Après avoir tenté des études de médecine, elle se destine finalement à l'économie et sort titulaire d'une maîtrise de sciences économiques en 1991. Elle entre ensuite à l'École Nationale de la Magistrature et en sort diplômée en 1999.C'est grâce à Jean-Luc Lagardère, rencontré peu auparavant, qu'elle entre à la direction de l'audit de Matra Communication en 1990. Puis elle passe un an à Londres auprès de Jacques Attali à la BERD (Banque européenne). En 1995, elle devient conseillère à la direction juridique du ministère de l'Éducation nationale. Quatre ans plus tard, elle obtient son premier poste de magistrate, et devient juge au tribunal de Péronne dans la Somme.En 2002, repérée par Nicolas Sarkozy alors ministre de l'Intérieur, elle est recrutée au sein de son ministère pour travailler sur un projet de loi de "prévention contre la délinquance". Ils deviennent alors proches, et elle le suit lorsque qu'il est nommé ministre de l'Économie deux ans plus tard. Autre preuve de confiance, il fait d'elle son porte-parole lors de l'élection présidentielle de 2007. Une fois qu'il arrive à l'Élysée, elle est propulsée Ministre de la justice au sein du gouvernement Fillon. Pendant son mandat, elle réforme entre autres la carte judiciaire, le code pénal des mineurs et lutte contre la récidive.Ministre phare de la politique sarkozienne, qui en fait une icône de l'intégration à la française, la Garde des sceaux glamour sera aussi très médiatisée lors de sa grossesse. Après avoir accouché, elle reviendra travailler seulement cinq jours plus tard.Depuis mars 2008, Rachida Dati est maire du 7ème arrondissement de Paris, puis devient l'année suivante députée européenne, ce qui l'oblige à quitter son poste au sein du gouvernement. Elle se présente aussi aux primaires UMP en vue des municipales de Paris 2014, mais se retire pour laisser sa place à Nathalie Kosciusko-Morizet.
© BestImage, Giancarlo Gorassini
Rachida Dati, maman à 44 ans
Lorsqu'elle est tombée enceinte de sa fille, Zohra, Rachida Dati avait 44 ans. Un moment difficile pour la députée européenne, comme elle l'a confié dans les pages de Marie Claire en octobre 2018, puisqu'elle a été victime de sexisme : "Là où le sexisme m'a le plus choquée, c'est quand j'étais enceinte : critiques sur mon âge, la paternité de ma fille..." Mais aussi sur ses tenues "trop sexy" : "Je souhaitais garder ma féminité et cela m'a été violemment reproché."
Rachida Dati à la conférence de presse du grand prix de Formule E (Formule Electrique) à Paris, le 13 janvier 2016.
5/9
