Parov Stelar

Parov Stelar©Getty Images, Frank Hoensch

Marcus Füreder commence à mixer dans des clubs à l'aube des années 1990. Sa musique, assez minimale au départ, peine à prendre ; le DJ avoue connaître dix premières années difficiles. En 2001, il se lance en tant que producteur sous le nom de Plasma et publie son premier album, "Shadow Kingdom". Mais il lui faut attendre encore trois ans, et une révélation en explorant le samplesur un vieux vinyle cassé de Billie Holiday, pour trouver le son et l'identité qui feront sa renommée.

Rebaptisé Parov Stelar, il fonde le label Etage Noir Recordings en 2004 et s'entoure de cinq musiciens : Michael Wittner à la basse et à la guitare, Willie Larsson Jr. à la batterie, Jakob Mayr au trombone, Sebastian Grimus au saxophone et Marc Osterer à la trompette. Le groupe dévoile, cette même année, un premier EP "Kiss Kiss" qui remixe donc la voix de Billie Holiday sur un beat à la fois électro-pop et jazzy. Prémices d'un genre nouveau, ne tardant pas à être suivi par l'album "Rough Cuts" (2004), ce premier essai impose le DJ comme pionnier de l'électro-swing.

La réputation du Parov Stelar Band ne fait que grandir au fil (régulier) de ses sorties dans les bacs. Le single "Spygame", de leur deuxième album "Seven and Storm" (2005), se fait remarquer pour ses samples tirés de James Bond. Leur troisième opus, "Shine" (2007), explore d'autant plus le registre électro-swing avec des titres comme "Love", "Homesick", et surtout "Charleston Butterfly", grâce à la touche féminine de Gabriella Hänninen, dont le timbre n'est pas sans rappeler celui de certaines chanteuses des années folles.

Puis, vient "Coco" en 2009, un double-album plein de pépites telles "Libella Swing", "Catgroove" et "The Mojo Radio Gang". Ce dernier titre fera son entrée dans les charts français quatre ans plus tard, après avoir investit le petit écran dans un spot publicitaire. C'est effectivement en 2013 que The Parov Stelar Band connaît son heure de gloire : le groupe d'électro-swing conquiert l'Europe à travers une tournée des festivals pour la promotion de son dernier opus, "The Princess".
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Porté par une nouvelle muse, Cleo Panther (qui intègre alors définitivement la troupe), et des titres comme "Nobody's Fool", "All night" ou "Booty Swing", ce sixième album est un carton à la fois critique et commercial. Il fait son entrée dans plusieurs classements, notamment européens en Allemagne, aux Pays-Bas, en Suisse... Et bien sûr en Autriche, où le DJ devient une fierté nationale, remportant trois précieux Amadeus Austrian Music Awards cette seule année : les prix du Meilleur album pour "The Princess", de la Meilleure performance électro et de la Meilleure performance live.

Fort de sa nouvelle notoriété, Parov Stelar s'invite alors aux côtés de grands noms de la scène internationale. Il présente un remix officiel du "Dark Paradise" de Lana Del Rey, puis du duo Lady Gaga et Tony Bennett sur le titre "I can't give you anything but love". Mais surtout, il redonne vie au mythique Marvin Gaye : son tube de 1977 "Got to give it up" devient "Keep on dancing", un single qui sera diffusé sur un album mi-remix, mi-best of, intitulé "The Art of Sampling" (2013).

Après avoir également expérimenté en effectif réduit - accompagné seulement de ses saxophoniste et trompettiste pour l'album "The Invisible Girl" (2013) - le DJ fait un break bien mérité. The Parov Stelar Band revient en 2015 pour "The Demon Diaries". Un septième opus fidèle au genre qu'il a créé, avec des hommages notamment à Ella Fitzgerald et Duke Ellington ("Don't mean a thing"), Glenn Miller ("Clap your hands") ou encore Joséphine Baker ("Josephine"). Sans compter un nouveau featuring révélateur : le titre "The Sun" avec Graham Candy comptabilise quelque 14 millions de vue sur YouTube. Aussi, si bien d'autres sont apparus entre-temps, Parov Stelar persiste et signe : c'est définitivement lui, le roi de l'électro-swing.

Discographie :

2015 : The Demon Diaires
2013 : The invisible girl (sous le nom The "Parov Stelar Trio")
2012 : The Princess
2009 : Coco
2008 : Daylight
2007 : Shine
2005 : Seven and Storm
2004 : Rough Cuts
2001 : Shadow Kingdom (sous le nom "Plasma")

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