Avant de connaître ses premiers succès, elle passe par plusieurs étapes difficiles à son arrivée à Hollywood. Son apparence semblant être son point faible, elle accepte d'être totalement relookée par un photographe de Vanity Fair. À partir de là, elle décroche des rôles imporants comme en 1926 dans Le Torrent, La Tentatrice ou encore La Chair et le diable un an plus tard. Elle est également à l'affiche d'Anna Karénine en 1928 et devient l'actrice la mieux payée des États-Unis.
Après une relation tumultueuse avec l'acteur John Gilbert, elle tourne en 1930 son premier film parlant avec Anna Christie qui lui vaut une nomination à l'Oscar de la Meilleure actrice. Le film est un immense succès mais dans le même temps son image devient celle d'une femme froide, réservée et n'accordant que très peu d'interviews. Sa garde-robe la transforme en muse classe et élégante. Un style que la Paramount, studio concurrent de la MGM, tente de reproduire sur Marlène Dietrich qui devient par la suite sa rivale.
En 1932, on la retrouve dans Mata Hari, puis dans Grand Hotel face à Joan Crawford. Cette même année, ses relations avec la MGM se tendent et on ne verra plus l'actrice au cinéma durant deux ans. À son retour qui ne se fait pas sans qu'elle réussisse à négocier ses moindres désidératas, elle enchaîne La Reine Christine, puis une nouvelle version d'Anna Karénine trois ans plus tard.
En 1937, elle livre une performance remarquable dans Le Roman de Marguerite Gautier qui est considérée comme sa meilleure incarnation et qui lui vaut une nouvelle nomination aux Oscars. Puis, en 1939, elle s'essaye pour la première fois à la comédie dans Ninotchka qui la conduit une ultime fois parmi les cités aux Oscars. Puis, en 1941, elle tourne son tout dernier film, La Femme aux deux visages, à la suite duquel elle met un terme à sa carrière d'actrice.
Réputée pour sa discrétion et son inaccessibilité, La Divine, comme elle était surnommée, se retire dans son appartement newyorkais dans les années 1950 après avoir pris la citoyenneté américaine, refusant toutes demandes d'interview ou propositions de rôles. Le 15 avril 1990, elle meurt des suites d'une insuffisance rénale terminale et d'une pneumonie.
Filmographie :
1920 : Herr och fru Stockholm de Ragnar Ring
1921 : Konsum Stockholm Promo de Ragnar Ring
1921 : Le Chevalier errant de John W. Brunius
1922 : Kärlekens ögon de John W. Brunius
1922 : Luffarpetter de Erik A. Petschler
1924 : La Légende de Gösta Berling de Mauritz Stiller
1925 : La Rue sans joie de G.W.Pabst)
1926 : Le Torrent de Monta Bell
1926 : La Tentatrice de Fred Niblo
1926 : La Chair et le Diable de Clarence Brown
1927 : Anna Karénine d'Edmund Goulding
1928 : La Femme divine de Victor Sjöström
1928 : La Belle Ténébreuse de Fred Niblo
1928 : Intrigues de Clarence Brown
1929 : Terre de volupté de Sidney Franklin
1929 : A Man's Man de James Cruze
1929 : Le Droit d'aimer de John Stuart Robertson
1929 : Le Baiser de Jacques Feyder
1930 : Anna Christie de Clarence Brown
1930 : Romance de Clarence Brown
1931 : L'Inspiratrice de Clarence Brown
1931 : La Courtisane de Robert Z. Leonard
1931 : Mata Hari de George Fitzmaurice
1932 : Grand Hotel d'Edmund Goulding
1932 : Comme tu me veux de George Fitzmaurice
1933 : La Reine Christine de Rouben Mamoulian
1934 : Le Voile des illusions de Richard Boleslawski
1935 : Anna Karénine de Clarence Brown
1936 : Le Roman de Marguerite Gautier de George Cukor
1937 : Marie Walewska de Clarence Brown
1939 : Ninotchka de Ernst Lubitsch
1941 : La Femme aux deux visages de George Cukor
Récompenses :
1955 : Oscar d'Honneur
© DR, MGM
Greta Garbo dans "Mata Hari"
Sex-symbol des années 1920 et 1930, Greta Garbo a incarné la plus célèbre des espionnes, Mata Hari, dans un film portant son nom signé George Fitzmaurice (1931). Le long-métrage raconte le destin de cette danseuse exotique néerlandaise adulée de la haute société parisienne et devenue espionne au service de l'Allemagne, ce qui lui vaudra d'être condamnée à mort par la France.
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