Hervé Mariton

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Hervé Mariton©BestImage, Stéphane Lemouton

Après que sa famille soit rentrée en France à ses 3 ans, c'est dans la région de son père, dans la Drôme, qu'Hervé Mariton choisira de s'établir. Mais pas avant un passage dans la capitale, études de haut niveau obligent. Le diplômé de l'École Polytechnique lance sa carrière au ministère de l'Industrie en tant qu'ingénieur en Chef des mines, où il y restera treize ans avant de se convertir définitivement en politique. Le temps, toutefois, de commencer à se familiariser au milieu...

C'est en rencontrant François Léotard qu'Hervé Mariton choisit sa mouvance politique, l'UDF, dont il sera un temps directeur général des Adhérents (UDF-AD). À 24 ans, l'ingénieur devient conseiller municipal de Chevreuse dans les Yvelines (1983-1989). À 27 ans, il retrouve ses terres paternelles en devenant membre du Conseil régional de Rhône-Alpes, dont il sera élu vice-président (1994-1998) sous la houlette de Charles Millon. Il décide alors de quitter le Conseil municipal de Chevreuse pour rejoindre celui de Valence (1989-1995), et se voit, en 1993, élire député de la troisième circonscription de la Drôme.

Alors qu'il devient par ailleurs maire de Crest, commune du dit-département, en 1995 - un poste qu'il conserve encore, quelque vingt ans plus tard - Hervé Mariton ne parvient pas à garder son siège à l'Assemblée nationale après la dissolution parlementaire de 1997. Ambitieux, l'homme politique définitivement converti tente alors sa chance face à François Bayrou dans la course à la tête de l'UDF, mais obtient à peine 10% des voix. Quelques années plus tard, il quitte le navire centre-droit pour s'engager auprès d'un tout nouveau parti estampillé UMP ; c'est sous ces nouvelles couleurs qu'il récupère son siège de député de la troisième circonscription de la Drôme en 2002. Une place qu'il conserve encore aujourd'hui.

Hervé Mariton aura ensuite droit à sa (brève) heure de gloire au sein du gouvernement, étant devenu proche de Dominique de Villepin. Il est en effet nommé ministre de l'Outre-Mer en 2007 pour les derniers mois de ce dernier à Matignon. Faisant preuve de nettement moins d'affinité avec Nicolas Sarkozy, il ne trouvera par la suite plus d'occasion d'obtenir un ... nouveau portefeuille ministériel... Et c'est finalement lorsque la gauche prend le pouvoir en 2012, que l'homme politique qui se dit "libéral, sur les questions économiques, et conservateur, sur les questions de société", selon Libération, gagne (un peu) en notoriété.

Siégeant dorénavant dans l'opposition, il est en effet désigné orateur par son parti pour dénigrer le texte de loi dit du "mariage pour tous". Un combat qu'il mène à bras-le-corps dans l'Hémicycle, mais aussi en tête des cortèges. Ce qui vaudra à son confrère Gilles Carrez de faire remarquer au quotidien : "Avant, il passait pour le polytechnicien qui comprend tout, beaucoup plus vite que les autres, mais un peu autiste et enfermé dans ses certitudes. Le débat sur le mariage pour tous l'a fait sortir des sujets techniques et hermétiques. Il a joué collectif. Il a mis ses capacités intellectuelles au service du groupe. Et ça a beaucoup plu. Il jouit, désormais, d'une estime générale parmi les collègues".

Fort de cette nouvelle réputation, le fondateur du mouvement politique Droit au Coeur, né de "l'engagement pour la liberté, l'attachement à l'identité de notre pays et la volonté de réformer profondément la France", se lance en 2014 dans la course à la présidence de l'UMP. Mais, encore une fois, il ne fait pas le poids face aux ténors du parti, Nicolas Sarkozy en tête, ne recueillant que 6,3% des suffrages. Qu'importe, l'année suivante c'est à la primaire de la droite qu'il annonce vouloir participer en vue de l'élection présidentielle de 2017. S'il dit avoir réuni tous les parrainages nécessaires, la Haute Autorité le contredit toutefois en septembre 2016, rejetant sa candidature.

Hervé Mariton se range alors du côté d'Alain Juppé, parlant sur France Inter d'un "homme sérieux" et rappelant qu'il "est fermement opposé à la GPA et à la PMA", comme lui. Même si, lui, serait allé jusqu'à rouvrir le débat sur le mariage pour tous... Quoiqu'il en soit, le député de la Drôme n'a pas su miser sur le bon parti, puisque c'est finalement François Fillon qui provoquera la surprise en se voyant élire candidat de la droite pour la présidentielle de 2017.

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