Marlon Brando
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- Discographie

Acteur total à la personnalité ambivalente, incarnation de l'homme idéal pour beaucoup, personnalité qui a révolutionné le jeu d'acteur à Hollywood, une vie intime entachée de drames... La légende Marlon Brando est née en 1924 aux Etats-Unis pour nous quitter en 2004, au terme d'une vie rocambolesque qui, à elle seule, mérite un film.
Marlon
Brando
Jr.
voit
le
jour
à
Omaha
dans
le
Nebraska.
Son
père
Marlon
Brando
Sr.
et
Dorothy
Pennebaker,
sa
mère,
élèvent
trois
enfants
dans
des
conditions
modestes.
On
sait
peu
de
choses
de
l'origine
de
cette
famille,
sauf
que
le
nom
Brando
est
sûrement
issu
du
nom
"Brandau",
porté
par
l'un
de
leur
ancêtre
allemand.
Marlon
évolue
dans
un
foyer
où
l'alcoolisme
est
un
compagnon
de
vie.
C'est
notamment
le
cas
pour
sa
mère
qui
est
relativement
négligeante
avec
ses
enfants,
à
cause
de
son
addiction,
mais
qui
les
aime
à
n'en
pas
douter.
Son
père
lui,
a
la
main
un
peu
lourde
sur
les
corrections
physiques.
De
ces
épisodes
dramatiques,
Marlon
garde
une
solitude
profonde,
inscrite
dans
son
ADN
d'acteur
mais
aussi
dans
sa
vie
personnelle
d'adulte.
Malgré
ce
marasme,
les
enfants
Brando
ont
tous
des
âmes
d'artistes,
et
deviennent
par
la
suite
des
professionnels
de
l'art
:
Jocelyn
sa
soeur
aînée
est
actrice
(elle
prendra
sous
son
aile
Henry
Fonda),
et
Fran,
son
frère
est
également
plasticien.
Les
trois
Brando
fuient
leur
Oklahoma
natal,
laissant
derrière
eux
leur
enfance
chaotique,
entre
amour
et
désespoir.
Dans
les
années
1940,
Marlon
est
déjà
passé
par
l'armée,
dont
il
s'est
fait
exclure
pour
quelque
raison
inconnue,
et
il
décide
de
suivre
une
voie
particulière
:
celle
de
l'art
dramatique.
Il
s'inscrit
aux
austères
classes
de
Stella
Adler
à
New
York,
à
l'Erwin
Piscator
Dramatic
Workshop.
Il
est
initié
aux
méthodes
du
théâtre
russe,
rude
école
où
l'on
privilégie
le
ressenti
pour
la
construction
du
personnage
plutôt
que
la
déclamation,
dépassée
et
sans
émotion.
Marlon
travaille
dur,
il
ne
sait
pas
encore
qu'il
sera
l'incarnation
de
"La
Méthode",
celle
qu'affectionne
la
majorité
des
acteurs
d'aujourd'hui,
une
révolution
qu'il
met
en
oeuvre
dès
les
années
1950.
Nous
sommes
en
1944
et
Marlon
n'a
que
20
ans.
C'est
un
grand
colosse
aux
cheveux
clairs,
au
regard
dur
mais
qui
sait
occuper
l'espace
d'une
scène.
Le
19
octobre
de
la
même
année,
le
jeune
homme
connaît
son
premier
succès
au
théâtre
grâce
à
"I
Remember
Mama",
mis
en
scène
par
John
Van
Druten.
Vite
repéré
par
Fred
Zinnemann
qui
en
fait
un
soldat
paraplégique
en
1950
pour
son
film
"C'étaient
des
hommes",
Brando
n'opte
pas
pour
le
mimétisme
mais
pour
la
vérité
dans
le
mouvement,
la
sincérité
dans
le
texte.
Par
la
même
occasion,
un
film
adapté
de
l'oeuvre
de
Tennessee
Williams
est
en
train
d'être
pensé.
Elia
Kazan,
réalisateur
audacieux
pense
à
Marlon
pour
incarner
Stanley
Kowalski,
un
ouvrier
d'origine
polonaise,
brutal
à
la
personnalité
intrusive
et
dérangeante
pour
"Un
Tramway
nommé
désir"...
Une
rencontre
est
même
arrangée
entre
le
jeune
loup
du
théâtre
américain
et
l'auteur
à
succès
qui
assène
aux
producteurs
qu'il
tient
"son
Stanley".
Pour
incarner
la
femme
qu'il
tourmente
à
l'écran,
on
choisit
la
légende
Vivien
Leigh,
éternelle
Scarlett
O'Hara,
fragilisée
cependant
par
une
santé
mentale
sur
le
déclin.
Elle
incarne
dans
ce
film
Blanche
Dubois,
une
femme
hantée
par
ses
secrets
que
Stanley
décide
de
faire
parler
par
la
manière
forte.
Le
résultat
est
là
:
le
film
suinte
la
violence
et
le
désir,
Marlon
Brando
joue
cette
brute
épaisse
avec
conviction,
dérange
le
spectateur,
n'articule
quasiment
jamais,
ce
qui
lui
vaut
le
surnom
de
Mr.
Mumbles
(Monsieur
Marmonnements),
son
physique
déchire
l'écran
et
il
explose
en
tant
que
sex
symbol.
Il
triomphe
et
Brando
renverse
les
codes
traditionnels
du
cinéma
américain
:
un
nouvel
acteur
est
né.
Le
film
est
nommé
aux
Oscars,
Vivien
remporte
celui
de
la
meilleure
actrice,
mais
Marlon
est
pourtant
oublié...
Le
réalisateur
d'origine
grecque
Elia
Kazan
aime
repérer
les
jeunes
acteurs
qui
savent
proposer
de
grandes
choses.
Connu
pour
avoir
fait
travailler
James
Dean
(concurrent
indirect
de
Brando)
ou
encore
Warren
Beatty,
Kazan
voit
en
Brando
l'incarnation
d'une
Amérique
qui
peut-être
sublime
de
l'extérieure,
grâce
à
une
mise
en
lumière
de
son
physique
exceptionnel,
mais
qui
sait
être
déçue
ou
angoissée
à
l'intérieur.
Marlon
sait
livrer
ce
type
de
prestation.
Le
réalisateur
lui
fait
travailler
le
rôle
d'Emiliano
Zapata,
dans
"Viva
Zapata
!"
rebelle
mexicain
du
début
XXe
siècle.
L'Oscar
échappe
une
nouvelle
fois
de
peu
à
Brando.
Il
donne
par
la
suite
corps
au
discours
de
Marc-Antoine,
dans
"Jules
César"
réalisé
par
Joseph
L.Mankiewicz
en
1953.
Deux
rôles
en
l'espace
de
deux
ans
vont
définitivement
former
l'image
de
Marlon
Brando.
Dans
"L'équipée
sauvage"
son
rôle
de
Johnny
Strabler,
rebelle
de
cuir
vêtu
sur
sa
moto
conforte
le
public
(et
les
studios)
dans
l'image
de
sex
symbol
reflétée
par
Brando.
Lui
continue
de
casser
les
règles
du
jeu,
ne
pense
pas
une
seconde
à
incarner
les
jeunes
premiers,
mais
des
hommes
cassés,
à
la
personnalité
double,
peu
sympathiques
et
difficiles
à
cerner.
Il
retrouve
Elia
Kazan
en
1954
pour
"Sur
les
Quais",
sublime
drame
social
où
il
incarne
Terry
Malloy,
ancien
boxeur
reconverti
en
docker
qui
décide
de
résister
aux
méthodes
corrompues
de
son
syndicat.
Une
scène
de
dialogue
désespéré
dans
une
voiture
reste
encore
dans
les
mémoires
du
cinéma.
L'Oscar
revient
enfin
à
Marlon,
la
consécration
est
arrivée.
En
1957,
il
épouse
sa
première
femme
Anna
Kashfi,
une
actrice
indienne
avec
qui
il
aura
un
fils,
Christian.
Cependant,
dès
les
années
1960
le
déclin
se
fait
déjà
sentir
pour
Marlon
qui
choisit
ses
films
avec
soin,
voire
engagement,
mais
la
réception
du
public
est
toujours
moyenne.
Ses
éternelles
querelles
de
tournages
avec
Sam
Peckinpah
et
Stanley
Kubrick
pour
"La
Vengeance
aux
deux
visages"
contribuent
à
la
légende
noire
associée
à
Brando
:
un
homme
dur,
insatisfait,
colérique.
Après
avoir
renvoyé
ces
deux
réalisateurs
pourtant
talentueux,
Brando
devient
le
metteur
en
scène
de
ce
film
particulièrement
méconnu.
Il
rencontre
après
deux
divorces
sa
troisième
femme
Tarita,
une
Tahitienne
qui
joue
le
personnage
féminin
des
"Révoltés
du
Bounty"
tourné
en
1962.
Marlon
achète
pour
le
couple
l'île
de
Tetiaroa
et
ils
auront
ensemble
quatre
enfants
dont
Teihotu
et
Cheyenne.
On
ne
sait
toujours
pas
combien
d'enfants
...
Elizabeth Taylor lui donne la réplique dans "Reflet dans un oeil d'or" en 1967 chez John Huston. Pour la première fois dans le cinéma américain, un acteur montre à l'écran les difficultés d'un homme à assumer son homosexualité, enfouie dans un mariage malheureux. La bisexualité de l'acteur fut évoquée quelques années plus tard, bisexualité qu'il n'a jamais niée, notamment dans la presse.
En parallèle à sa carrière d'acteur, Marlon Brando s'est engagé toute sa vie pour les Américains natifs, les Indiens, la cause des droits civiques pour les Noirs, l'écologie. L'acteur rivalisait de subterfuges pour permettre aux représentants de ces communautés de pouvoir s'exprimer aux différentes antennes télévisées, chose quasiment impossible à cette époque.
Pour beaucoup, le meilleur de Brando est derrière lui et l'acteur est "fini". Cependant un jeune réalisateur croit encore en lui et veut faire appel à lui pour son nouveau film : Francis Ford Coppola. Après d'âpres batailles avec les studios et les producteurs qui craignent les humeurs et les caprices de l'ange noir Brando, le pari est réussi. Don Corleone, impitoyable mais serein chef de famille mafieuse est incarné par l'acteur dans "Le Parrain", saga culte sur le crime mafieux aux Etats-Unis. Cette interprétation désarmante de naturel alliée à une mise en scène brillante vaut à l'acteur l'Oscar du meilleur acteur en 1975. L'acteur refuse la récompense et permet à une Indienne de venir sur scène à sa place pour lancer un appel fort pour la cause. Il retrouve le réalisateur quatre ans plus tard pour chausser les rangers du colonel Kurtz dans "Apocalypse Now" qui reçoit la Palme d'or à Cannes.
Marlon Brando se tient par la suite loin des plateaux, se perd parfois dans des partitions douteuses comme "Superman", "The Brave" de Johnny Depp. Sa vie personnelle est ravagée par les drames, les procès, les conflits avec la presse. L'évènement le plus marquant reste la mort de sa fille Cheyenne qui met fin à ses jours en 1995 après que son frère Christian ait assassiné son fiancé. Son fils ira en prison pour ce meurtre.
L'acteur rend son dernier souffle en 2004 après de très difficiles années ponctuées de problèmes de poids et de santé. Après sa mort, son ami fidèle Jack Nicholson écrit pour le magazine Rolling Stone : "Il est aujourd'hui difficile pour les gens de réaliser l'impact que Brando avait sur les spectateurs (...) il demeure le Saint patron des acteurs."
Filmographie :
2006 : Superman Returns, de Bryan Singer (images d'archives)
2001 : The Score, de Frank Oz
2001 : You Rock My World, de Michael Jackson (Clip vidéo)
1998 : Free Money, d'Yves Simoneau
1997 : The Brave, de Johnny Depp
1996 : L'Île du docteur Moreau (The Island of Dr. Moreau), de John Frankenheimer
1995 : Don Juan Demarco, de Jeremy Leven
1992 : Christophe Colomb : La découverte : Tomas de Torquemada, de John Glen
1990 : Premiers pas dans la mafia (The Freshman), d'Andrew Bergman
1989 : Une saison blanche et sèche (A Dry White Season), d'Euzhan Palcy
1980 : La Formule (The Formula), de John G. Avildsen
1979 : Apocalypse Now, de Francis Ford Coppola
1978 : Superman, de Richard Donner
1977 : Le Parrain,, de Francis Ford Coppola (TV)
1976 : Missouri Break, d'Arthur Penn
1972 : Le Corrupteur (The Nightcomers), de Michael Winner
1972 : Le Parrain (The Godfather), de Francis Ford Coppola
1972 : Le Dernier Tango à Paris (Ultimo tango a Parigi), de Bernardo Bertolucci
1969 : Queimada, de Gillo Pontecorvo
1968 : Candy, de Christian Marquand
1968 : La Nuit du lendemain (The Night of the Following Day), d'Hubert Cornfield et Richard Boone
1967 : La Comtesse de Hong-Kong (A Countess From Hong Kong), de Charlie Chaplin
1967 : Reflet dans un oeil d'or (Reflections In A Golden Eye), de John Huston
1966 : La Poursuite impitoyable (The Chase), d'Arthur Penn
1966 : L'Homme de la Sierra (The Appaloosa), de Sidney J. Furie
1965 : Morituri (Morituri), de Bernhard Wicki
1964 : Les Séducteurs (Bedtime Story), de Ralph Levy
1963 : Le Vilain Américain (The Ugly American), de George Englund
1962 : Les Révoltés du Bounty (Mutiny on the Bounty), de Lewis Milestone
1961 : La Vengeance aux deux visages
1959 : L'Homme à la peau de serpent (The Fugitive Kind), de Sidney Lumet
1957 : Sayonara, de Joshua Logan
1957 : Le Bal des maudits (The Young Lions), d'Edward Dmytryk
1956 : La Petite Maison de thé (The Tea House of the August Moon), de Daniel Mann
1955 : Blanches colombes et vilains messieurs (Guys and Dolls), de Joseph Mankiewicz
1954 : Sur les quais (On The Waterfront), d'Elia Kazan
1954 : Désirée, d'Henry Koster
1953 : L'Équipée sauvage (The Wild One), de László Benedek
1953 : Jules César, de Joseph Mankiewicz
1952 : Viva Zapata!, d'Elia Kazan
1951 : Un tramway nommé Désir (A Streetcar Named Desire), d'Elia Kazan
1950 : C'étaient des hommes (The Men), de Fred Zinnemann
Récompenses :
1973 : Oscar du meilleur acteur pour Le Parrain
1973 : Golden Globe du meilleur acteur pour Le Parrain
1960 : Etoile reçue sur le Hollywood Walk of Fame
1955 : Oscar du meilleur acteur pour Sur les quais
1955 : Golden Globe du meilleur acteur pour Sur les quais
1955 : BAFTA du meilleur acteur étranger pour Sur les quais
1954 : BAFTA du meilleur acteur étranger pour Jules César
1953 : BAFTA du meilleur acteur étranger pour Viva Zapata !
1952 : Prix d'interprétation au Festival de Cannes pour Viva Zapata !
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