Madness
- En bref
- news
- vidéos
- photos
- Filmographie
- Discographie

Issus de la deuxième vague ska qui a envahi l'Angleterre à la fin des années 1970, les sept kids londoniens de Madness ont fait danser les foules avec leur tube "One Step Beyond", pierre angulaire de leurs débuts en fanfare.
À
l'origine
de
Madness,
il
y
a
l'envie
d'introduire
en
Europe
le
ska
jamaïcain
de
leur
idole
Prince
Buster,
légende
du
genre
des
années
1960.
Désirant
laisser
à
leur
tour
une
trace
dans
l'Histoire
de
la
musique
ska,
les
quatre
membres
fondateurs
-
l'organiste
Mike
Barson,
le
chanteur
et
trompettiste
Chas
Smash,
le
saxophoniste
Lee
Thompson
et
le
guitariste
Chris
Foreman
-,
quatre
copains
du
quartier
londonien
de
Camden
Town,
s'unissent
à
la
fin
des
années
1970
pour
créer
The
Nord
London
Invaders,
plus
couramment
appelé
The
Invaders.
En
1979,
après
trois
ans
de
tournées
dans
les
clubs
de
Londres,
le
quatuor
est
rejoint
par
le
chanteur
Graham
McPherson,
le
bassiste
Mark
Bedford
et
le
batteur
Daniel
Woodgate.
Désormais
sept,
The
Nord
London
Invaders
troquent
leur
nom
de
scène
pour
Madness.
Signifiant
littéralement
"folie",
ce
nom
de
groupe
n'est
pas
anodin
puisque
tout
au
long
de
sa
carrière,
Madness
va
distiller
un
grain
de
folie
qui
lui
sera
propre.
Parfois
engagé,
toujours
décalé.
Madness
fait
également
écho
à
l'un
des
titres
de
leur
mentor
Prince
Buster.
Vêtue
comme
son
public,
les
rudeboys
anglais
influencés
par
ceux
de
Jamaïque
-
ces
voyous
des
ghettos
en
rage
contre
le
système
-,
la
formation
s'affiche
dès
ses
débuts
bérets
vissés
sur
la
tête,
lunettes
noires
sur
le
nez
et
chaussettes
blanches
sous
des
costumes
noirs.
Comme
si
les
Blues
Brothers,
blancs
comme
eux,
s'étaient
tout
d'un
coup
mis
au
ska
!
Et
s'ils
ne
sont
pas
les
seuls
à
afficher
ce
look
-
The
Selecter,
Bad
Manners
et
The
Beat
l'ont
aussi-
les
sept
compères
de
Madness
sont
ceux
qui
vont
faire
connaître
le
ska
au
grand
public
et
entrer
dans
le
patrimoine
britannique.
Tout
commence
en
1979
lorsque,
après
avoir
assuré
plusieurs
premières
parties
de
The
Specials,
autre
groupe
anglais
de
ska,
Madness
signe
son
premier
45
tours
:
"The
Prince".
Nouvel
hommage
à
Prince
Buster,
le
disque
va
faire
parler
de
lui
mais
pas
de
la
façon
dont
le
groupe,
ni
son
label
2-Tone
-
label
créé
par
Jerry
Dammers
qui
a
déjà
signé
avec
Bad
Manners,
The
Selecter
ou
The
Specials
-
ne
s'y
attendait...
En
effet,
ce
n'est
pas
la
traditionnelle
Face
A
de
l'opus
qui
va
tourner
en
boucle
chez
les
rudeboys
d'Angleterre
mais
la
Face
B,
celle-là
même
qui
contient
la
reprise
d'un
vieux
titre
de
rocksteady
des
années
1960,
One
Step
Beyond.
Devenu
dès
sa
sortie
le
titre
emblématique
du
2-Tone
-
qui
devient
d'ailleurs
bientôt
lui-même
un
style
de
musique
composé
d'un
ska
rapide,
d'une
présence
accrue
de
cuivres
et
de
textes
souvent
politiquement
engagés
-
les
notes
de
saxophone
de
One
Step
Beyond
résonnent
encore
aujourd'hui
sur
les
ondes.
Un
pas
devant
l'autre,
le
groupe
continue
dans
sa
lancée
avec
un
premier
album
baptisé...
"One
Step
Beyond",
histoire
de
surfer
sur
la
Face
B.
Et
c'est
un
coup
de
génie
de
la
part
du
label
puisque
l'opus
se
voit
rapidement
certifié
disque
d'or.
Mais
les
bonnes
nouvelles
vont
vite
être
entachées
par
un
mauvais
buzz.
Pour
on
ne
sait
quelle
raison
le
titre
One
Step
Beyond
est
devenu
le
morceau
fétiche
du
National
Front
Anglais
et
a
fait,
contre
son
gré,
de
Madness
un
groupe
pro-raciste.
Une
réputation
que
les
membres
traîneront
jusque
dans
les
années
1980,
clarifiant
à
cette
époque
la
situation
avec
le
titre
Don't
Quote
...
Les années 1980 sont par ailleurs très mouvementées pour Madness qui, après trois albums à succès - le disque de platine "Absolutely", le disque d'or "Seven" avec ses tubes Shut Up et Grey Day, puis "The Rise & Fall" et son légendaire Our House - entre dans le creux de la vague. Le groupe vient en effet de perdre l'âme derrière ses hits, le claviériste Mike Barson, parti tenter une carrière solo. Les fans et la critique sont unanimes : depuis son départ, les albums se suivent et se ressemblent ("Keep Moving", "Mad not Mad") et ont perdu cette étincelle ska au profit d'une pop proche de celle des Beatles.
Le rejet est brutal et n'est pas sans conséquences sur l'avenir du groupe, qui décide de se séparer temporairement en 1986. Reformé deux ans plus tard mais sans Mark Bedford, Mike Barson ni Dan Woodgate, Madness devient The Madness sous la houlette de Jerry Dammers, Bruce Thomas et Steve Nieve. Mais vite boudés par les fans, qui n'attendent plus de nouveaux titres d'un ersatz de groupe mais que The Madness rejoue les vieux tubes de Madness, le trio se sépare en 1989.
Il faut patienter jusqu'en 1992 et le concert mythique à Finsbury Park pour revoir les sept membres originels reprendre du service. Malheureusement pour les fans, ce retour sera éphémère, expressément concocté pour l'évènement. Ce n'est que sept ans plus tard qu'ils redonnent signe de vie en se reformant pour l'album "Wonderful", qui marque le retour de titres scéniques et festifs.
Mais qu'on se le dise, Madness est alors un groupe en relation libre, chacun des membres continuant en parallèle ses projets personnels. Et ce n'est donc qu'en 2005 qu'un nouvel album voit le jour : "The Dangermen Sessions Volume 1". Concocté dans le plus grand secret pour leur 25 ans de carrière, l'album contient plusieurs reprises de titres ska, rocksteady et reggae. La chanson phare, Shame & Scandal in the Family, se classe en tête des ventes à l'été 2005.
Quatre ans plus tard sort le conceptuel "The Liberty of Norton Folgate", basé sur l'histoire d'un quartier disparu de Londres. La presse salue la démarche. Il est suivi en 2012 du dixième album du groupe, "Oui Oui, Si Si, Ja Ja, Da Da". Un nom pas facile à retenir mais qui décrit bien les nouvelles intentions du groupe : revenir à ses racines ska. Le retour en terre connue est un triomphe ! La formation assurera même des concerts lors du Jubilé de la Reine et la clôture des Jeux Olympiques de Londres. Car s'il s'est absenté, assagi, désorienté, Madness reste et restera l'un des piliers de la scène musicale anglaise. En 2016, le groupe confirme sa santé de fer avec l'album "Can't Touch Us Now".
Discographie :
2016 : Can't Touch Us Now
2012 : Oui Oui Si Si Ja Ja Da Da
2009 : The Liberty of Norton Folgate
2005 : The Dangermen Sessions Volume 1
1999 : Wonderful
1988 : The Madness
1985 : Mad Not Mad
1984 : Keep Moving
1982 : The Rise & Fall
1981 : Seven
1980 : Absolutely
1979 : One Step Beyond...