
vitesse
de
lecture
de
la
platine).
Alors
que
DJ
Kool
Herc
a
déjà
importé
le
sound
system
de
sa
Jamaïque
natale,
Flash
devient
vite
un
phénomène
dans
les
block
parties
qui
se
développent
alors
dans
le
Bronx,
véritable
foyer
du
hip-hop.
Influencé
autant
par
des
classiques
comme
Louis
Armstrong,
Ella
Fitzgerald
ou
Miles
Davis
qu'écoutait
son
père,
que
par
les
tubes
de
Michael
Jackson,
James
Brown
ou
même
Tito
Puente
qu'affectionnait
sa
soeur,
celui
que
l'on
adoube
du
titre
de
"Grandmaster"
apporte
une
autre
révolution
sur
la
scène
des
DJs.
Pour
chauffer
l'audience
lorsque
lui-même
est
trop
concentré
sur
ses
platines,
il
invite
des
MCs,
"Master
of
Ceremonies",
pour
poser
des
textes
sur
ses
beats.
C'est
ainsi
que
naît,
à
la
fin
des
années
1970,
l'un
des
premiers
groupes
de
rap
:
Grandmaster
Flash
and
the
Furious
Five,
avec
Melvin
Glover
dit
"Melle
Mel",
Keith
Wiggins
dit
"Cowboy",
Nathaniel
Glover
dit
"The
Kid
Creole",
Eddie
Morris
dit
"Scorpio",
et
Guy
Williams
dit
"Rahiem".
Les
six
trublions
de
la
musique
ne
tardent
pas
à
se
faire
une
réputation,
tant
pour
leurs
tenues
en
cuir
que
pour
leurs
chorégraphies
scéniques
-
le
DJ
se
démarque
pour
sa
part
en
faisant
plein
de
tours
de
passe-passe
avec
ses
vinyles
-,
mais
aussi
pour
leurs
prouesses
verbales
et
une
ambiance
des
plus
festives.
Alors
que
se
mettent
en
place
les
premiers
battles,
Grandmaster
Flash
and
the
Furious
Five
sont
la
véritable
sensation
de
la
scène
new-yorkaise
underground,
à
qui
l'on
attribue
(et
plus
particulièrement
au
MC
Cowboy)
des
formules
entraînantes
aussi
courantes
que
"Clap
your
hands
to
the
beat!",
"Everybody
say:
ho!",
et
"Throw
your
hands
in
the
air
and
wave
'em
like
you
just
don't
care!".
Signés
sur
le
label
Enjoy,
le
groupe
publie
son
premier
single
en
1976,
"Super
Rappin'",
suivi
de
"We
Rap
Mellow"
et
"Flash
to
the
Beat".
Les
titres
sont
très
appréciés
des
amateurs
de
ce
genre
nouveau,
mais
passent
autrement
inaperçus,
le
hip-hop
de
manière
générale
n'ayant
pas
encore
atteint
le
courant
mainstream.
C'est
lorsqu'ils
changent
de
label
pour
rejoindre
Sugarhill,
et
qu'ils
entament
la
première
tournée
majeure
dans
l'Histoire
du
rap,
que
Grandmaster
Flash
and
the
Furious
Five
rencontrent
finalement
le
succès
commercial
avec
"Freedom",
un
morceau
long
de
huit
minutes
qui
s'invite
dans
les
charts
R&B.
Ce
sera
le
premier
...
Après avoir révolutionné l'industrie musicale, enregistrant pour la première fois un album entièrement constitué de samples, et faisant ainsi des platines un instrument à part entière, Grandmaster Flash and the Furious Five se séparent en 1984 en raison de désaccords avec leur label. Le DJ s'essaie alors à une carrière solo, diffusant dès l'année suivante "They Said it Couldn't be Done". Mais si ce n'est pour les titres "Alternate Groove" et "Larry's Dance Theme", les critiques n'apprécient guère la tendance plus pop que prend le reste de l'album. Le suivant, "The Source" sorti en 1986, ne se démarque également que pour deux pistes, "Style" et "Fastest Man Alive", où l'on reconnaît bien le talent du Grandmaster sur les platines.
Alors qu'il publie son troisième opus, "Ba-Dop-Boom-Bang", le DJ retrouve les Furious Five le temps d'un concert de charité organisé par Paul Simon (Simon & Garfunkel) en 1987. Une réunion qui se transforme en occasion de donner suite à "The Message" (1982) avec "On the Strength" (1988), lequel raconte notamment les origines du mouvement avec "Back in the Old Days of Hip-Hop". Grandmaster Flash disparaît ensuite des studios pendant dix ans, ne réapparaissant qu'avec "Flash is Back" (1998). Mais il reste tout le long des années 1990 une véritable icône, participant à divers projets comme l'album solo de Terminator X (Public Enemy) ou l'émission à succès The Chris Rock Show.
Il publie ensuite en 2002 un "Essential Mix Classic Collection" ainsi que "The Official Adventures of Grandmaster Flash", un recueil musical qui retrace son parcours à l'aide d'extraits enregistrés à l'époque des block parties et autres photos vintage. Mais il faudra encore attendre 2009 avant de le retrouver dans les bacs avec un nouvel album studio : "The Bridge (Concept of a Culture)", pour lequel il invite des MCs de choix comme Busta Rhymes, Snoop Dogg, et un autre Grandmaster dénommé Caz, qui a également surgit dans le Bronx à la fin des années 1970.
Alors qu'il laissait entendre en 2011 qu'il travaillait sur un nouvel album, Flash continue d'apparaître sur scène, à plus de cinquante ans, pour divers événements autour du globe et a même lancé une nouvelle tournée mondiale en 2016. Cette année-là, il est également associé à la série Netflix créée par Baz Luhrmann sur les origines du hip-hop, "The Get Down", dans laquelle on retrouve son personnage interprété par Mamadou Athie. Le réalisateur australien suit en effet de près les conseils de ce véritable pionnier qui fut, avec ses acolytes de Grandmaster Flash and the Furious Five, le premier groupe de hip-hop à intégrer le Rock and Roll Hall of Fame en 2007. Encore une autre manière pour le DJ émérite d'entrer définitivement dans la légende.
Discographie :
Grandmaster Flash and The Furious Five :
1988 : On the Strength
1982 : The Message
Grandmaster Flash :
2009 : The Bridge (Concept of a Culture)
1998 : Flash is Back
1987 : Ba-Dop-Boom-Bang
1986 : The Source
1985 : They Said It Couldn't Be Done