Rod Stewart
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Souvent excentrique, parfois insolent mais toujours classieux, Rod Stewart traîne derrière sa crinière blonde de dandy séducteur, une carrière s'étalant sur quasi cinquante ans. Mais Rod Stewart c'est avant tout une voix éraillée inimitable, forgée à l'alcool et aux cigarettes, mais surtout à l'amour de la musique, du rock à la pop, en passant par la soul et les grands standards de la musique populaire américaine.
Pas
assez
à
cheval
sur
son
hygiène
de
vie
et
sûrement
un
peu
trop
épris
de
liberté,
Roderick
David
Stewart,
né
à
Londres
le
10
janvier
1945,
s'imagine
fouler
les
plus
grands
terrains
de
football
du
monde
alors
qu'il
n'est
qu'un
enfant.
Soutenu
par
son
père,
un
Écossais
né
près
d'Edimbourg,
il
signe
rapidement
un
contrat
de
joueur
stagiaire
avec
le
Brentford
FC,
sous
le
maillot
duquel
il
frappe
les
ballons
comme
demi
central.
Mais
le
jeune
Londonien
coupe
rapidement
court
à
l'aventure
sportive,
réalisant
les
multiples
contraintes
liées
à
ce
sport
de
haut
niveau.
La
vie
de
bohème
lui
fait
alors
de
l'oeil
et
c'est
vers
l'Espagne,
après
un
court
séjour
en
Italie,
à
Rome,
qu'il
s'envole
au
début
des
années
1960.
Fini
les
crampons,
et
les
chaussures
tout
court,
puisque
Rod
choisit
un
mode
de
vie
à
la
beatnik,
ce
mouvement
artistique
lié
à
la
Beat
Generation
né
dans
les
années
1950
aux
Etats-Unis.
Il
loge
sur
une
péniche
abandonnée
du
côté
du
Sussex
avec
vingt
de
ses
amis
mais
ce
rassemblement
illégal
déplait
fortement
aux
voisins,
qui
ne
manquent
pas
d'alerter
les
autorités
compétentes.
Expulsé
du
pays
pour
vagabondage,
il
retrouve
alors
Londres
mais
sait
désormais
jouer
du
banjo
et
de
l'harmonica
grâce
à
sa
rencontre
avec
le
chanteur
de
folk
Wizz
Jones.
C'est
donc
vers
une
carrière
de
musicien
qu'il
s'oriente
une
fois
rentré
au
bercail.
Bercé
par
des
styles
de
musique
plus
différents
les
uns
que
les
autres,
du
folk
à
Muddy
Waters
en
passant
par
Otis
Redding,
Sam
Cook
et
Bob
Dylan,
il
se
tourne
à
cette
époque
vers
le
blues
et
le
rythm
and
blues.
Il
est
loin
le
look
hippie
d'un
globe-trotteur
sans
le
sou,
c'est
un
Rod
Stewart
tout
en
élégance
et
à
la
mode
anglaise
que
ses
proches
retrouvent.
En
1963,
après
avoir
officié
tour
à
tour
comme
fossoyeur
et
encadreur
de
tableaux,
il
rejoint
Jimmy
Powell
and
the
Five
Dimensions,
groupe
de
soul
et
rythm
and
blues
de
Birmingham
au
sein
duquel
il
joue
de
l'harmonica.
Déjà
là,
l'artiste
propose
de
rendre
hommage
aux
chanteurs
noirs
(Lead
Belly,
Muddy
Waters,
Big
Bill
Broonzy...)
sans
savoir
à
cette
époque
qu'il
deviendra
par
la
suite
l'un
des
plus
grands
chanteurs
blanc
de
rythmn
and
blues.
L'année
suivante,
Rod
Stewart
rencontre
Long
John
Barldry,
le
chanteur
des
Hoochie
Coohie
Men,
qui
l'intègre
dans
sa
troupe.
Cette
année-là,
au
mois
d'octobre,
le
chanteur
londonien
livre
une
version
de
Good
Morning
Little
Schoolgirl,
reprise
du
standard
de
blues
de
Sonny
Boy
Williamson,
et
rencontre
son
premier
succès.
Mais
Decca,
la
maison
de
disques
qui
avait
bien
voulu
signer
ce
premier
single,
renonce
à
son
option
contractuelle
sur
un
deuxième
single
en
solo.
Columbia
Records
reprend
les
rênes
et
accompagne
la
sortie
de
The
Day
Will
Come,
version
légèrement
édulcorée
de
l'Eve
of
Destruction
de
Barry
McGuire.
Le
chanteur
apparait
parallèlement
à
la
télévision
britannique
dans
Rod
The
Mod,
documentaire
brossant
le
portrait
d'un
Mod
typique,
adepte
de
coupes
de
cheveux
stylisés,
de
jazz
et
de
drogues.
Depuis,
le
surnom
Rod
The
Mod
ne
l'a
plus
quitté.
C'est
vrai
qu'encore
aujourd'hui,
Rod
a
toujours
tout
d'un
Mod,
avec
sa
chevelure
blonde
hérissée,
ses
costumes
criards
et
ses
excès
en
tous
genres.
La
fin
des
années
1960
est
ensuite
marquée
par
sa
courte
aventure
dans
le
groupe
Shotgun
Express,
formation
musicale
blues
composée
de
Peter
Green
et
Mike
Fitwood.
Ils
enregistreront
ensemble
deux
albums
-
avec
le
guitariste
Jeff
Beck
aussi
-
"Truth"
en
1968
et
"Cosa
Nostra-Beck
Ola"
fin
1969
alors
que
le
groupe
n'existe
déjà
plus.
Mais
surtout
par
son
passage,
dès
le
mois
d'octobre,
chez
les
Small
Faces,
groupe
de
Ron
Wood
rebaptisé
Faces
après
le
départ
de
Steve
Marriott
pour
Humble
Pie.
En
parallèle
de
sa
collaboration
comme
chanteur
avec
les
Faces,
Rod
Stewart
signe
un
contrat
avec
Mercury
pour
des
albums
en
solo
sur
lesquels
joueront
d'abord
les
Faces.
Si
au
début
chacun
trouve
sa
place,
très
vite,
à
partir
de
Maggie
May
en
1971
en
fait,
des
producteurs
américains
vont
le
mettre
sur
le
devant
de
la
scène
et
carrément
appeler
le
groupe
Rod
Stewart
et
les
Faces...
En
1975,
les
départs
de
Ron
Wood
pour
les
Rolling
Stones
et
de
Stewart
(après
cinq
albums,
quatre
en
studios
et
un
public)
conduisent
à
la
disparition
de
l'un
des
plus
grand
groupe
anglais
des
années
1970,
seul
capable
de
rivaliser
avec
les
Stones.
Entre
temps,
Rod
Stewart
s'est
pleinement
consacré
à
ses
projets
solos
sous
la
houlette
du
label
Mercury.
Son
premier
album,
"An
Old
Raincoat
Won't
Ever
Let
You
Down",
sorti
à
l'été
1969
et
mélangeant
morceaux
originaux
et
reprises
(dont
Street
Fighting
Man
des
Rolling
Stones),
est
suivi
de
"Gasoline
Alley"
(1970),
qui
révèle
ses
talents
de
compositeur.
Dans
les
années
1970,
il
séduit
instantanément
les
Etats-Unis
mais
peine
à
conquérir
l'Angleterre,
plus
indécise
quant
à
sa
musique.
Jusqu'en
1971
et
l'album
"Every
Picture
Tells
a
Story"
qui
l'érige
au
rang
de
super
star,
notamment
grâce
au
tube
Maggie
May
qui
marque
véritablement
un
tournant
dans
sa
carrière
d'artiste
à
l'instar
de
sa
collaboration
avec
Mercury.
Dire
que
Maggie
Day
n'a
failli
jamais
voir
le
jour.
En
effet,
le
chorus
faisait
trop
pop
pour
la
maison
de
disques
qui
n'en
voulait
pas.
Le
titre
figure
alors
sur
la
Face
B
du
disque...
Puis
un
jour,
un
DJ
de
Cleveland
a
retourné
le
disque
et
passé
le
morceau
à
la
radio.
Une
chance
pour
Stewart
qui
a
dû
attendre
trois
albums
avant
d'avoir
ce
hit
single.
L'album
suivant,
"Never
a
Dull
Moment",
connait
une
réussite
commerciale
instantanée.
Le
single
You
Wear
it
well,
et
ses
envolées
d'harmonica,
tutoie
les
cieux
anglais.
Deux
ans
plus
tard,
Smiler
déçoit
le
public.
Il
faut
dire
qu'à
l'époque
notre
rock
star
est
davantage
préoccupée
par
les
autres
célébrités
du
show-business
que
par
ses
compositions.
En
1975,
son
idylle
avec
l'actrice
suédoise
Britt
Ekland
connait
une
médiatisation
de
grande
ampleur.
Sur
les
conseils
de
cette
dernière,
le
chanteur
s'installe
aux
Etats-Unis
et
y
enregistre
l'album
"Atlantic
Crossing"
(1975)
sur
lequel
figure
le
tube
Sailing,
reprise
d'une
composition
des
Seserland
Brothers.
Enregistré
à
jeun,
à
dix
heures
du
matin,
sa
voix
est
ici
...
Volant de succès en succès, Rod Stewart égale un record en juillet 1976 avec le single Tonight The Night, extrait de l'album "A Night on the Town". Numéro 1 aux Etats-Unis pendant huit semaines consécutives, le titre rejoint le Hey Jude des Beatles. Mais l'effervescence redescend avec l'album "Foot Loose & Fancy Free" (1977), où la hargne de Stewart s'est comme fait la malle. On ne peut en dire autant de sa capacité à jongler de registres en registres. Au mois de décembre 1978, à l'apogée de la vague disco, le londonien se fait assassiner par les critiques avec le titre Da Ya Think I'm Sexy (Penses-tu que je suis sexy ?), qui ressemble beaucoup trop au titre de Jorge Ben, Taj Mahal (1972), mais remporte un énorme succès avec l'album dont il est extrait, "Blondes Have More Fun". Il retrouve les hit-parades deux ans plus tard avec l'opus d'inspiration disco, "Foolish Behaviour".
La rockstar se frotte à cette époque-là à l'un des dangers propres au métier, les influences nocives qui peuvent vous retourner le cerveau. Sorti de cette mauvaise passe il refait surface en 1983 avec l'album "Body Wishes", sur lequel figure Baby Jane, numéro 1 en Angleterre. C'est la fin d'une longue période d'excès et Rod apprend de ses erreurs : désormais il doit ménager son corps mais surtout sa voix, son instrument le plus faillible, celui qu'il a tant malmené toutes ces années. L'année suivante est marquée par sa séparation avec Alana, ancienne femme de l'acteur George Hamilton qu'il avait épousé en 1979. Deux enfants naîtront de cette courte union.
Toujours au cours des années 1980, Rod Stewart propose à son public le disque "Camouflage" sur lequel Jeff Beck y est crédité à la guitare sur trois titres. Stewart emmène ce dernier en tournée mais il n'assurera que sept concerts avant de tout laisser tomber. Les deux hommes, pas fâchés pour un sou, retravailleront rapidement ensemble, à l'été 1985 sur le titre People Get Ready. Il revient ensuite aux sources de sa musique avec l'album "Every Beat of My Heart" (1986), qui n'est pas sans rappeler sa période "Faces". Bernard Edwards de Chic et Andy Tellor de Duran Duran produise l'album suivant, "Out of Order", puis paraissent deux compilations. "Vagabon Art" (traduisible par "Coeur Volage") en dit long sur sa relation complexe avec les femmes. L'année de la sortie du disque, en 1991, il se marie une seconde fois, avec Rachel Hunter, mannequin de 24 ans sa cadette. Ils auront deux enfants. Fin 1993, il mettra d'ailleurs l'amour au premier plan avec le titre All for love, chanson du remake des Trois mousquetaires interprétée avec Sting et Brian Adams.
Opéré de la thyroïde en 2000 après avoir contracté un cancer, il limite de nouveau les excès de peur de perdre sa voix. Son album "Human" voit alors sa sortie repoussée en 2001. Puis vient le temps d'une nouvelle parenthèse à succès dans la carrière de l'une des voix les plus originales de l'histoire du rock avec l'album "It Had to Be You: The Great American Songbook". Paru en 2002, il contient classiques américains des années 1930 qui ont bercé sa jeunesse. C'est un rêve qui se réalise pour l'amateur du jazz de l'entre-deux guerre (Elle Fitzgerald, Julie London, Louis Armstrong, Duke Ellington, Count Basie...) Ce qui était alors un pari commercial risqué devient l'un de ses plus grand succès, si bien qu'il en enregistre cinq autres dans la même veine ("As Time Goes By, Stardust", "Thanks for the Memory", "Still the Same" et "Fly Me to the Moon"). Le chanteur aura une petite idée des ingrédients se cachant derrière ces succès : sa voix rugueuse posées sur des classiques que le public a envie de réentendre. Il y reprend notamment What a Wonderful World avec Stevie Wonder à l'harmonica.
Papa pour la septième fois en 2005 avec sa nouvelle compagne, Penny Lancaster, il reçoit cette année-là son étoile sur le Hollywood Walk of Fame. L'année suivante, il fait revivre le rock populaire de la fin des années 1960 et du début 1970 dans "Still the Same... Great Rock Classics of Our Time" (2006). Nouvel album et nouvel hommage en 2009 : Soulbook revisite treize standards de la soul music. Puis comme beaucoup d'autres stars de la musique américaine, Rod Stewart se lance dans un album de noël, "Merry Christmas Baby" (2012). Sa reprise de Let it snow let it snow let it snow atteindra le haut des charts aux États-Unis.
Depuis, l'artiste a publié sa première autobiographie. Un exercice qui lui a redonné le goût de l'écriture. Voilà comment il passe de 3-4 titres grand maximum écrits de sa plume tout au long de sa carrière à onze morceaux pour l'album Time en 2013. Deux ans plus tard son dernier opus en date, "Another country", rejoint la pile des trentaines autres oeuvres musicales du chanteur.
Discographie :
2015 : Another country
2013 : Time
2012 : Merry Christmas Baby
2010 : Fly Me to the Moon... The Great American Songbook, Volume V
2009 : Soulbook
2006 : Still the Same... Great Rock Classics of Our Time
2005 : Thanks for the Memory : The Great American Songbook, Volume IV
2004 : Stardust : The Great American Songbook, Volume III
2003 : As Time Goes By : The Great American Songbook, Volume II
2002 : It Had to Be You : The Great American Songbook
2001 : Human
1998 : When We Were the New Boys
1995 : A Spanner in the Works
1991 : Vagabond Heart
1988 : Out of Order
1986 : Every Beat of My Heart
1984 : Camouflage
1983 : Body Wishes
1981 : Tonight I'm Yours
1980 : Foolish Behaviour
1978 : Blondes Have More Fun
1977 : Foot Loose & Fancy Free
1976 : A Night on the Town
1975 : Atlantic Crossing
1974 : Smiler
1972 : Never a Dull Moment
1971 : Every Picture Tells a Story
1970 : Gasoline Alley
1969 : An Old Raincoat Won't Ever Let You Down
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