Très vite, Marianne James se découvre une fibre artistique et prend des cours de guitare, dès l'âge de 11 ans, afin de se spécialiser dans la musique jazz, qu'elle affectionne tant.
Son nom de scène, Marianne James le doit à son parrain, Pierre Jame, à qui elle a emprunté le nom de famille à sa mort, nom faisant écho aux célèbres jam sessions, ces boeufs musicaux improvisés auxquels elle aime participer.
En parallèle de ses cours de guitare, la jeune artiste se produit dans la rue, pendant ses vacances scolaires, où elle chante et gratte la guitare accompagnée de sa soeur et d'une amie.
À sa majorité, Marianne James se réunit avec des copains et fonde le groupe éphémère Les Swingums, puis quitte Montélimar pour Paris, afin d'y étudier la musicologie à la Sorbonne, puis au Conservatoire national, où elle obtient un premier prix de chant.
Commençant à se faire un nom dans le milieu musical parisien, elle décroche, en 1981, la première partie de William Sheller, à l'Olympia, avec son groupe de l'époque : Les Démones Loulou, créé avec deux amies.
Entre 1989 et 2002, elle prête ses traits à un personnage haut en couleur : Maria Ulrika Von Glott, une cantatrice allemande, tyrannique et haut perché. Imaginé à l'occasion d'une résidence tenue à la salle de spectacle La Clef, à Saint-Germain-en-Laye, ce personnage loufoque séduit le public, qui en prend à la fois plein les yeux et plein les oreilles puisque Marianne James y donne de la voix. Grâce à ce personnage caricatural, l'artiste fait salle comble avec son spectacle L'Ultima Recital, récompensé d'un Molière du meilleur spectacle musical en 1999.
Elle sort dans la foulée son premier single, Les Mandarines, tout en donnant des cours de chant en parallèle. Le cinéma pense même à elle en 2003 pour doubler le personnage de la Grosse Dame vivant dans l'un des tableaux de Poudlard dans Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban.
Après le grand écran, le petit écran lui propose de s'asseoir dans le fauteuil de juré du télé-crochet Nouvelle Star. Elle participera à quatre saisons au total, de 2004 à 2007, et reprendra la place où elle s'est toujours épanouie : celle de la scène.
Grâce à la notoriété acquise durant la Nouvelle Star, Marianne James cumule les projets : le spectacle musical Le Caprice de Marianne (2005), son premier album homonyme en 2006 ou encore la comédie musicale Les Aventures de Rabbi Jacob (2008).
Jamais là où on l'attend, l'artiste-caméléon fait quelques apparitions à la télévision pour présenter le Concours de l'Eurovision, se produit à de nombreuses reprises sur les planches (Les Insatiables, Une Visite inopportune, Miss Carpenter) et prête sa voix en 2016 à l'un des personnages de la série d'animation d'Arte, Salaire net et monde de bruts.
Discographie :
2006 : Marianne James
Filmographie :
2016 : Salaire net et monde de brutes (Série TV d'animation)
2012 : Madagascar 3, d'Eric Darnell, Tom McGrath et Conrad Vernon (Film d'animation)
2004 : Harry Potter et le Prisonnier dAzkaban, d'Alfonso Cuaron
Récompenses :
1999 : Molière du meilleur spectacle musical pour L'Ultima Recital
© BestImage, COADIC GUIREC
Marianne James : ses rondeurs font partie de son identité
En 2013 dans Questions de femmes, Marianne James déclarait : "Si je perdais mes rondeurs demain, je crois que je perdrais mes jobs aussi. J'ai la grande chance d'avoir réussi à faire ma carrière là-dessus, alors aujourd'hui je ne vais pas me plaindre.(...) Et puis, que deviendrais-je si je ne suis plus cette femme ronde ?" Et d'ajouter, alors qu'elle venait de créer une collection de maillots de bain : "Je veux montrer que, oui, on peut se mettre en maillot sur la plage, qu'on peut se sentir bien dans sa peau quand on est forte."
Marianne James lors de la 8ème édition du Dîner Link pour Aides au Pavillon Cambon à Paris, le 11 décembre 2017.
1/6