Pierre Defays, de son vrai nom, débarque à Paris pour apprendre le théâtre au cours Dullin et chez Jean Vilar. Outre ses débuts sur les planches, c'est dans les cabarets de la capitale qu'il façonne déjà son personnage de gentil distrait.
Après quelques premières brèves apparitions sur le grand écran, Yves Robert lui offre son premier grand rôle en 1968 dans "Alexandre le bienheureux" face à Philippe Noiret. L'année suivante, il partage l'affiche avec Michel Galabru de "La Coqueluche", puis se lance lui-même derrière la caméra pour réaliser en 1970 "Le distrait". Le grand public le découvre alors en véritable Gaston LaGaffe : c'est la consécration.
Deux ans plus tard, "Le Grand Blond avec une chaussure noire" vient confirmer son succès. S'en suivront "La moutarde me monte au nez" de Claude Zidi, "La Carapate" de Gérard Oury, "Le jumeau" de son acolyte Yves Robert... Sans compter ses propres réalisations, dont "Je suis timide mais je me soigne".
La notoriété le poursuit jusque dans les années 1980, l'ère Francis Veber. Celle des François Perrin ou François Pignon, et de son duo inoubliable avec Gérard Depardieu dans "La chèvre", "Les compères" et "Les fugitifs". Puis, l'acteur se fait plus discret, jusqu'au passage du nouveau millénaire. Le public le retrouve sur les planches, avec notamment une trilogie de one-man-shows, et sur le grand écran dans divers films, comme "Le cactus", "Le serpent", "Faubourg 36", "Mes héros" ou "Les âmes de papier".
Alors qu'il se faisait encore de plus en plus rare au cinéma, l'acteur octogénaire s'affiche dans pas moins de trois longs-métrages en 2017 : "Un profil pour deux", "Paris pieds nus" et "Le Petit Spirou".
Récompense :
2006 : César d'honneur, pour l'ensemble de sa carrière
© BestImage, Action Press
Pierre Richard : un vin qui lui ressemble
Voilà plus de 30 ans que l'acteur Pierre Richard a décidé de s'installer à Gruissan, dans l'Aude, au milieu des vignes. Propriétaire récoltant du Château Bel Évêque, il s'attache à proposer un vin "authentique" et à son image, comme il l'expliquait à La Dépêche en août 2014 : "Je me dis toujours qu'au fond, si je veux vendre mon vin, il faut que je l'aime. Après, il faut qu'il me ressemble."
Pierre Richard à la première du film "La Ch'tite famille" à Munich, en Allemagne, le 12 mars 2018.
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