Nadia Murad Basee Taha est née dans une famille pauvre yézidie (religion monothéiste) dans le Nord de l'Irak. Elle grandit avec ses 12 frères et soeurs quand son père meurt alors qu'elle n'a que 10 ans.
En août 2014, elle est enlevée par les djihadistes de l'Etat Islamique avec ses deux soeurs, ses cousines et d'autres femmes de son village. Les hommes et les adolescents sont exécutés, Nadia perd ce jour-là ses 6 frères. Les femmes et jeunes filles du village sont emmenées à Mossoul où elles sont offertes aux combattants djihadistes. Nadia devient la propriété d'un homme qui en fait son esclave sexuelle. Pendant ses longs mois de captivité, l'adolescente passe de propriétaire en propriétaire qui lui font subir viols, viols collectifs, torture. Nadia Murad réussit miraculeusement à s'échapper. Elle est recueillie par une famille musulmane qui lui fait passer les postes des frontières.
Après être passée par des camps de réfugiés elle est finalement accueillie par l'Allemagne où elle réside avec l'une de ses soeurs. En décembre 2015, la jeune fille lance un appel à la tribune du Conseil de Sécurité des Nations Unies. L'année suivante, elle devient ambassadrice de bonne volonté des Nations Unies pour la dignité des victimes de trafic d'êtres humains. Nadia milite pour la reconnaissance du génocide de son peuple.
La jeune fille est retournée dans son village de Kocho en 2017.
En 2018, elle reçoit le Prix Nobel de la Paix avec Denis Mukwege, le médecin qui s'occupe et prend en charge les femmes victimes de violences sexuelles en République démocratique du Congo (RDC).
© Abaca, Abd Rabbo Ammar
Nadia Murad, prix Nobel de la paix, rencontre Donald Trump...
...Et leur échange est surréaliste. "Vous avez eu le prix Nobel ? Ils vous l'ont donné pour quelle raison ?", interroge Donald Trump alors que Nadia Murad, venue plaider la causes des Yazidis d'Irak, racontait comment sa mère et ses six frères avaient été tués, ajoutant que 3 000 Yazidis restaient portés disparus. Pour rappel, la militante fait partie des milliers de femmes et petites filles yazidies à avoir été enlevées et réduites à l'esclavage par le groupe État Islamique lorsqu'il a envahi l'Irak en 2014.
Nadia Murad lors d'un forum à Doha, le 16 décembre 2018.
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