Michel Ocelot
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Auteur de films d'animation à l'esthétique poétique, Michel Ocelot est le papa de Kirikou, cet enfant évoluant dans un village africain imaginaire qui a lancé sa carrière. Né à Villefranche-sur-Mer le 27 octobre 1943, il grandit en Guinée auprès de ses parents, alors enseignants en Afrique.
Marqué
à
jamais
par
les
contes
africains,
notamment
les
Contes
de
la
brouisse
et
de
la
forêt,
qu'il
découvre
pendant
son
enfance
en
Guinée,
Michel
Ocelot
débarque
en
France,
à
Angers,
à
l'âge
de
12
ans.
Le
choc
culturel
est
brutal
pour
l'adolescent,
qui
peine
à
s'adapter
à
cette
nouvelle
vie.
Très
vite,
le
dessin
devient
une
échappatoire
à
sa
vie
d'immigré
en
mal
du
pays.
Élève
à
l'École
des
Beaux-Arts
d'Angers,
puis
aux
Arts
décoratifs
de
Paris,
il
se
familiarise
en
parallèle
avec
la
caméra
de
son
père.
Débrouillard
et
curieux,
il
s'envole
ensuite
pour
les
États-Unis
où
il
découvre
les
studios
d'animation
Disney
à
Los
Angeles.
Mais
cette
rencontre
avec
la
firme
aux
grandes
oreilles
ne
va
pas
le
fasciner,
bien
au
contraire
:
peu
réceptif
à
l'univers
de
Mickey,
il
regrette
le
manque
de
princesses
dans
les
films
Disney
et
préfère
tourner
le
dos
à
l'animation
de
cartoon.
De
retour
en
France,
il
décide
de
tracer
sa
propre
route,
loin
des
sillons
de
l'animation
classique.
Mais
d'abord,
il
effectue
son
service
militaire
au
service
cinématographique
des
armées,
tout
en
participant
parallèlement
à
des
concours
d'animation.
Sa
rencontre
avec
le
producteur
d'"Emmanuelle"
(1974),
Yves
Rousset-Rouard,
va
lui
permettre
de
collaborer
pour
la
première
fois
avec
le
petit
écran.
Ce
dernier
lui
propose
d'écrire
et
de
réaliser
soixante
épisodes
de
5
minutes
pour
la
série
télévisée
d'animation
"Les
Aventures
de
Gédéon",
diffusée
à
partir
du
9
février
1976
sur
TF1.
Long
cou
inhabituel,
démarche
sautillante...
le
caneton
parlant
ainsi
que
la
totalité
des
personnages
et
décors
du
film
seront
réalisés
avec
la
technique
du
papier
découpé.
Une
méthode
artisanale
qui
lui
attirera
bon
nombre
de
critiques.
Un
coup
dur
pour
l'animateur,
qui
arrête
de
travailler
et
de
chercher
un
quelconque
travail
alimentaire
pendant
un
an.
Dans
son
coin,
il
tente
de
faire
son
chef-d'oeuvre
à
lui,
réalisé
uniquement
à
base
de
papiers
découpés.
Pari
réussi,
"Les
Trois
Inventeurs"
(1980)
et
sa
dentelle
blanche
va
faire
parler
de
lui,
mais
positivement.
Lauréat
de
plusieurs
prix
dans
les
festivals,
dont
le
BAFTA
du
meilleur
court-métrage
d'animation,
le
film
est
une
belle
revanche
pour
Michel
Ocelot,
qui
signe
ici
l'histoire,
le
montage
et
la
fabrication
des
marionnettes
créées
avec
des
napperons
de
pâtissier.
Enfin
reconnu
dans
le
monde
de
l'animation,
l'animateur
français
ne
trouve
pas
pour
autant
de
travail
fixe.
À
l'exception
d'une
commande
de
Jacqueline
Joubert
pour
Antenne
2
("La
Princesse
insensible").
Lassé
de
réaliser
des
projets
qui
ne
l'épanouissent
pas,
il
réalise
dans
l'autonomie
la
plus
totale,
"La
Légende
du
pauvre
bossu",
bijou
dépouillé
sans
dialogue,
ni
couleurs,
ni
mouvements,
qui
lui
fera
remporter
en
1982
le
César
du
meilleur
film
d'animation.
Une
statuette
qui
ne
change
pas
son
quotidien,
ce
dernier
continuant
de
vivre
à
petit
feu
en
faisant
des
films
à
droite
à
gauche
qui
ne
lui
rapportent
pas
grand-chose.
En
1987,
il
quitte
le
temps
d'un
court-métrage
les
princes
et
princesses
de
ses
rêves
les
plus
fous
pour
réaliser
"Les
Quatre
voeux",
uniquement
sur
papier
calque.
Adaptation
d'un
conte
grivois
médiéval
dans
lequel
un
vilain
se
voit
offrir
la
réalisation
de
quatre
voeux
par
Saint
Martin,
le
court
est
sélectionné
en
compétition
officielle
du
Festival
de
Cannes.
La
fin
des
années
1980
sonne
sa
dernière
collaboration
avec
la
télévision.
Le
concept
de
"Ciné
Si"
est
simple
et
efficace
:
un
homme,
deux
copains
et
un
hibou
entrent
dans
un
vieux
cinéma
et
discutent
d'une
idée
de
film.
À
ce
...
Ce n'est qu'à la fin des années 1990, après des mois de chômage, que son premier film d'animation version longue sort en salle : "Kirikou et la sorcière" (1998). Dessin animé exotique sur lequel plâne son enfance en Afrique. Avant Kirikou, aucun film d'animation ne présentait de personnages africains. C'est une grande première qui va l'amener tout droit au succès critique et public, les Français s'attachant à ce petit homme parlant dans le ventre de sa mère avant de vaincre, avec intelligence et malice, les obstacles qui se mettent sur sa route. Sept ans plus tard, un deuxième volet, "Kirikou et les Bêtes sauvages" voit le jour et dépasse les entrées du premier. La création dépasse alors le maître, qui s'attèle à un tout autre sujet pour son film suivant.
"Azur et Asma" (2006), son quatrième long-métrage, vogue de nouveau sur le fleuve du conte de fée, mais sur fond d'immigration. Un sujet davantage destiné aux adultes qu'aux enfants. D'une rive à l'autre de la Méditerranée, deux frères de lait séparés brutalement finissent par se retrouver où qu'ils aillent. Ensemble, ils vont vivre dangers et merveilles. Pour narrer cette féerie visuelle entre Orient et Occident, l'orfèvre se documente, lit entre autres le Coran et l'Évangile. Sélectionné par le Festival de Cannes dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs, le film contient quelques passages en langue arabe non sous-titrés : une volonté de la part du réalisateur, souhaitant faire ressentir au public la frustration que peuvent ressentir les immigrés lorsqu'ils ne comprennent pas la langue du pays dans lequel ils vivent.
Cinq ans plus tard, en théâtre d'ombres et pour la première fois en 3D relief, son long-métrage "Les Contes de la nuit" sort en salle. Adapté de sa série de courts métrages en ombres chinoises Dragons et Princesses, il est le seul film français sélectionné en compétition officielle à la Berlinale. Cette année-là, le Prix Henri-Langlois du film d'animation et de l'image animée lui est décerné pour l'ensemble de son oeuvre.
Dans la continuité de son dialogue visuel avec la 3D, il fait de son Kirikou un adolescent en relief dans "Kirikou et les Hommes et les Femmes" (2012), troisième volet de ses aventures d'Afrique de l'Ouest. Le film regroupe comme ses prédécesseurs, cinq aventures indépendantes les unes des autres, racontées par le grand-père de Kirikou. Tandis que le précédent volet se concentrait sur les animaux de son village, ce sont les villageois qui sont ici mis en exergue.
Depuis, Michel Ocelot a réalisé le moyen-métrage "Ivan Tsarevitch et la Princesse changeante", sorti en septembre 2016. Le raconteur d'histoires nous plonge une nouvelle fois dans un univers enchanté où les rêves deviennent réalité.
Filmographie :
2016 : Ivan Tsarevitch et la Princesse changeante
2012 : Kirikou et les Hommes et les Femmes
2011 : Les Contes de la nuit
2006 : Azur et Asmar
2005 : Kirikou et les Bêtes sauvages
2000 : Princes et Princesses
1998 : Kirikou et la Sorcière
Récompenses :
2011 : Prix Henri-Langlois Film d'animation et de l'image animée pour l'ensemble de son oeuvre
1982 : César du meilleur court-métrage d'animation pour "La Légende du pauvre bossu"
1980 : BATFA du meilleur film d'animation pour "Les Trois Inventeurs"
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