Jean Becker
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Scénariste et réalisateur majeur du cinéma français de ces cinquante dernières années, Jean Becker utilise sa caméra comme un peintre userait son pinceau : avec simplicité et une précision chirurgicale lorsqu'il s'agit de dépeindre les névroses humaines et d'établir un décor naturaliste. Enfant de la balle, il est le fils du cinéaste Jacques Becker, célèbre pour avoir réalisé "Casque d'or" et "Touchez pas au grisbi".
Chez
les
Becker,
le
cinéma
est
une
affaire
de
famille.
C'est
sur
les
films
de
son
père
qu'il
se
fait
la
main,
notamment
"Touchez
pas
au
grisbi",
en
1953,
sur
lequel
il
est
engagé
comme
stagiaire
assistant-réalisateur.
Il
y
apprend
à
manier
la
caméra
plus
qu'à
diriger
les
acteurs,
son
père
accordant
beaucoup
de
liberté
à
ses
comédiens.
Egalement
assistant-réalisateur
sur
deux
autres
films
de
son
paternel,
"Montparnasse
19"
(1958)
et
"Le
Trou"
(1959),
il
fréquente
les
acteurs
Jean
Gabin,
Gérard
Philippe
et
autres
Lino
Ventura
et
collabore
avec
des
cinéastes
ayant
l'habitude
de
les
faire
tourner,
à
l'instar
de
Julien
Duvivier
ou
d'Henri
Verneuil.
En
1959,
son
père
décède
seulement
quelques
jours
après
avoir
achevé
la
réalisation
du
"Trou".
Jean
prend
alors
le
relais
et
choisit
Jean-Paul
Belmondo
pour
figurer
dans
son
premier
film
:
"Un
nommé
La
Rocca"
(1961).
Tourné
en
noir
et
blanc,
le
polar
est
adapté
d'un
roman
de
José
Giovanni,
écrivain
qui
avait
déjà
inspiré
son
père
pour
"Le
Trou".
Jean
Becker
tournera
à
deux
autres
reprises
avec
Jean-Paul
Belmondo
("Echappement
libre"
et
"Tendre
Voyou"),
films
qui
rencontreront
de
beaux
succès
au
box-office.
Nous
sommes
à
la
fin
des
années
1960
et
le
cinéaste
décide
de
faire
une
parenthèse
cinématographique
pour
s'essayer
au
format
télévisé
avec
la
série
"Les
Saintes
chéries",
diffusée
sur
l'ORTF,
dans
laquelle
Micheline
Presle
et
Daniel
Gélin
incarnent
un
couple
de
Français
moyens
dans
les
années
1960.
Il
faudra
ensuite
patienter
seize
ans
avant
que
son
nom
ne
refasse
surface
sur
un
écran
de
cinéma.
C'est
un
retour
en
force
pour
le
réalisateur,
qui
signe
"L'Eté
meurtrier"
(1983),
inspiré
du
livre
de
Sébastien
Japrisol,
lui-même
inspiré
d'un
fait
divers,
qui
récoltera
quatre
César
en
1984
et
une
sélection
en
compétition
officielle
au
Festival
de
Cannes.
Lorsqu'il
débute
les
castings,
Jean
Becker
se
dirige
immédiatement
vers
Isabelle
Adjani
pour
le
rôle
principal
de
cette
séductrice
torride
et
provocatrice
tombée
dans
le
tourbillon
de
la
folie.
Refusant
d'abord
le
rôle,
qu'elle
juge
trop
sauvage
et
requérant
une
forme
physique
qu'elle
n'a
pas
à
l'époque,
elle
est
remplacée
un
temps
par
Valérie
Kaprisky,
avant
de
finalement
accepter
le
rôle
en
1982.
Alain
Souchon
alias
Pin-pon
le
pompier
lui
donne
la
réplique
et
signe
ici
sa
troisième
collaboration
avec
le
cinéma.
Côté
technique,
le
chef
opérateur
du
film
n'est
autre
qu'Etienne
Becker,
le
frère
de
Jean.
Ils
collaboreront
ensemble
en
1995
sur
"Elisa"
et
sa
ritournelle
signée
Serge
Gainsbourg.
Douze
années
se
sont
écoulées
depuis
sa
dernière
réalisation.
Pendant
ce
temps-là,
il
a
notamment
dirigé
Fabrice
Luchini
et
Lio
dans
le
téléfilm
"Ne
m'appelez
pas
petite"
et
contribué
à
des
films
publicitaires.
Définitivement
de
retour
...
Quatre ans plus tard, Jean Becker s'oriente vers un cinéma beaucoup plus naturaliste, avec des décors bucoliques qui ne sont pas sans rappeler ceux perceptibles dans le "Casque d'or" de son père et dans la "Partie de campagne" de Jean Renoir (sur lequel son père était d'ailleurs assistant réalisateur). "Les Enfants du marais" (1999), "Effroyables Jardins" (2003), "Dialogue avec mon jardinier" (2007) ou encore "Deux jours à tuer" (2008) sont tournés dans des espaces verts, opposant le calme de la nature aux crises des Hommes, le tout souvent sur fond de guerre.
Il fait de Depardieu un inculte prenant goût à la lecture en compagnie d'une vieille dame (Gisèle Casedeus) dans "La Tête en friche" (2010), avant de mettre en scène Patrick Chesnais dans un film sur la solidarité entre les générations, "Bienvenue parmi nous" (2011). Sa dernière réalisation en date, "Bon Rétablissement !" (2014), nous projette en intérieur, dans le milieu hospitalier, où Pierre (Gérard Lanvin) se retrouve cloué au lit suite à un accident de voiture alors qu'il voue un culte au silence. Le silence, le cinéaste nous y a habitués à plusieurs reprises mais il semble désormais bien décidé à faire du bruit.
Filmographie
Réalisateur
2014 : Bon rétablissement !
2012 : Bienvenue parmi nous
2010 : La tête en friche
2008 : Deux jours à tuer
2007 : Dialogue avec mon jardinier
2003 : Effroyables jardins
2001 : Un crime au paradis
1999 : Les enfants du marais
1995 : Elisa
1994 : Ne m'appelez pas ma petite (Téléfilm)
1983 : L'été meurtrier
1965-1970 : Les saintes chéries (Série TV)
1966 : Tendre voyou
1965 : Pas de caviar pour tante Olga
1965 : Eve et les sports d'hiver (Série TV)
1964 : Echappement libre
1961 : Un nommé La Rocca
Acteur
2008 : Mes stars et moi, de Laetitia Colombani
1997 : La femme du cosmonaute, de Jacques Monnet
1979 : La fabrique, un conte de Noël, de Pascal Thomas (Téléfilm)
1979 : Confidences pour confidences, de Pascal Thomas
1977 : Emmenez-moi au Ritz, de Pierre Grimblat (Téléfilm)
1974 : Dites-le avec des fleurs, de Pierre Grimblat
1960 : Le trou, de Jacques Becker
Récompenses :
2014 : Officier de la Légion d'honneur
2012 : Prix Henri-Langlois d'honneur
2011 : Prix du public au COLCOA Film Festival poue La Tête en friche
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Le Collier rouge - Bande annonce 1 - VF - (2016)
