"Je suis malade / complètement malade / comme quand ma mère sortait le soir / et qu'elle me laissait seul avec mon désespoir". C'est ce refrain signé Alice Dona/Serge Lama, chanté face caméra en gros plan pour Lisa Azuelos, qui lui fait décrocher en 2016 le rôle de sa vie. Déjà consciente de sa ressemblance frappante avec Dalida, elle qui postait régulièrement des photos de la chanteuse française sur son compte Instagram, Sveva Alviti était auparavant apparue sur le grand écran mais jamais autant sublimée par une caméra et un sujet si rassembleur.
Découverte à l'adolescence dans les rues de Rome pour son physique accrocheur surplombé de grands yeux bruns et d'une crinière blonde, elle s'envole pour New York où elle participe à de nombreuses campagnes publicitaires, pour Levi's et Giorgio Armani notamment. Puis, comme beaucoup sur les podiums, elle se dit qu'une carrière d'actrice est peut-être envisageable. Direction les cours d'art dramatique de l'école Susan Batson puis l'école italienne d'Anna Federico.
Visage de la campagne Alberta Ferretti à l'occasion du Festival de Venise en 2014, Lisa Azuelos la rencontre l'année suivante parmi d'autres milliers de jeunes femmes enjouées à l'idée de pouvoir incarner Dalida sur grand écran. De prime abord, ce n'est pas son CV plutôt maigre (cinq films entre 2010 et 2014 dont "Bonjour papa" et "Cam Girl") qui attire la réalisatrice mais belle et bien sa ressemblance troublante (l'accent, la silhouette de naïade, les grands yeux, la bouche sculptée...) avec l'icône. Lisa Azuelos la prend alors par la main et l'installe à Paris (Dalida s'y est installée dans les années 1950) afin qu'elle s'empreigne au mieux de Paris, des habitudes des Parisiens mais surtout... de la langue !
En salles le 11 janvier 2017, année des trente ans de la mort de Dalida, le biopic couvre l'enfance égyptienne de la chanteuse et son colossal succès jusqu'à sa mort tragique le 3 mai 1987 à Paris à l'âge de 54 ans. Pour ce film, la réalisatrice a eu la bénédiction du frère de Dalida, Orlando, incarné à l'écran par Riccardo Scamarcio. Patrick Timsit y joue lui le directeur de l'Olympia Bruno Coquatrix, Vincent Perez le patron de la maison de disque Eddie Barclay et Jean-Paul Rouve le rôle de Lucien Morrise, le mari de Dalida qui l'a aidée à devenir une star.
Filmographie :
2016 : Dalida, de Lisa Azuelos
2014 : Cam girl, de Mirca Viola
2013 : Borderline, de Luca Tobia Forcignano Serri
2013 : Bonjour papa, d'Edoardo Leo
2013 : AmeriQua, de Marco Bellone et Giovanni Consonni
2010 : La mia casa è piena di specchi (Téléfilm), de Vittorio Sindoni
© DR, Luc Roux
Sveva Alviti ou l'incarnation de Dalida
Sveva Alviti ne parlait pas un mot de français lorsqu'elle auditionnait pour le rôle de
Dalida. Jugée peu convaincante par Orlando, le frère de la chanteuse défunte, elle a néanmoins conquis la réalisatrice
Lisa Azuelos avec une reprise incarnée du tube
Je suis malade écrit par Serge Lama. Le rôle lui a dès lors été attribué.
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