Jean Gabin
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- Discographie

Gamin de Mériel, Jean Gabin, né Jean Alexis Gain Moncorgé, débute au théâtre sans grande conviction, poussé par son père, Ferdinand, un artiste de variétés connu sous le nom de Gabin. Grâce à ce dernier, Jean Gabin est devenu le monstre sacré du cinéma français que l'on connait, fort en gueule et réputé bourru, a sillonné le 7ème art pendant quarante ans, donnant la réplique, souvent écrite par Audiard, aux plus grands.
"Je
suis
monté
sur
les
planches
à
contrecoeur.
J'ai
tourné
mes
premiers
films
sans
enthousiasme,
sans
espoir.
À
présent,
ça
y
est
:
me
voilà
mordu...".
C'est
donc
par
hasard,
"à
grands
coups
de
pompe
dans
le
train"
données
par
son
père
que
ce
benjamin
d'une
fratrie
de
six
enfants
entre
dans
le
métier.
Son
père,
las
de
le
voir
exercer
de
petits
boulots
d'ouvriers
entre
1920
et
1922
-
cimentier
à
la
Gare
de
la
Chapelle,
magasinier
aux
magasins
d'automobiles
de
Drancy
-
le
pousse
sur
les
planches
des
Folies-Bergères
sous
la
protection
du
comique
Bach.
Lui,
le
gamin
du
Val-d'Oise,
qui
a
pris
goût
à
la
nature
sur
les
bords
de
l'Oise
dans
une
grande
en
pierre
située
près
de
la
voie
ferrée
de
Mériel,
débarque
dans
la
Ville
Lumière,
là
où
il
a
vu
le
jour
le
17
mai
1904,
dans
les
bras
d'une
sage-femme
de
Montmartre.
Sur
les
planches
des
Bouffes
Parisiens
dès
1923,
cinq
ans
après
la
disparition
de
sa
mère,
la
chanteuse-fantaisiste
Hélène
Petit
et
son
bref
passage
au
Lycée
Janson-de-Sailly,
il
fait
régulièrement
des
allers-retours
entre
Paris
et
Mériel
pour
rendre
visite
à
sa
soeur
aînée
Madeleine,
qu'il
considère
comme
sa
seconde
mère,
et
son
époux,
le
champion
de
boxe
Jean
Poësy.
Ses
prémices
au
théâtre
sont
écourtées
de
1924
à
1925,
lorsqu'il
effectue
son
service
militaire
dans
la
Marine,
d'abord
au
bataillon
fusiliers-marins
de
Lorient
puis
au
Ministère
de
la
Guerre
à
Paris.
En
1925,
il
profite
d'une
permission
pour
se
marier
avec
la
future
actrice
Camille
Basset
dite
Gaby.
De
retour
définitivement
dans
la
capitale,
le
jeune
premier
se
voit
ouvrir
les
portes
du
music-hall
:
partenaire
de
Mistinguett
au
Moulin
Rouge
en
1928,
elle
l'engage
pour
lui
rappeler
Maurice
Chevalier,
son
ancien
amant
et
acolyte.
Mais
pour
Jean
Gabin,
ses
vrais
débuts
dans
le
monde
du
spectacle
commencent
en
1929
avec
des
numéros
de
music-hall,
notamment
avec
le
clown
Dandy,
et
des
rôles
importants
dans
des
opérettes
("Flossie",
"Les
aventures
du
Roi
Pausole").
Il
entretiendra
une
liaison
avec
Jacqueline
Francell,
sa
partenaire
dans
Flossie
et
amorce
son
divorce
de
Gaby.
Le
jeune
premier,
au
tempérament
déjà
impétueux,
est
courtisé
par
le
cinéaste
Wilhelm
Thiele,
qui
veut
le
faire
jouer
dans
son
film
"Les
chemins
du
paradis"
en
1930.
Gabin
n'en
a
que
faire
et
choisit
d'attendre
une
meilleure
opportunité,
qui
n'attendra
pas
avant
de
pointer
le
bout
de
son
nez
puisqu'il
signe
cette
année-là
un
contrat
avec
la
société
Pathé-Natan
et
tourne
son
premier
film
:
"Chacun
sa
chance"
de
Hans
Steinhoff
et
René
Pujol.
Comme
Maurice
Chevalier
avant
lui,
il
chante
et
roule
les
"r".
Son
premier
grand
rôle,
Gabin
le
décroche
en
1932
dans
"La
belle
marinière",
après
être
apparu
dans
"Les
gaités
de
l'escadron"
avec
Raimu
et
Fernandel.
On
le
voit
en
1934
dans
"Zouzou",
avec
Joséphine
Baker,
puis
dans
"Maria
Chapdelaine"
avec
Madeleine
Renaud,
qui
marquera
le
début
d'une
longue
collaboration
avec
le
réalisateur
Julien
Duvivier.
Il
sera
Ponce-Pilate
dans
"Golgotha"
(1935),
Jeannot
le
chômeur
parisien
dans
"La
Belle
Equipe"
(1936)
ou
encore
le
caïd
"Pépé
le
Moko"
(1937).
Autant
de
films
qui
le
font
entrer
dans
un
cinéma
français
social,
où
l'argot
a
toute
sa
place.
Franc
du
collier
et
d'un
naturel
limpide,
il
se
taille
rapidement
une
réputation
de
bon
vivant
à
la
gouaille
légendaire
exploitée
par
le
dialoguiste
Michel
Audiard,
comme
si
tout
à
coup
un
marlou
des
faubourgs
enfilait
la
panoplie
d'acteur.
Crédible
dans
un
bleu
de
travail
comme
dans
un
costume
trois
pièces,
il
joue
les
prolos
("La
Bête
Humaine")
aussi
bien
que
les
bourgeois
("French
Cancan"),
les
petits
truands
comme
les
gradés
("La
Grande
Illusion").
Star
venue
du
peuple,
il
immortalise
les
yeux
de
Michel
Morgan
en
1938
dans
"Le
Quai
des
Brumes",
de
Marcel
Carné,
qu'il
retrouve
notamment
dans
"La
Marie
du
port"
(1949),
avant
que
la
guerre
n'éclate
et
qu'il
parte
s'installer
aux
Etats-Unis,
en
février
1941,
refusant
de
jouer
pour
des
compagnies
allemandes.
Il
joue
dans
deux
films
américains
:
"La
péniche
de
l'amour"
et
"L'Imposteur".
D'outre-Atlantique,
il
ramène
à
son
bras
Marlene
Dietrich,
avec
qui
il
vit
une
longue
passion
amoureuse
de
1941
à
1947.
Leur
relation
est
mise
entre
parenthèses
entre
début
1943
et
juillet
1945,
laps
de
temps
correspondant
à
son
engagement
dans
les
Forces
Françaises
Libres
(FFL).
De
retour
dans
les
bras
de
sa
blonde,
il
tourne
avec
elle
pour
la
première
et
dernière
fois
dans
"Martin
Roumagnac"
de
Georges
Lacombe,
film
qui
voit
enfin
aboutir
un
projet
qui
lui
tenait
à
coeur
-
l'histoire
de
cet
entrepreneur
en
maçonnerie
tombé
follement
amoureux
d'une
provinciale
-
mais
qui
ne
rencontrera
pas
son
public.
Gabin
entame
la
deuxième
partie
de
sa
carrière
dans
les
années
1950.
La
quarantaine
bien
entamée,
il
reçoit
le
prix
du
meilleur
acteur
au
Festival
de
Venise
pour
"La
nuit
est
mon
royaume",
joue
avec
Danielle
Darrieux
dans
"La
vérité
sur
Bébé
Donge"
et
retrouve
Michel
Morgan
dans
"La
minute
de
vérité".
En
1953,
"Touchez
pas
au
grisbi"
sonne
le
premier
volet
de
la
trilogie
consacrée
au
truand
vieillissant
Max
le
Menteur
("Le
cave
se
rebiffe",
"Les
Tontons
flingueurs").
Le
film
relance
la
carrière
de
Gabin
et
révèle
un
acteur
qui
deviendra
à
son
tour
un
monstre
sacré
:
Lino
Ventura.
Les
deux
hommes
tourneront
de
nouveau
ensemble
en
1955
dans
"Razzia
sur
la
chnouf".
Cette
année-là,
il
tourne
de
nouveau
pour
Gilles
Grangier
dans
"Gas-oil",
dont
les
dialogues
sont
signés
par
Audiard.
Au
total,
Grangier
et
Gabin
tourneront
ensemble
à
douze
reprises.
Sa
gueulante
("Jambier,
Jambier")
dans
"La
Traversée
de
Paris"
avec
Louis
de
Funès
et
Bourvil
devient
culte
dès
sa
sortie,
de
même
que
son
duo
avec
Brigitte
Bardot
dans
"En
cas
de
malheur"
et
ses
soirées
au
comptoir
avec
Jean-Paul
Belmondo
dans
"Un
Singe
en
Hiver".
Les
années
1960
sont
plus
compliquées
pour
lui.
Dans
la
nuit
du
27
au
28
juillet,
il
vit
un
drame
personnel
:
700
agriculteurs
envahissent
le
domaine
de
La
Pichonnière,
qu'il
avait
bâti
sur
les
terres
normandes,
lui
reprochant
d'être
"cumulard",
autrement
dit
de
ne
pas
louer
ses
terres
(150
hectares
au
total)
à
ses
voisins,
dont
l'agriculture
est
réellement
le
métier,
pour
qu'ils
les
exploitent
à
leur
...
En 1976, il enfile le costume de maitre de cérémonie des César et tourne son dernier film, L'année sainte. Le 15 novembre de cette même année, il s'éteint à l'hôpital américain de Neuilly, laissant derrière lui trois enfants né de son troisième mariage avec Dominique Fournier. Michel Audiard avait écrit pour lui dans "Le cave se rebiffe" : "Ne pas reconnaître son talent, c'est faciliter la réussite des médiocres". Reconnaissons-le-lui.
Filmographie :
1976 : L'année sainte, de Jean Girault
1974 : Verdict, d'André Cayatte
1973 : Deux hommes dans la ville, de José Giovanni
1973 : L'affaire Dominici, de Claude Bernard-Aubert
1972 : Le Tueur, de Denys de La Patellière
1971 : Le drapeau noir flotte sur la marmite, de Michel Audiard
1971 : Le chat, de Pierre Granier-Deferre
1970 : La horse, de Pierre Granier-Deferre
1969 : Le clan des Siciliens, d'Henri Verneuil
1969 : Sous le signe du taureau, de Gilles Grangier
1968 : La tatoué, de Denys de La Patellière
1968 : Le pacha, de Georges Lautner
1967 : Le soleil des voyous, de Jean Delannoy
1966 : Le jardinier d'Argenteuil, de Jean-Paul Le Chanois
1966 : Du riffifi à Paname, de Denys de La Patellière
1965 : Le tonnerre de Dieu, de Denys de La Patellière
1964 : L'âge ingrat, de Gille Grangier
1964 : Monsieur, de Jean-Paul Le Chanois
1963 : Maigret voit rouge, de Gilles Grangier
1963 : Mélodie en sous-sol, d'Henri Verneuil
1962 : Le gentleman d'Epsom, de Gilles Grangier
1962 : Un singe en hiver, d'Henri Verneuil
1961 : Le cave se rebiffe, de Gilles Grangier
1961 : Le président, d'Henri Verneuil
1960 : Les vieux de la vieille, de Gilles Grangier
1960 : Le baron de l'écluse, de Jean Delannoy
1959 : Rue des Prairies, de Denys de La Patellière
1959 : Maigret et l'affaire Saint-Fiacre, de Jean Delannoy
1959 : Archimède, le clochard, de Gilles Grangier
1958 : Les grandes familles, de Denys de La Patellière
1958 : En cas de malheur, de Claude Autant-Lara
1958 : Le désordre et la nuit, de Gilles Grangier
1958 : Les misérables, de Jean-Paul Le Chanois
1958 : Maigret tend un piège, de Jean Delannoy
1957 : Le rouge est mis, de Gilles Grangier
1957 : Le cas du Docteur Laurent, de Jean-Paul Le Chanois
1956 : Crime et châtiment, de Georges Lampin
1956 : La traversée de Paris, de Claude Autant-Lara
1956 : Le sang à la tête, de Gilles Grangier
1956 : Voici le temps des assassins..., de Julien Duvivier
1956 : Des gens sans importance, d'Henri Verneuil
1955 : Gas-oil, de Gilles Grangier
1955 : Chiens perdus sans collier, de Jean Delannoy
1955 : Port du désir, d'Edmond T. Gréville
1955 : Razzia sur al chnouf, d'Henri Decoin
1955 : Napoléon, de Sacha Guitry
1954 : French Cancan, de Jean Renoir
1954 : L'air de Paris, de Marcel Carné
1954 : Touchez pas au grisbi, de Jacques Becker
1953 : La vierge du Rhin, de Gilles Grangier
1953 : Leur dernière nuit, de Georges Lacombe
1953 : Fille dangereuse, de Guido Brignone
1952 : La minute de vérité, de Jean Delannoy
1952 : Le plaisir, de Max Ophüls
1952 : La vérité sur Bébé Donge, d'Henri Decoin
1951 : La nuit est mon royaume, de Georges Lacombe
1951 : Victor, de Claue Heymann
1950 : Pour l'amour du ciel, de Luigi Zampa
1950 : La Marie du port, de Marcel Carné
1949 : Au-delà des grilles, de René Clément
1947 : Miroir, de Raymond Lamy
1946 : Martin Roumagnac, de Georges Lacombe
1944 : L'Imposteur, de Julien Duvivier
1942 : La péniche de l'amour, d'Archie Mayo et Fritz Lang
1941 : Remorques, de Jean Grémillon
1939 : Le jour se lève, de Marcel Carné
1939 : Le récif de corail, de Maurice Gleize
1938 : La bête humaine, de Jean Renoir
1938 : Le quai des brumes, de Marcel Carné
1937 : Gueule d'amour, de Jean Grémillon
1937 : Le messager, de Raymond Rouleau
1937 : La grande illusion, de Jean Renoir
1937 : Pépé le Moko, de Julien Duvivier
1936 : Les bas-fonds, de Jean Renoir
1936 : La belle équipe, de Julien Duvivier
1935 : Variétés, de Nicolas Farkas
1935 : La bandera, de Julien Duvivier
1935 : Golgotha, de Julien Duvivier
1934 : Zouzou, de Marc Allégret
1934 : Maria Chapdelaine, de Julien Duvivier
1933 : Le tunnel, de Curtis Bernhardt
1933 : Du haut en bas, de Georg Wilhelm Pabst
1933 : Adieu les beaux jours, d'André Beucler et Johannes Meyer
1933 : L'étoile de Valencia, de Serge de Poligny
1932 : Coeurs joyeux, de hans Schwarz et Max de Vaucorbeil
1932 : La belle marinière, de Harry Lachman
1932 : La foule hurle, de John Daumery et Howard Hawks
1932 : Les gaîtés de l'escadron, de Maurice Tourneur
1932 : Coeur de lilas, d'Anatole Litvak
1931 : Pour un soir..!, de Jean Godard
1931 : Gloria, de Hans Behrendt
1931 : Tout ça ne vaut pas l'amour, de Jacques Tourneur
1931 : Paris-Beguin, d'Augusto Genina
1931 : Méphisto, d'Henri Debain et Georges Vinter
1930 : Chacun sa chance, de René Pujol et Hans Steinhoff
1928 : Le dompteur
1928 : Ohé! Les valises
Récompenses :
1987 : César d'honneur
1971 : Ours d'argent du meilleur acteur pour Le Chat
1959 : Ours d'argent du meilleur acteur à la Berlinale pour Archimède le clochard
1959 : David di Donatello Award du meilleur acteur étranger pour Les Grandes Familles
1954 : Coupe Volpi d'interprétation masculine à la Mostra de Venise pour L'Air de Paris et Touchez pas au grisbi
1951 : Coupe Volpi d'interprétation masculine à la Mostra de Venise pour La nuit est mon royaume
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