Pierre Bérégovoy
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Fils d'un immigré ukrainien travaillant dans le commerce, Pierre Bérégovoy naît le 23 décembre 1925 à Déville-lès-Rouen, en Seine-Maritime. Titulaire d'un CAP d'ajusteur et d'un CAP de dessinateur industriel, il débute sa carrière professionnelle en tant qu'ouvrier fraiseur, décroche un poste de cadre à la SNCF, puis grimpe les échelons jusqu'à devenir directeur adjoint à GDF.
En
1943,
Pierre
Bérégovoy
s'engage
dans
la
Résistance
et
les
Jeunesses
Socialistes,
puis
rejoint,
à
la
Libération,
la
SFIO
et
la
CGT-FO.
Son
expérience
syndicaliste
lui
ouvre
la
porte,
à
24
ans,
du
cabinet
de
Christian
Pineau,
alors
ministre
des
Travaux
publics
et
des
Transports
dans
le
gouvernement
d'Henri
Queuille,
qui
l'engage
comme
chargé
des
relations
avec
les
syndicats.
Son
histoire
avec
le
Parti
Socialiste
débute
à
la
fin
des
années
50.
Acteur
majeur
de
la
création
du
Parti
socialiste
autonome
en
1958,
il
participe
également
à
la
mise
en
place
du
Parti
Socialiste
unifié,
au
sein
duquel
il
y
rencontre
Pierre-Mendès
France.
À
l'élection
de
François
Mitterrand
en
1981,
il
est
nommé
secrétaire
général
de
la
Présidence
de
la
République,
puis
obtient,
l'année
suivante,
son
premier
portefeuille
ministériel
:
celui
de
ministre
des
Affaires
sociales
et
de
la
Solidarité
nationale
dans
le
gouvernement
de
Pierre
Mauroy.
Alors
qu'il
cherche
en
vain
depuis
des
années
à
conquérir
un
territoire
électoral,
François
Mitterrand
finit
par
lui
propose
Nevers,
dans
la
Nièvre,
où
il
se
fait
élire
maire
en
1983.
L'année
suivant
son
élection,
Laurent
Fabius,
nouveau
Premier
ministre,
lui
confie
le
ministère
de
l'Economie,
des
Finances
et
du
Budget,
qu'il
occupera
jusqu'en
mars
1986,
date
à
laquelle
il
est
élu
député
de
la
Nièvre.
Proche
collaborateur
de
François
Mitterrand
depuis
son
entrée
en
...
Réélu par les Français, "Tonton" lui réserve le poste de ministre de l'Economie, des Finances et du Budget dans le gouvernement de Michel Rocard.
Après avoir porté trois ministères en dix ans, Pierre Bérégovoy atteint le sommet de sa carrière politique le 2 avril 1992. Après le mandat en demi-teinte d'Edith Cresson au poste de Premier ministre, François Mitterrand souhaite redorer son gouvernement et le nomme à sa place.
Son gouvernement, placé sous le signe de la rigueur économique, vise à lutter contre le chômage et la corruption. Pendant son exercice, il instaure notamment le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale en mars 1993. À la même époque, il récupère, pendant vingt jours, le ministère de la Défense, et l'opposition remporte les élections législatives, l'obligeant à quitter son poste de Premier ministre.
Très affecté à la fin de son mandant par l'affaire du prêt sans intérêt d'un million de francs qu'il aurait perçu de l'homme d'affaires Roger-Patrice Pelat, il est victime de la dépression post-Matignon, très répandue dans la sphère politique.
De retour sur le territoire de la Nièvre, Pierre Bérégovoy met fin à ses jours le 1er mai 1993, un mois seulement après avoir quitté Matignon.