Robin Campillo

Réalisateur, scénariste, monteur, Robin Campillo est né le 16 août 1962 au Maroc. Il a fait ses classes dans les années 1980 à l'Institut des Hautes Etudes Cinématographies de Paris (IDHEC). En tant que scénariste, il rencontre son premier succès avec le film "Entre les Murs" en 2008 qu'il a co-écrit avec Laurent Cantet (rencontré sur les bancs de l'école de cinéma). Le film, adaptation d'un roman éponyme, raconte le quotidien d'un prof dans un collège dit difficile à Paris. Il remporte la Palme d'Or à Cannes en 2008. Robin Campillo passe du montage à la réalisation. Il passe derrière la caméra pour la première fois en 2004 pour réaliser "Les Revenants ". Un film qui sera adapté par la suite en série télé par Canal +. Après "Eastern Boy" en 2013, Robin Campillo récidive une troisième fois et réalise "120 Battements par Minute". Le long métrage, lauréat à Cannes en 2017, relate les débuts de l'association Act Up-Paris et de ses militants dans les années 1990. Le SIDA est un thème cher au réalisateur sur lequel il voulait travailler depuis de nombreuses années. Les films de Robin Campillo sont à mi-chemin entre la fiction et le documentaire et font la part belle au collectif. En 2019, le réalisateur fait partie du jury du 72e Festival de Cannes. Récompenses 2017 : Grand Prix du Jury au Festival de Cannes pour 120 Battements par Minute 2013 : Prix Horizons du meilleur film à la Mostra de Venise pour Eastern Boys 2009 : César de la meilleure adaptation pour Entre les murs

© DR, Memento Distribution

"120 battements par minute" (2017) de Robin Campillo

"Au début des années 1990, le sida tue depuis une dizaine d'années, et les militants d'Act Up-Paris font front en multipliant les actions pour lutter contre l'indifférence générale. Nouveau venu dans le groupe, Nathan va être bouleversé par la radicalité de Sean", tel est le synopsis de ce long-métrage français. Robin Campillo , réalisateur de cette bouleversante fresque cinématographique a rejoint l'association en 1992, et s'inspire de son expérience pour levé le voile sur ce fléau qui frappe toujours. "J'ai essayé de reconstituer pas mal de débats et d'actions qui avaient eu lieu alors, je les ai agencés librement par rapport à la vérité historique. On peut reconnaître ici ou là différents traits de caractère de personnalités qui ont marqué l'histoire du groupe. Pour construire les personnages, l'inspiration est moins venue de telle ou telle personne réelle que des tensions qui les opposaient", explique le cinéaste lors de la sortie de "120 battements par minute". Un titre qui fait écho à son histoire, comme il le raconte en 2017 : "C'est notamment une référence à la house music de l'époque que j'aimais beaucoup et qui est à 124 battements par minute. Je voulais rendre hommage à cette musique qui accompagnait l'époque. C'était une musique à la fois festive et inquiète, comme la situation vécue par la communauté gay à l'époque." Le film remporte le Grand Prix du Jury au Festival de Cannes.

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