Il épouse Bernadette en mars 1956 puis part effectuer son service militaire au cours duquel il se porte volontaire pour faire la guerre d'Algérie.
À son retour en France, Jacques Chirac décroche un poste d'auditeur à la Cour des comptes, devient maître de conférences à Sciences Po, et fait ses premiers pas en politique en tant que chargé de mission auprès du secrétariat général du gouvernement de Georges Pompidou, alors Premier ministre.
Au milieu des années 1960, le politicien conquiert les terres corréziennes de ses ancêtres. Élu conseiller municipal de Sainte-Féréole (1965-1977), il occupe simultanément les fonctions de député de la Corrèze (1967-1995) et de Président du Conseil général de Corrèze (1970-1979).
Parallèlement à son ancrage politique dans sa région d'origine, Jacques Chirac obtient de nombreux portefeuilles ministériels sous l'ère De Gaulle et sous l'ère Pompidou : Secrétaire d'Etat aux Affaires Sociales, chargé des problèmes de l'emploi (1967-1968), Secrétaire d'Etat à l'Economie et aux Finances (1968-1971), Ministre de l'Agriculture et du Développement rural (1972 -1974), et enfin, Ministre de l'Intérieur (1974).
Lorsque Valéry Giscard d'Estaing accède au pouvoir en mai 1974, il récompense son fidèle partenaire - qui a soutenu sa candidature aux élections présidentielles - en le nommant Premier ministre. Mais leur collaboration ne sera pas un long fleuve tranquille et sera ponctuée par de nombreux désaccords. Jacques Chirac démissionne de ses fonctions en août 1976, suite à un remaniement ministériel au cours duquel il n'a pas eu son mot à dire.
À sa sortie de l'Elysée, Jacques Chirac pose de nouveaux jalons politiques en fondant le Rassemblement pour la République (RPR), un parti politique de droite à l'influence gaulliste, qui s'est auto-dissous dans l'UMP en 2002.
Cinq ans plus tard, les électeurs élisent le leader du RPR à la mairie de Paris, rétablie cette année-là après avoir été supprimée pendant un siècle suite à la défaite de la Commune. Il occupera ces fonctions municipales jusqu'en 1995, après avoir été réélu à deux reprises. Jean Tiberi lui succèdera.
Bien décidé à gagner les couloirs de l'Elysée, il affronte son ancien partenaire Valérie Giscard D'Estaing lors des élections présidentielles de 1981. Mais ni l'un ni l'autre n'accède à la présidence, et François Mitterrand est élu 21ème président de la République. Néanmoins, suite à la victoire de la droite aux élections législatives, Jacques Chirac accède finalement au poste de Premier ministre. C'est la première cohabitation dans l'histoire politique du pays.
Il essuie une seconde défaite aux élections présidentielles de 1988, mais finit par accéder à la présidence en 1995, avec 52,6% des voix contre le candidat socialiste Lionel Jospin (47,36%). En 1997, ce dernier, après la dissolution de l'Assemblée nationale, accède au poste de Premier ministre. La France connaît sa deuxième cohabitation.
Réélu en 2002 à la présidence de la République, Jacques Chirac quitte pour de bon l'Elysée le 16 mai 2007, après la cérémonie d'investiture de Nicolas Sarkozy.
Membre de droit à vie du Conseil constitutionnel, il quitte l'institution en 2010 suite à la dégradation de son état de santé après un accident vasculaire survenu en 2005.
À la tête de la Fondation Chirac, il oeuvre depuis 2008 à la prévention des conflits, l'accès à l'eau et à l'assainissement, l'accès à des médicaments et une santé de qualité, à la lutte contre la déforestation et la désertification, ainsi qu'à la préservation de la diversité culturelle.
En décembre 2011, l'ancien président de la République est condamné à deux ans de prison avec sursis dans le cadre de l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris.
À partir du 21 juin 2016, l'exposition Jacques Chirac ou le dialogue des cultures met en lumière la passion de l'ancien président pour les civilisations extra-européennes, et surtout sa fascination pour l'art précolombien.
L'ancien chef de l'État est décédé le 26 septembre 2019, des suites d'une longue maladie.
© Abaca, Notarianni Laetitia
Christine Boutin annonce à tort la mort de Jacques Chirac
L'ancienne présidente du Parti chrétien-démocrate a relayé mercredi 21 septembre la rumeur affirmant que Jacques Chirac était décédé dans un tweet laconique "Mort de #Chirac". Une information fausse qui a créé l'indignation des internautes à tel point que le gendre de l'ancien président s'est fendu d'une déclaration à l'AFP pour demander le respect de la tranquillité de Jacques Chirac. Au Monde, Christine Boutin s'est défendue : "L'information m'a été donnée par une source que j'estime sûre. Je l'ai donnée car je pense que les Français l'attendent (...) Ce tweet sobre est la marque de mon deuil et de mon respect". L'ancienne ministre a finalement supprimé son tweet vendredi 23 septembre.
Christine Boutin lors d'une manifestation pour la "Manif pour tous" à Rennes, le 5 mai 2013.
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