D'abord entrepreneur dans le bâtiment au sein de la société Cantieri Riuniti Milanesi Spa, le magnat italien se construit par la suite un véritable empire médiatique par le biais de sa holding financière Fininvest, créée en 1978 et disposant de filiales touchant de nombreux secteurs d'activité : la télévision avec Mediaset, l'édition avec Mondadori ou encore le football avec le Milan AC. En 1986, il sera même à l'origine de la Cinq en France.
Personnage haut en couleur réputé pour ses relations sulfureuses avec les femmes, celui que l'on surnommait Il Cavaliere - jusqu'à ce qu'il soit déchu de son titre de chevalier de l'ordre du Mérite du travail en mars 2014 - entre en politique en 1993, en apportant son soutien au candidat de l'extrême-droite italienne Gianfranco Fini, briguant alors un poste de maire à Rome.
Avec le pécule qu'il a amassé de par ses investissements fructueux, il fonde un nouveau parti politique de centre-droit, baptisé Forza Italia, au sein duquel il place un capital de plus de dix millions d'euros.
Chanceux en affaires comme en politique, il remporte les élections législatives italiennes de 1994 et accède la même année à la présidence du Conseil des ministres. Mais le politicien n'occupera ses fonctions que pendant huit mois, en raison du retrait de la Ligue du Nord de sa coalition gouvernementale.
Forte tête, Silvio Berlusconi n'a pas dit son dernier mot et fonde une nouvelle alliance électorale, la Maison des libertés, qui remporte les élections législatives en 2001 et lui fait de nouveau accéder au pouvoir exécutif.
Président du Conseil des ministres italiens jusqu'en 2006, puis de nouveau de 2008 à 2011, le politicien ultralibéral a également hérité, par intérim, d'une succession de portefeuilles ministériels : les Affaires étrangères (2002), l'Economie et les Finances (2004/2006), la Santé (2006) et le Développement économique (2010).
À la tête de nombreux scandales (SME, David Mills, Mediaset, Telecinco), le septuagénaire exclu du Sénat a purgé en mai 2014 une peine de dix mois de travaux d'intérêt général dans un centre pour personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer.
Le 10 mars 2015, la Cour de cassation italienne examine l'affaire du Rubygate, ce scandale sexuel pour lequel l'ex-chef du gouvernement a été condamné en première instance à sept ans de prison, mais acquitté en appel.
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Silvio Berlusconi et le scandale du Rubygate
En janvier 2011, une enquête pénale est ouverte contre Silvio Berlusconi pour avoir eu des rapports sexuels avec une prostituée mineure et avoir abusé auprès d'elle de son autorité. En juin 2013, l'homme politique italien est condamné à 7 ans de prison ainsi qu'à une peine d'inéligibilité à vie. S'il a finalement été acquitté un an plus tard, ce nouveau scandale a été celui de trop pour sa femme, Veronica, qui a demandé le divorce.
Silvio Berlusconi dans une émission de TV en Italie, le 17 mai 2019.
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