Nas
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De Nas Escobar à Nastradamus, celui qui s'adoube "King of New York" a su évoluer à travers les années 1990 et 2000, tout en maintenant sa réputation sur la Côte Est grâce à des titres comme "N.Y. State of Mind", "If I Ruled the Word (Imagine That)", "Nas Is Like" ou encore "I Can".
Né
le
14
septembre
1973,
fils
du
jazzman
Olu
Dara,
Nasir
Jones
grandit
dans
les
Queensbridge
Houses
Projects,
le
plus
grand
complexe
HLM
d'Amérique
du
Nord.
Malgré
son
affection
pour
l'art
de
la
plume
dès
le
plus
jeune
âge,
l'enfant
de
la
cité
quitte
les
bancs
de
l'école
au
collège
et
se
fait
une
nouvelle
éducation
dans
les
rues
de
New
York.
Il
n'en
perd
pas
moins
son
vocabulaire,
s'essayant
alors
à
un
autre
style
d'écriture
:
les
textes
de
rap.
Sous
le
pseudonyme
Nasty
Nas,
il
fait
sa
première
apparition
sur
un
disque
auprès
du
groupe
Main
Source
en
1991,
sur
le
titre
Live
at
the
Barbecue.
C'est
ainsi
à
18
ans
que
cet
expert
de
la
rime
se
fait
déjà
remarquer
sur
la
scène
East
Coast.
Après
quoi
MC
Serch,
du
groupe
3rd
Bass,
lui
demande
de
signer
une
chanson
pour
le
film
"Zebrahead"
réalisé
par
Anthony
Drazan.
Son
premier
single,
Halftime,
devient
alors
le
titre
inaugural
de
la
bande
originale
sortie
en
1992.
De
quoi
attiser
la
curiosité
du
label
Columbia,
qui
offre
au
jeune
talent
son
premier
contrat.
Renommé
Nas,
celui-ci
voit
son
premier
opus
sortir
dans
les
bacs
en
1994.
Pourtant
tout
autant
confronté
à
la
violence
des
quartiers,
après
avoir
notamment
perdu
son
ami
d'enfance
Ill
Will
sous
les
balles,
le
rappeur
de
20
ans
se
démarque
d'emblée
de
bon
nombre
de
ses
confrères
tombés
dans
l'agressivité
du
gangsta
rap.
Plutôt
que
de
faire
l'apologie
de
la
violence,
Nas
préfère
la
dénoncer
sur
un
rythme
posé
qui
laisse
toute
la
place
à
l'intensité
de
ses
propos.
Aussi
"Illmatic",
grâce
à
des
titres
comme
N.Y.
State
of
Mind,
est-il
déjà
un
succès.
Le
premier
essai
du
rappeur
sera
même
considéré
comme
son
plus
grand
chef
d'oeuvre,
classé
parmi
les
classiques
du
rap
East
Coast.
Deux
ans
plus
tard,
Nas
revient
avec
un
deuxième
album
qui
ne
tarde
pas
à
faire
un
carton.
"It
Was
Written"
atterrit
en
pôle
position
des
charts
pop
et
R&B
aux
Etats-Unis.
Fait
double-disque
de
platine,
son
succès
est
dû
à
un
mélange
de
titres
purement
hip-hop,
tels
que
The
Message
et
Affirmative
Action
(qui
fera
l'objet
d'un
remix
avec
les
Français
du
Suprême
NTM),
et
d'autres
plus
mainstream
comme
Street
Dreams,
inspiré
du
fameux
Sweet
Dreams
des
Eurythmics,
et
le
duo
avec
Lauryn
Hill
sur
If
I
Ruled
The
World
(Imagine
That).
Cette
ouverture
a
pour
double-effet
d'accorder
au
rappeur
une
place
importante
sur
la
chaîne
MTV,
mais
de
voir
en
contrepartie
sa
street
cred
éraflée.
Qu'importe,
Nas
continue
d'enchaîner
les
projets
et
élargit
d'autant
plus
son
horizon.
Il
fonde
en
1997
le
groupe
The
Firm
avec
Foxy
Brown,
AZ
et
Nature,
puis
fait
ses
premiers
pas
sur
le
grand
écran
l'année
suivante
dans
"Belly"
(1998),
réalisé
par
Hype
Williams,
où
il
donne
la
réplique
à
son
confrère
DMX.
Le
jeu
d'acteur
du
rappeur
peine
toutefois
à
convaincre.
Aussi,
s'il
s'invitera
quelques
autres
fois
dans
les
salles
obscures,
il
ne
parviendra
pas
réellement
à
percer
dans
le
septième
Art.
L'année
qui
suit
cet
échec
cinématographique
le
voit
revenir
dans
les
bacs
avec
pas
un,
mais
deux
nouveaux
opus.
"I
am...",
d'abord,
reprend
la
tête
des
charts
pop
et
R&B
grâce
à
des
titres
comme
Nas
Is
Like
ou
Hate
Me
Now,
en
featuring
avec
Puff
Daddy,
sur
lequel
Nas
adresse
directement
ses
détracteurs.
Puis
vient
"Nastradamus",
qu'il
enregistre
sur
son
tout
nouveau
label
nommé
Ill
Will
Records
en
l'honneur
de
son
ami
disparu.
Bien
qu'il
soit
à
son
tour
certifié
platine,
ce
quatrième
album
est
une
grosse
déception
pour
les
puristes
comme
certains
critiques,
qui
regrettent
encore
un
aspect
trop
commercial.
...
C'est ainsi sur la pente descendante que Nas entre dans le nouveau millénaire. Mais le rappeur ne tarde pas à se relever, aidé par un clash qui déchaîne les passions... Alors que le trône est laissé vacant depuis l'assassinat de Notorious B.I.G. quatre ans auparavant, le rappeur du Queens va se disputer le titre de "King of New York" avec son adversaire de Brooklyn, Jay Z. Ce dernier lance les hostilités en 2001 sur le titre Takeover, tiré de l'album "Blueprint". Nas répond alors sur plusieurs morceaux de son "Stillmatic", sorti en fin d'année, et retrouve au passage l'approbation des critiques et du public.
Il poursuit son come-back en 2002 en apparaissant dans divers featurings, notamment auprès de J-Lo dans I'm Gonna Be Alright. Puis diffuse "God's Son", un nouvel opus qui démarre fort dès le premier titre, Get Down. Avec par ailleurs des hit singles comme Made You Look, I Can, et une jolie ballade avec 2Pac (Thugz Mansion), Nas fait encore un carton avec cet album propulsé en première position des charts hip-hop et R&B, obtenant par ailleurs la certification platine pour la sixième fois consécutive.
Après un double album réussi, "Street Discipline" (2004), Nas fait tourner bien des têtes en sortant son huitième opus sur le label Def Jam, alors présidé par son ancien rival Jay Z. "Hip Hop Is Dead" (2006) est encore un succès critique et commercial, sur lequel les deux rappeurs new-yorkais s'accordent même un duo avec Black Republican. L'opus présente par ailleurs bien d'autres featurings de taille avec Kanye West, Snoop Dogg, will.i.am, ou encore la nouvelle Mme. Nas, Kelis.
Il partage avec la chanteuse R&B cinq ans de vie commune et la naissance d'un petit garçon, son deuxième enfant, avant de divorcer en 2010. Cette année-là, Nas sort un album collaboratif avec la nouvelle star du ragga dancehall, Damian Marley - fils d'un certain Bob. Largement tourné autour de l'héritage africain des deux artistes, l'opus intitulé "Distant Relatives" est un nouveau succès autour du globe, mêlant leurs genres musicaux respectifs et quelques sonorités du continent noir.
Depuis 2012 et l'album "Life Is Good", largement inspiré de son récent divorce, qui lui permet de décrocher quatre nouvelles nominations aux Grammy Awards, Nas parle de nombreux projets mais tarde à en montrer la couleur. Il en est néanmoins un qui a vu le jour sur le petit écran en 2016, et dont le rappeur peut être fier : en plus d'être un des producteurs exécutifs de "The Get Down", il écrit les textes de rap pour cette série Netflix, créée par Baz Luhrmann, qui conte avec brio les origines du hip-hop. La même année, Nas excite la Toile en publiant un nouveau titre avec DJ Khalid, malicieusement intitulé Nas Album Done. Il continue ainsi de teaser son public, qui attend avec impatience son grand retour dans les bacs.
Discographie :
2012 : Life Is Good
2010 : Distant Relatives (avec Damian Marley)
2008 : Untitled
2006 : Hip Hop Is Dead
2004 : Street Discipline
2002 : God's Son
2001 : Stillmatic
1999 : Nastradamus
1999 : I Am...
1997 : The Firm (avec Foxy Brown, AZ, Nature)
1996 : It Was Written
1994 : Illmatic
Filmographie :
2013 : Black Nativity, de Kasi Lemmons
2010 : Hawaii 5-0 (série TV)
2004 : Murda Muzik, de Lawrence Page
2003 : Filles de bonne famille, de Boaz Yakin
2002 : John Q, de Nick Cassavetes
2001 : Explosion imminente, d'Albert Pyun
2001 : Sacred Is the Flesh, de Carl Seaton
1999 : Gangsta Cop, de Michael Rymer
1998 : Belly, de Hype Williams