Pablo Escobar

A la manière d'un Al Capone aux Etats-Unis, le baron de la drogue colombien génère encore aujourd'hui autant d'effroi que de fascination : en témoignent les fables des grand et petit écrans, comme "Paradise Lost" (2014) ou "Narcos" (2015), largement inspirées d'El Patrón.
Fils
d'un
père
agriculteur
et
d'une
mère
institutrice,
né
le
1er
décembre
1949
à
Rionegro
dans
l'Antioquia,
Pablo
Escobar
souhaite
tout
jeune
s'affranchir
de
ses
modestes
origines.
Alors
qu'il
déclare
très
tôt
vouloir
devenir
président
de
Colombie,
le
futur
parrain
du
trafic
de
cocaïne
démarre
sa
carrière
criminelle
en
volant
des
voitures.
Il
se
fera
ensuite
un
meilleur
gagne-pain,
en
kidnappant
un
cadre
de
la
capitale
départementale
voisine,
Medellín,
contre
une
modique
rançon
de
100
000
dollars.
Une
goutte
d'eau
comparée
aux
liasses
de
billets
qu'il
va
bientôt
amasser.
Pablo
Escobar
se
fait
déjà
un
petit
nom
dans
la
contrebande
durant
les
"Marlboro
Wars",
conflit
de
trafiquants
pour
le
contrôle
des
cigarettes
les
plus
refourguées
en
Colombie.
Mais
c'est
avec
le
marché
florissant
de
la
cocaïne
qu'il
construit
sa
légende.
Son
pays
étant
idéalement
situé,
entre
les
cultivateurs
péruviens
et
boliviens
d'un
côté,
et
les
consommateurs
américains
de
l'autre,
il
ne
lui
reste
plus
qu'à
s'introduire
dans
la
chaîne.
Chose
faite
en
1975
:
il
fait
assassiner
le
trafiquant
Fabio
Restrepo,
pour
prendre
sa
place
à
la
tête
du
cartel
de
Medellín.
Le
nouveau
patrón
décuple
vite
l'opération
arrivant,
à
force
de
corrompre
les
pilotes
de
ligne
et
forces
de
l'ordre
-
sa
funèbre
devise
"l'argent
ou
le
plomb"
le
précède
-,
à
contrôler
plus
de
80%
de
la
cocaïne
qui
entre
aux
Etats-Unis.
Soit
pas
moins
de
15
tonnes
par
jour,
rapportant
quelque
60
millions
de
dollars
quotidiens
au
cartel.
Un
empire
qu'il
matérialise
par
une
immense
villa
de
loisirs,
sur
plus
de
2
000
hectares
de
terres,
affichant
entre
autres
piscine
et
zoo,
une
réplique
du
premier
avion
avec
lequel
il
a
su
introduire
son
fructueux
commerce
dans
le
pays
de
l'Oncle
Sam.
Pablo
Escobar
n'hésite
pas
à
partager
sa
fortune
et
conquiert
le
coeur
des
plus
démunis
en
construisant
des
maisons
ou
en
apportant
l'électricité
dans
les
zones
les
plus
reculées.
Toujours
en
quête
de
leadership,
le
trafiquant
intègre,
par
ailleurs,
la
sphère
du
pouvoir
en
1982
en
tant
que
membre
suppléant
...
Alors que les États-Unis exigent son extradition, le baron de la drogue colombien mène un véritable règne de la terreur sur son sol. Des milliers de personnes sont assassinées durant la décennie qui suit : journalistes, forces de l'ordre, juges et politiciens confondus. Sans compter de nombreux civils, notamment lors de l'attaque portée en 1989 sur le vol 203 Avianca, contre le candidat présidentiel César Gaviria - qui n'était finalement pas à bord.
Ce dernier, devenu président de Colombie l'année suivante, voit Pablo Escobar se rendre en 1991... A deux (petites) conditions : que la menace de son extradition soit levée et qu'il puisse édifier sa propre prison, un établissement de luxe dénommé "La Catedral", gardé par ses employés, où il profite de soirées casino, barbecues et autres loisirs tout en poursuivant son business. Aussi, lorsque les autorités envisagent de le déplacer vers une structure plus adéquate, le prisonnier s'évade.
S'en suit une chasse à l'homme qui durera pas moins de seize mois. Pablo Escobar est finalement rattrapé le 2 décembre 1993, le lendemain de son anniversaire, à Medellín. Alors qu'il tentait de s'échapper par les toits, El Patrón tombe sous une rafale de balles. Ou pas...? Certains affirmeront qu'il a préféré se tirer une balle sur la tempe, plutôt que d'être livré aux agents américains de la DEA, présents tout le long de la traque.
Qu'importe, Pablo Escobar est déchu, et son empire de cocaïne s'écroule avec lui. Mais alors que le gouvernement colombien célèbre la fin de son terrible règne, d'autres pleurent sa disparition : plus de 25 000 personnes assistent à son enterrement. Le baron de la drogue fait, d'autant plus des décennies après, décidément partie de ses légendes qui brouillent les limites entre le bien et le mal.
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