Michael Moore
- En bref
- 10 news
- 11 vidéos
- 1 photo
- Filmographie
- Discographie

Avec sa large corpulence, toujours simplement vêtu d'un jean et d'un t-shirt sombres, baskets au pieds et casquette vissée sur la tête, il est aujourd'hui difficile de ne pas le reconnaître... Mais avant d'être le documentariste le plus connu des Etats-Unis, grâce à des chef d'oeuvres comme "Bowling for Columbine" et "Fahrenheit 9/11", celui qui s'est forgé une réputation de vrai fauteur de troubles naît dans l'anonymat le 23 avril 1954 dans le Michigan.
Michael
Moore
grandit
à
Davison,
banlieue
de
Flint,
ville
industrielle
située
à
quelque
centaines
de
kilomètres
de
Detroit,
auprès
d'une
mère
secrétaire
et
d'un
père
employé
à
la
chaîne
pour
l'industrie
automobile.
Évoluant
ainsi
dans
une
classe
ouvrière
des
plus
typiques
des
années
1950
et
1960
aux
États-Unis,
il
s'intéresse
très
tôt
à
la
politique
et
devient
vite
un
perturbateur.
Élu
à
18
ans
à
la
commission
scolaire
de
Flint,
Michael
Moore
est
le
plus
jeune
citoyen
à
avoir
obtenu
un
poste
dans
la
fonction
publique
au
Michigan.
Son
acte
le
plus
marquant
est
d'avoir
réussi
à
rendre
ses
réunions
au
sein
de
la
commission
ouvertes
à
tout
un
chacun.
Porté
par
sa
révolte
contre
les
politiques
locales
et
notamment
contre
le
géant
de
l'automobile
General
Motors
-
qui
a
fait
un
temps
la
prospérité,
puis
la
chute
de
sa
ville
-
le
jeune
homme
se
lance
par
la
suite
dans
le
journalisme.
Il
intègre
dans
ce
sens
l'Université
de
Michigan-Flint,
mais
laisse
toutefois
rapidement
tomber
ses
études
pour
se
consacrer
entièrement
à
son
activisme
en
tant
que
journaliste
dénonciateur.
À
22
ans,
Michael
Moore
fonde
la
revue
The
Flint
Voice,
dont
il
fait
la
promotion
sur
une
émission
qu'il
anime
pour
la
radio
locale,
Radio
Free
Flint.
À
30
ans,
il
travaille
brièvement
en
tant
qu'éditeur
pour
le
magazine
Mother
Jones.
Licencié
au
bout
d'à
peine
un
an,
l'agitateur
décide
alors
de
se
servir
de
l'argent
gagné
en
dédommagement
pour
réaliser
un
documentaire...
Complétant
cette
somme
initiale
par
des
financements
levés
en
organisant
des
parties
de
bingo
dans
son
quartier,
Michael
Moore
parvient
au
bout
de
ses
efforts
et
diffuse
"Roger
&
Me"
en
1989.
Chronique
de
ses
tentatives
d'interviews
auprès
de
Roger
Smith,
président
de
General
Motors,
ce
premier
essai
derrière
-
et
devant
-
la
caméra
est
déjà
un
succès.
Il
présente
d'emblée
ce
que
l'on
appellera
bientôt
"la
méthode
Moore"
:
travailler
l'art
de
sa
(propre)
mise
en
scène,
manipuler
la
narration,
non
pas
pour
la
déformer
mais
la
rendre
plus
efficace,
puis,
surtout,
utiliser
la
satire
comme
arme
de
choix.
Un
petit
jeu
dans
lequel
politiciens
corrompus
et
multinationales
avides
font
le
gagne-pain
du
réalisateur.
Après
avoir
porté
sa
recette
sur
le
petit
écran,
notamment
dans
une
série
intitulée
"TV
Nation"
diffusée
sur
deux
saisons
dès
1994,
Michael
Moore
passe
au
film
narratif
en
réalisant
"Canadian
Bacon"
(1995).
Celui-ci
imagine
le
président
des
États-Unis
entrer
en
guerre
contre
le
Canada
dans
un
effort
de
remonter
dans
les
sondages...
Loin
d'être
fructueux,
il
s'agit
du
premier
et
dernier
essai
dans
la
fiction
du
réalisateur,
qui
s'empresse
vite
de
reprendre
sa
casquette
bien-aimée
(au
sens
figuré
comme
littéral)
de
documentariste.
Un
choix
judicieux
puisque,
bien
qu'il
lui
faille
certes
attendre
quelques
années,
une
fois
trouvée
la
gloire
ne
le
quittera
plus
:
Michael
Moore
devient
une
véritable
célébrité,
aussi
acclamée
que
redoutée,
lorsqu'il
présente
en
2002
son
fameux
"Bowling
for
Columbine".
S'en
prenant
au
deuxième
article
de
la
Constitution
américaine,
autorisant
le
port
d'armes
à
feu,
après
la
tragédie
meurtrière
survenue
trois
ans
auparavant
dans
ce
lycée
du
Colorado,
Michael
Moore
tape
là
où
ça
fait
mal.
Un
pari
osé
qui
lui
vaut
un
Oscar,
un
César,
et
une
salutation
à
Cannes.
Le
réalisateur
assied
sa
réputation
en
2004,
en
critiquant
directement
-
toujours
avec
beaucoup
d'humour
-
George
W.
Bush
et
ses
(faibles)
prétextes
pour
déclarer
la
guerre
en
Irak
et
en
Afghanistan
après
les
attaques
terroristes
du
11
septembre
2001.
Michael
Moore
remporte
à
nouveau
un
succès
triomphal
:
son
"Fahrenheit
9/11"
est
non
seulement
sacré
de
la
Palme
d'Or
à
Cannes
...
Pour son prochain exposé, dorénavant attendu de pied ferme, le réalisateur prend cette fois pour cible le système de sécurité sociale américain. Dans "Sicko", sorti en 2007, Michael Moore dénonce l'industrie pharmaceutique et plaide pour une meilleure protection sociale, à l'instar d'autres grandes nations comme le Canada ou la France. Présentant son nouveau film hors-compétition à Cannes, le polémiste a droit a une ovation historique de près d'un quart d'heure sur la croisette. La même année, il diffuse "Captain Mike Across America" au Festival international du film de Toronto. Réédité sous le nom de "Slacker Uprising", le film centré sur les fameux swing states lors de l'élection présidentielle de 2004 est diffusé en téléchargement gratuit sur Internet l'année suivante, mais passe largement inaperçu.
Ce n'est qu'en 2009 que Michael Moore revient au top de sa forme avec "Capitalism : A Love Story". Après tout, le documentariste se devait de contester le système financier américain, crise oblige... Présenté au 66e Festival international du film de Venise, il ne rencontre pas autant de succès que ses prédécesseurs "Bowling for Columbine", "Fahrenheit 9/11" et "Sicko". Mais, comme eux, figure tout de même parmi les vingt documentaires les plus lucratifs de tous les temps.
Après six ans d'absence, Michael Moore fait son grand retour dans les salles obscures avec "Where to Invade Next" fin 2015. Littéralement intitulé "Où envahir maintenant", le dernier documentaire du réalisateur se demande sur quelle nation les Etats-Unis, qui n'ont plus gagné de guerre depuis 1945, devraient aujourd'hui jeter leur dévolu. Non pas dans le sens strictement militaire du terme, mais plutôt pour s'inspirer de ces pays - principalement européens - d'un point de vue politico-social. Bien entendu, la méthode Moore est encore de mise... Aussi le socialiste converti poursuit-il sa croisade, tant bien que mal, pour réveiller les consciences américaines. Reste à savoir s'il rencontrera autant de succès qu'avec ses précédents argumentaires de choc.
Filmographie :
2015 : Where to Invade Next
2009 : Capitalism: A Love Story
2007 : Captain Mike Across America
2007 : Sicko
2004 : Fahrenheit 9/11
2003 : The Best of R.E.M.: In View 1988-2003
2002 : Bowling for Columbine
2000-1999 : L'Amérique de Michael Moore - l'incroyable vérité (documentaire TV)
1998 : And Justice for All (documentaire TV)
1997 : TV Nation: Volume Two
1997 : TV Nation: Volume One
1997 : The Big One
1995 : Canadian Bacon
1995-1994 : TV Nation (documentaire TV)
1992 : Pets or Meat: The Return to Flint (documentaire TV)
1989 : Roger et moi
Bibliographie :
2011 : Here Comes Trouble, éd. Grand Central Publishing
2008 : Mike's Election Guide 2008, éd. Grand Central Publishing
2004 : Dude Where's My Country?, éd. Warner Books
2002 : Stupid White Men, éd. Regan Books
1998 : Adventures in a TV Nation, éd. HarperPerennial
1996 : Downsize This!, éd. HarperPerennial
Récompenses :
2009 : Petit Lion d'Or et Prix d'ouverture au Festival international du film de Venise, pour "Capitalism : A Love Story"
2004 : Palme d'Or au Festival de Cannes, pour "Fahrenheit 9/11"
2004 : Prix FIPRESCI au Festival de Cannes, pour "Fahrenheit 9/11"
2003 : Oscar du Meilleur documentaire, pour "Bowling for Columbine"
2003 : César du Meilleur film étranger, pour "Bowling for Columbine"
2002 : Prix du 55e Anniversaire au Festival de Cannes, pour "Bowling for Columbine"
1995 : Emmy Award de la Meilleure série informationnelle, pour "TV Nation"
1990 : Peace Film Award au Festival international du film de Berlin, pour "Roger & Me"
Ses dernières news
Toutes ses news
10 films bouleversants autour des attentats du ...


Pourquoi les stars se mettent à genoux contre ...

Hollywood se met à genoux contre Donald Trump
Ses dernières vidéos
Toutes ses vidéos
Fahrenheit 11/9 - Bande annonce 1 - VO - (2018)

Where To Invade Next - Extrait 5 - VO - (2015)

Where To Invade Next - Extrait 3 - VO - (2015)
