Keziah Jones
- En bref
- news
- 1 vidéo
- photos
- Filmographie
- Discographie

Le chanteur, multi-instrumentaliste, auteur-compositeur, inventeur d'un nouveau genre musical qu'il dénomme lui-même le blufunk, et à qui l'on doit des titres comme "Rhythm Is Love" ou "Beautiful Emilie", naît en 1968 à Lagos au Nigeria.
Olufemi
Sanyaolu,
de
son
vrai
nom,
grandit
dans
une
famille
aisée
de
la
plus
grande
ville
du
pays
-
et
d'Afrique.
Son
père,
un
chef
yoruba
(ethnie
dominante
de
la
région)
qui
a
fait
fortune
après
l'Indépendance
grâce
à
sa
compagnie
d'électricité,
rêve
naturellement
du
meilleur
pour
ses
enfants.
Aussi
envoie-t-il
son
petit,
tout
juste
âgé
de
8
ans,
dans
un
pensionnat
à
Londres.
Un
choc
culturel
qui
marque
terriblement
le
gamin,
mais
forgera
son
caractère
comme
ses
influences,
multi-culturelles,
puisées
entre
l'Afrique
et
l'Occident.
Celui
qui
se
fera
appeler
Keziah
Jones
cite
ainsi
le
grand
Fela
Kuti,
roi
de
l'afrobeat
nigérian,
comme
les
légendes
américaines
Jimi
Hendrix
et
Miles
Davis
parmi
ses
idoles.
C'est
par
ailleurs
après
un
concert
de
James
Brown
-
son
premier,
ayant
longtemps
été
confiné
aux
quatre
murs
des
écoles
privées
britanniques
-
que
l'étudiant
en
économie
et
droit
décide
de
se
consacrer
entièrement
à
la
musique.
Il
se
souviendra
plus
tard,
lors
d'un
entretien
auprès
de
Trendy,
magazine
tendances
de
L'Étudiant
:
"C'était
énorme.
Sa
musique
a
toujours
été
présente
dans
ma
vie.
J'adorais
son
bassiste
Bootsy
Collins.
J'ai
découvert
qu'il
jouait
aussi
avec
Funkadelic
de
George
Clinton.
Et
de
là,
va
savoir
comment,
j'ai
bifurqué
sur
Frank
Zappa.
Ces
gars
avaient
une
façon
de
vivre,
un
concept,
un
look,
une
pensée
qu'ils
exprimaient
au
travers
de
leur
univers
musical.
Ils
ont
prouvé
qu'une
idée
pouvait
changer
la
vie.
La
leur,
mais
aussi
celle
des
autres.
Moi,
ça
a
changé
la
mienne."
Le
jeune
homme
de
18
ans
plaque
tout,
quitte
l'uniforme
pour
un
look
à
la
fois
soigné
et
extravagant,
avec
déjà
un
large
chapeau
à
demi
vissé
sur
la
tête,
et
commence
à
arpenter
le
métro
londonien
avec
sa
guitare.
Il
traverse
bientôt
la
Manche
et
découvre
Paris,
dont
il
tombe
instantanément
amoureux.
Keziah
Jones
troque
alors
l'underground
anglais
pour
les
couloirs
sous-terrains
français
:
c'est
dans
le
métro
parisien,
entre
Châtelet
et
Saint-Michel,
qu'il
se
fait
remarquer
par
le
directeur
artistique
de
la
maison
de
disque
Delabel.
Ce
dernier
lui
offre
un
contrat
en
1992.
L'année
suivante,
le
Nigérian
débarque
dans
les
bacs
avec
"Blufunk
Is
a
Fact!"
Le
chanteur
et
musicien,
auteur-compositeur,
impose
d'entrée
de
jeu
son
style
flamboyant
et
même
un
tout
nouveau
genre
musical
qu'il
décrit
ainsi
à
Rue
89
:
"La
performance
rythmique
yoruba
sur
une
guitare
acoustique
espagnole.
Du
funk
post-colonial.
Quelque
chose
comme
de
la
musique
africaine
avec
des
éléments
de
la
musique
de
la
diaspora,
jazz,
funk
et
blues.
Je
l'appelle
le
blufunk."
Porté
...
La musique de Keziah Jones se développe ainsi au fil du temps, explore de nouveaux horizons et se perfectionne. "Je pense avoir évolué comme musicien mais aussi comme être humain. Les thèmes que j'aborde sont plus profonds, j'évoque beaucoup plus les relations intimes. Ma musique est devenue plus sophistiquée, mieux produite aussi, ma technique est meilleure", concède-t-il en effet au micro de France 3 lorsque sort son quatrième opus "Nigerian Wood" (2008). Alors que le chanteur et musicien retourne dans le métro parisien le temps de quelques concerts gratuits pour en faire la promotion, l'album devient son plus grand succès commercial, investissant la quatrième place des charts français.
Après avoir navigué entre Londres, Paris et New York, Keziah Jones revient vivre à Lagos en 2011. Deux ans plus tard sort "Captain Rugged", nouvel avatar d'Olufemi Sanyaolu. Le CD est accompagné d'un roman graphique - dont il est l'auteur, avec un certain Native Maqari en illustrateur - pour présenter le "capitaine robuste", véritable super-héros africain. "J'ai nourri ce personnage durant ces dix dernières années - cette affaire de super-héros est une satire du pouvoir, de la politique et de la magie (la religion yoruba ayant largement inspiré le culte vaudou, ndlr.)", explique ainsi l'artiste à The Guardian. Musicalement, il parle d'Afronewave, mot-valise des termes "afro" et "new wave", par ailleurs nom du premier titre de l'album. Ou bien de "George Clinton partageant un joint avec Fela", selon sa propre métaphore énoncée auprès du quotidien britannique.
Alors qu'il continue d'arpenter les scènes musicales du globe, Keziah Jones fait par ailleurs ses premiers pas au cinéma en 2015, pour "L'Échappée belle " d'Émilie Cherpitel. Il incarne John, une rock-star forcément, amant d'Eva, la protagoniste principale incarnée par Clotilde Hesme. Le film ne fait toutefois pas grand bruit... Et c'est dorénavant dans les bacs, plutôt que dans les salles obscures, que les fans espèrent retrouver prochainement le génie du blufunk.
Discographie :
2013 : Captain Rugged
2008 : Nigerian Wood
2003 : Black Orpheus
1999 : Liquid Sunshine
1995 : African Space Craft
1992 : Blufunk Is a Fact!
Filmographie :
2015 : L'Échappée belle, d'Émilie Cherpitel
Ses dernières vidéos
Toutes ses vidéos