Nino Ferrer
- En bref
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- photos
- Filmographie
- Discographie

Chanteur déçu mais artiste complet, Nino Ferrer fut partagé entre succès fulgurants et beaucoup d'échecs. L'homme qui abhorrait le show-business aspirait à une vie artistique calme et en retrait. L'auteur-compositeur des cornichons, de Mirza mais surtout du sud, région qui l'a vu disparaître en 1998 a mené une carrière rythmée de hauts et de bas.
C'est
à
Gênes
en
Italie
que
Nino
Agostino
Arturo
Maria
Ferrari,
dit
Nino
Ferrer
voit
le
jour.
Ses
parents
viennent
d'un
milieu
très
aisé
et
il
passe
sa
prime
jeunesse
en
Nouvelle-Calédonie.
C'est
en
1947,
après
la
guerre,
que
la
famille
Ferrari
s'installe
définitivement
en
France.
Après
une
brillante
scolarité
dans
des
écoles
très
sélectives,
Nino
suit
des
études
d'ethnologie,
d'histoire
des
religions
à
la
Sorbonne
et
en
sort
diplômé.
C'est
en
tant
qu'archéologue
que
Nino
Ferrer
commence
à
travailler,
suivant
plusieurs
travaux
de
fouilles.
Néanmoins,
plus
artiste
bouillonnant
que
rigoureux
historien,
il
décide
de
se
concentrer
sur
une
carrière
plus
artistique.
Il
a
le
sens
du
rythme,
Nino
est
fou
de
jazz
et
de
piano
et
se
décide
à
braquer
la
barre
à
droite
et
de
devenir
un
musicien
sérieux.
Pour
parfaire
son
identité
artistique,
il
fait
partie
du
groupe
théâtral
universitaire
de
la
Sorbonne,
mais
le
tournant
se
fait
lorsqu'il
devient
accompagnateur
sur
les
tournées
de
Bill
Colman
à
la
fin
des
années
1950.
Nancy
Holloway
lui
donne
une
chance
de
s'affirmer
et
lui
propose
de
devenir
son
guitariste,
ce
que
l'on
peut
considérer
comme
le
vrai
début
de
Nino
Ferrer.
Déjà
âgé
pour
l'industrie
musicale,
c'est
à
29
ans
que
Nino
Ferrer
enregistre
son
premier
disque
après
des
dizaines
de
refus
de
la
part
des
maisons
de
production.
C'est
Barclay
qui
mord
à
l'hameçon.
Sort
alors
"Pour
oublier
qu'on
s'est
aimé"
en
1963,
mais
sûrement
encore
en
recherche
de
style,
le
disque
ne
fonctionne
guère.
Cependant
un
titre
fera
le
tour
du
monde,
Un
an
d'amour,
reprit
en
Italie
et
en
Espagne.
Même
si
en
France,
on
boude
ce
Ferrer,
il
peut
se
targuer
d'avoir
tout
de
suite
conquis
l'international.
Deux
ans
plus
tard,
le
cataclysme
Nino
fait
enfin
trembler
la
France.
Plus
indépendant
et
moins
surveillé,
le
chanteur
laisse
libre
court
à
son
imagination
et
offre
au
public
Mirza,
titre
incontournable
du
répertoire
de
Ferrer,
et
Mirza,
le
chien
perdu
le
plus
célèbre
de
l'Hexagone
!
Tout
le
monde
adore
ce
chanteur
que
l'on
compare
à
un
autre
séduisant
talent,
Jacques
Dutronc,
pour
les
textes
chics
et
chocs,
souvent
moqueurs
et
que
l'on
trouve
souvent
-
à
tort
-
légers.
Nino
Ferrer
continue
sur
sa
lancée
et
ses
tubes,
Les
Cornichons,
Oh
!
Hé
!
Hein
!
Bon
!
font
pétiller
les
transistors
de
la
France
de
De
Gaulle.
Le
revers
de
la
médaille
est
cependant
plus
terne
qu'il
ne
l'espérait.
Le
chanteur
franco-italien
déteste
le
marketing,
les
interviews,
les
émissions...
Celui
qui
voulait
être
reconnu
pour
ses
textes
devient
un
phénomène
de
foire
très
vendeur
et
il
travaille
sans
cesse
pour
honorer
ses
divers
contrats.
En
1966,
débarque
sur
les
ondes
son
probable
plus
grand
hit
:
Le
téléfon
(Gaston
y
a
l'téléfon
qui
son
/
Et
y
a
jamais
person
qui
y
répond).
Cette
amusette
pour
petits
et
grands
confirme
Nino
Ferrer
en
chanteur
souvent
rigolo,
peu
sérieux
pour
la
plupart,
ce
qui
plonge
l'auteur-compositeur
dans
une
certaine
frustration.
Le
chanteur
ne
supporte
plus
le
show
business
et
s'exile
en
Italie
pour
réfléchir
et
s'adonner
à
ses
diverses
passions
comme
la
peinture
ou
la
gravure.
Il
travaille
encore
ses
textes
et
ses
chansons
continuent
de
fonctionner,
ce
qui
...
Il revient s'installer en France, dans le sud-ouest, dans le Quercy plus précisément où il élève des chevaux, toujours dans l'optique de vivre en retrait, ne souhaitant pas renouer avec les paillettes du Paris des années 1970. Il rencontre Mickey Finn et laisse le jazz de côté pour travailler le rock.
1972 marque l'année de la sortie de l'album "Métronomie", un succès en demi-teinte qui ramène tout de même Nino à ses devoirs de chanteur à succès, galas et concerts sont au programme. Deux ans plus tard, c'est le disque "Nino and Radiah" qui voit le jour. Cet opus reste notamment dans les mémoires grâce à un véritable chef d'oeuvre, en marge des chansons rigolotes du début : le titre Le Sud (où "le temps dure longtemps") se vend à plus d'un million d'exemplaires et demeure encore comme la pierre angulaire du répertoire de Nino Ferrer et l'un des plus beaux textes de la chanson française.
La fin des années 1970 et 1980 marque un milieu de vie en dents de scie. Nino est heureux en ménage, époux de Jacqueline Monestier qu'il appelle "Kinou" et est père de deux fils. Ses chevaux, sa peinture, ses gravures et la musique bien sûr, rythment toujours sa vie tenue loin des projecteurs. Il croise par ailleurs le chemin de Jacques Higelin qui lui redonne l'envie de monter sur scène. Il continue d'écrire et d'enregistrer quelques albums moyennement reçus par le public et la critique comme "Blanat" (1979), "La Carmencita" (1981), "Ex-Libris" ou "Rock'n'roll Cowboy".
Malgré l'exception provoquée par Le Sud, Nino Ferrer demeure cet amuseur dont on aime fredonner les textes sous la douche, mais pas l'auteur reconnu que le principal intéressé aspirait à devenir. Dans les années 1990, un regain d'intérêt se fait pour Nino Ferrer qui a quasiment déserté les plateaux télévisés et les studios d'enregistrement. "L'indispensable", la compilation du chanteur paraît et fait un carton auprès des jeunes notamment qui découvre sur le tard ce Nino que leurs parents écoutaient. En 1993, "La Désabusion" est un nouvel album qui fait préambule à une fin de vie de plus en plus terne.
Côté vie privée, sa mère, Mounette, s'installe dans le Quercy avec lui et sa femme, mais celle-ci qui tombe malade et décède en 1998, ce qui plonge son fils dans un énième désarroi. Nino Ferrer va de plus en plus mal, rechigne à travailler et à écrire.
C'est le 13 août de la même année que l'on retrouve le chanteur mort d'une balle dans le coeur dans un champ de blé, à Montcuq. Un village au nom certes drolatique pour une fin tragique, à l'image de la vie de cet homme entier, fougueux, doux et amer, véritable amoureux de son sud.
Discographie :
1993 : La vie chez les automobiles
1993 : La désabusion
1986 : 13e album
1983 : Rock n'roll cow-boy
1982 : Ex-Libris
1981 : La Carmencita
1979 : Blanat
1977 : Véritables variétés verdâtres
1975 : Suite en oeuf
1974 : Nino and Radiah
1972 : Nino Ferrer and Leggs
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