Fille d'un journaliste, la jeune belge se passionne enfant pour la danse et la comédie, plus généralement pour le monde artistique. A 14 ans, l'adolescente intègre une compagnie théâtrale qui dispense des cours à travers des ateliers. La chance ne tarde pas à s'intéresser au potentiel de la jeune femme puisque Marie Gillain réussit à décrocher des essais pour "L'Amant" de Jean-Jacques Annaud. Même si elle n'est pas retenue, le virus est pris.
L'année suivante est la bonne. Marie Gillain apparaît pour la première fois sur le grand écran dans Mon père, ce héros de Gérard Lauzier (1991) où elle donne la réplique à un grand du cinéma contemporain : Gérard Depardieu. Son rôle de Véronique Arnel, alias "Véro", lui vaut d'être nommée au César du Meilleur espoir féminin.
En 1993, elle joue de nouveau les premiers rôles dans "Marie" de Marian Handwerker, puis participe durant quatre mois à des stages de cirque avant de croiser le chemin de Bertrand Tavernier.
La même année, elle apparaît sur nos écrans notamment dans "Un homme à la mer" (1993) et dans le court-métrage "Fin d'été" de Damien de Pierpont (1994). Tavernier termine de mettre en orbite la carrière de l'actrice avec "L'Appât" qui remporte l'Ours d'or au Festival de Berlin en 1995.
Gâtée par la critique, Marie Gillain est de nouveau saluée d'une nouvelle nomination au César de Meilleur espoir féminin et empoche par la même occasion, le très convoité Prix Romy-Schneider qui récompense les jeunes espoirs du cinéma. C'est aussi en 1995 que la comédienne se lance sur les planches avec une adaptation du "Journal d'Anne Frank" qui remporte un très joli succès.
Elle apparaît par la suite dans la production franco-italienne "Les affinités électives" des frères Taviani (1996), puis dans "Un air si pur..." d' Yves Angelo en 1997. Cette même année, Marie Gillain se glisse dans le personnage de la fougueuse Aurore de Nevers pour "Le Bossu" de Philippe de Broca dans lequel elle brille face à Daniel Auteuil, Fabrice Luchini et Vincent Perez. Le film, superbe réussite ornée d'une bande originale bouleversante est un grand succès critique. L'année suivante, elle n'est plus nommée en tant que Meilleur espoir, mais Meilleure actrice aux César. Sa vivacité, son sourire immense et sa voix légère si caractéristique font de Marie Gillain la coqueluche du public.
Depuis, Marie Gillain s'est illustrée dans divers genres, alterne entre cinéma d'auteur, drames ou comédies populaires : "Le Dîner" (1998), "Laissons Lucie faire !" (2000), "Barnie et ses petites contrariétés" (2001), "Tout le plaisir est pour moi" (2004), "L'enfer" (2005), "Pars vite et reviens tard" (2007), "Les femmes de l'ombre" (2008), "Coco avant Chanel" (2009) et enfin "Toutes nos envies" (2011) qui lui une nouvelle nomination au César de Meilleure actrice.
En 2012, Marie Gillain est devenue Officier de l'Ordre du Mérite wallon. L'année suivante, elle tient la tête d'affiche de "Landes".
L'actrice se fait remarquer dans la presse en 2016 pour avoir déclaré entre autre au journal Le Parisien du 20 mai 2016 que les personnages des "Bronzés", mis en scène par Patrice Leconte et campés par la troupe du Splendid, sont des "beaufs grossiers et irrespectueux avec une insuffisance typiquement française".
Filmographie :
2016 : Apocalipstick, de Charlotte Marin
2016 : Mirage d'amour, avec fanfare d'Hubert Toint
2016 : Faut pas lui dire, de Solange Cicurel
2014 : Valentin Valentin, de Pascal Thomas
2012 : Landes, de François-Xavier Vives
2011 : Toutes nos envies, de Philippe Lioret
2009 : Coco avant Chanel, de Anne Fontaine
2008 : Les Femmes de l'ombre, de Jean-Paul Salomé
2008 : Magique, de Philippe Muyl
2008 : La Très Très Grande Entreprise, de Pierre Jolivet
2007 : Ma vie n'est pas une comédie romantique, de Marc Gibaja
2007 : Fragile(s), de Martin Valente
2007 : Pars vite et reviens tard, de Régis Wargnier
2007 : La Clef, de Guillaume Nicloux
2005 : L'Enfer, de Danis Tanovic
2004 : Tout le plaisir est pour moi, de Isabelle Broué
2003 : Ni pour ni contre (bien au contraire), de Cédric Klapisch
2002 : Laissez-passer, de Bertrand Tavernier
2001 : Absolument fabuleux, de Gabriel Aghion
2001 : Barnie et ses petites contrariétés, de Bruno Chiche
2000 : Laissons Lucie faire !, de Emmanuel Mouret
1999 : Le Dernier Harem (Harem Suare'), de Ferzan Ozpetek
1998 : Le Dîner (La cena), de Ettore Scola
1997 : Un air si pur..., d'Yves Angelo
1997 : Le Bossu, de Philippe de Broca
1996 : Les Affinités électives (Le Affinità elettive), de Paolo et Vittorio Taviani
1995 : L'Appât, de Bertrand Tavernier
1993 : Marie, de Marian Handwerker
1991 : Mon père, ce héros, de Gérard Lauzier
Récompense :
2015 : Molière de la meilleure actrice pour une pièce d'un théâtre privé pour La Vénus à la fourrure
© BestImage, PATRICK BERNARD
Marie Gillain, révélée à 16 ans
Née en Belgique, Marie Gillain a tourné pour des réalisateurs de différentes nationalités mais c'est un Français, Gérard Lauzier, qui lui a donné son premier rôle : celui de la fille de Gérard Depardieu dans "Mon père ce héros". Un film qui lui a valu une nomination au César du Meilleur jeune espoir féminin, catégorie dans laquelle elle a aussi concouru pour son 2e film français, "L'Appât" de Bertrand Tavernier. Après un début de carrière sur les chapeaux de roue, la jeune femme s'est faite plus discrète. En 2018, elle a néanmoins été l'héroïne de deux séries télé, "Speakerine" sur France 2 et "Souviens-toi" sur M6.
Marie Gillain lors du Festival de la fiction audiovisuelle de La Rochelle, le 13 septembre 2018.
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