Jean-Frédéric Poisson
- En bref
- news
- vidéos
- photos
- Filmographie
- Discographie

Le président du Parti chrétien-démocrate, protégé de Christine Boutin et candidat à la primaire de la droite en vue de l'élection présidentielle de 2017, naît le 22 janvier 1963 à Belfort.
Jean-Frédéric
Poisson
n'est
pas
politicien
de
formation.
Diplômé
d'un
master
en
droit
social,
puis
d'un
doctorat
en
philosophie
sur
le
thème
de
la
bioéthique,
il
se
tourne
vers
le
monde
de
l'entreprise
pour
devenir
DRH
dans
la
métallurgie
puis
dirigeant
d'une
société
de
conseil.
C'est
en
1993
que
l'homme
qui
vient
d'entrer
dans
sa
trentaine
va
trouver
une
nouvelle
voie
:
lors
d'une
conférence
en
Vendée
sur
l'engagement
politique
des
chrétiens,
il
fait
la
rencontre
d'une
certaine
Christine
Boutin.
Celle
qui
faisait
alors
campagne
pour
les
élections
cantonales
se
rappelle,
au
micro
de
LCP
:
"Un
jeune
garçon,
alors
au
chômage,
est
venu
me
parler.
Je
lui
ai
demandé
s'il
voulait
voir
comment
on
fait
campagne.
Il
m'a
dit
qu'il
resterait
10
ou
15
jours.
On
ne
s'est
jamais
quittés."
Naît
alors
une
longue
relation
professionnelle
entre
le
récemment
converti
au
catholicisme
et
l'élue
conservatrice,
qui
le
voit
comme
un
de
ses
"enfants
spirituels".
Deux
ans
plus
tard,
elle
le
fait
entrer
au
conseil
municipal
de
Rambouillet
dans
les
Yvelines.
De
là,
Jean-Frédéric
Poisson
monte
progressivement
les
échelons
:
il
devient
ensuite
conseiller
municipal,
adjoint
au
maire,
puis
maire
de
la
ville
en
2004.
Une
fonction
qu'il
conserve
jusqu'en
2007,
lorsque
Christine
Boutin
est
nommée
ministre
du
Logement
et
de
la
Ville
au
gouvernement
Fillon
et
lui
entre
à
l'Assemblée
nationale
pour
reprendre
le
siège
de
député
de
la
10e
circonscription
des
Yvelines.
Jean-Frédéric
Poisson
est
en
voie
pour
une
réélection
en
septembre
2009,
mais
le
Conseil
constitutionnel
annule
le
scrutin
en
raison
d'un
cafouillage
dans
le
décompte
des
bulletins,
d'un
trop
faible
écart
de
voix
avec
son
opposante
EELV
Anny
Poursinoff,
et
d'un
tract
distribué
à
la
veille
du
second
tour
par
le
parti
écologiste
pouvant
prêter
à
confusion.
Le
vote
est
renouvelé
en
juillet
2010
et
le
candidat
affilié
à
l'UMP
perd
alors
son
avance
sur
sa
rivale.
Il
lui
faudra
attendre
deux
ans
avant
de
récupérer
son
siège
de
député
aux
Yvelines.
Au
sein
de
l'Assemblée
nationale,
Jean-Frédéric
Poisson
est
fait
vice-président
de
la
commission
des
lois
en
2013.
Cette
année-là,
il
s'oppose
farouchement
à
la
loi
du
"mariage
pour
tous"
portée
par
la
Garde
des
Sceaux
Christiane
Taubira.
De
quoi
lui
valoir
les
faveurs
de
son
clan
:
lorsque
Christine
Boutin
quitte
la
présidence
du
Parti
chrétien-démocrate,
son
protégé
est
élu
avec
plus
de
73%
des
suffrages
à
sa
succession
en
novembre
2013.
C'est
à
ce
titre
qu'il
se
présente
trois
ans
plus
tard
dans
la
course
à
la
présidentielle.
Seul
représentant
de
son
parti,
autonome,
dans
la
primaire
de
la
droite,
il
peut
passer
outre
l'obtention
des
250
parrainages
requis
pour
participer
...
Aussi ne dépasse-t-il pas les 1% d'intentions de vote dans les premiers sondages. Optimiste, Jean-Frédéric Poisson relativise : "Avec 0,63% des voix, Jean-Michel Baylet a obtenu trois portefeuilles de ministres et un groupe parlementaire. Avec 5%, Manuel Valls a obtenu Matignon. Arrivée deuxième, Martine Aubry, elle, a disparu du quinquennat", rappelle-t-il ainsi au Huffington Post. Lui, se verrait bien au ministère du Travail, se vantant d'ailleurs d'être le seul candidat à connaître le monde de l'entreprise de l'intérieur.
Après le premier débat organisé dans le cadre de la primaire, en octobre 2016, le chef du Parti chrétien-démocrate fait un bond soudain dans les sondages. S'il est encore loin derrière les ténors des Républicains, il a au moins su attiser la curiosité des téléspectateurs comme des médias, qui se demandent pour la première fois "Qui est Jean-Frédéric Poisson?". Si certaines de ses propositions, comme le salaire universel et le maintien des 35 heures intèressent l'électorat, celui que Christine Boutin - fière de son poulain - décrit comme un "conservateur social-chrétien" montre aussi quelques affinités avec le Front national... Eurosceptique, dénonciateur du libre-échange, de la mondialisation, du multiculturalisme, qui lutte pour le maintien des crèches de Noël dans l'espace public, considère que faire baisser le nombre d'avortement est un "objectif de santé publique", et de manière générale souhaite voir les racines chrétiennes défendues dans la Constitution, aurait même confié à Valeurs Actuelles que "s'il faut choisir entre un candidat PS malhonnête et un candidat FN honnête, je choisirais le candidat FN".
Or lui-même espère ne pas passer par là, s'étant depuis mis à rêver plus grand... Celui qui s'est empressé de féliciter sur son compte Twitter le candidat républicain au lendemain de l'élection américaine, le 9 novembre 2016, déclare en effet peu après : "Trump est parti de très loin et cela m'ouvre évidemment des perspectives nouvelles". Les résultats du scrutin au premier tour de la primaire de la droite en décideront néanmoins autrement... S'il fait un peu mieux qu'annoncé aux premiers sondages, laissant même la place de dernier à Jean-François Copé (0,3%), Jean-Frédéric Poisson ne récupère que 1,5% des voix. Plutôt que de se prononcer sur son vote au second tour, le Président du parti Chrétien-démocrate annonce selon le Monde.fr qu'il compte solliciter "les deux finalistes de la primaire (François Fillon et Alain Juppé, ndlr.) sur des sujets essentiels : la famille, l'éducation, l'Europe".