Il souhaite alors devenir comédien. Le jeune homme fait ainsi ses débuts d'acteur devant la caméra de son ami Cyril Mennegun, dans le docu-fiction Tahar l'étudiant (2005). Deux ans plus tard, il s'essaie à la comédie théâtrale en jouant dans la pièce Libres sont les papillons.
Sa carrière au cinéma débute lorsqu'il obtient, en 2007, un rôle dans le film gore À l'intérieur. Il accède rapidement à la notoriété grâce à Jacques Audiard, qui lui confie le rôle principal d'Un Prophète (2009), après l'avoir remarqué dans la mini-série La Commune. Le succès qui entoure le film est phénoménal et permet au comédien de recevoir de nombreux prix dont le César du Meilleur espoir et du Meilleur acteur, ce qui était jusqu'à présent encore inédit. Le film se voit attribué, quant à lui, le Grand Prix du 62ème Festival de Cannes.
Fort de cette reconnaissance critique et publique, Tahar Rahim poursuit sur cette lancée en multipliant les premiers rôles dans des films de référence, parmi lesquels le drame historique Les Hommes libres (2010), Love and Bruises (2011) ou encore Or Noir sous la direction de Jean-Jacques Annaud.
En 2012, il est de retour sur la Croisette avec A perdre la raison, présenté dans la section Un Certain Regard. Joachim Lafosse lui confie le rôle âpre d'un homme qui voit son couple prendre un cours tragique.
En 2013, Tahar Rahim foule à nouveau le tapis rouge pour défendre le film d'Asghar Farhadi, Le Passé, sélectionné en compétition officielle du 66e Festival de Cannes, mais aussi Grand Central, pour lequel il partage l'affiche avec Léa Seydoux et qui figure dans la section Un Certain Regard.
L'année suivante, l'acteur s'illustre dans Samba avec Omar Sy, nouveau film du duo Olivier Nakache-Eric Toledano. Pour les fêtes, il revêt le costume rouge et blanc du Père Noël d'Alexandre Coffre.
Entre 2014 et 2015, il fait partie de la série télévisée historique de Rachid Bouchareb et Pascal Blanchard, Frères d'armes, puis lève le poing dans Les Anarchistes (2015), au côté d'Adèle Exarchopoulos. La même année, il fait ses premiers pas sous la direction d'un cinéaste allemand Fatih Akin, à l'occasion du drame historique The Cut.
L'année suivante, c'est au Japon qu'il tourne, devant la caméra de Kiyoshi Kurosawa (La Femme de la plaque argentique). De retour en France, il joue dans le nouveau drame de Katell Quillévéré, Réparer les vivants, avec Anne Dorval et Kool Shen. Depuis Tahar Rahim joue la carte de l'exportation en apparaissant chez Kiyoshi Kurosawa en 2017, Garth Davis en 2018 et Lone Scherfig en 2019. Il est le rôle principal des séries Netflix aux distributions internationales "The Eddy" (2020) et "Le Serpent" (2021). Il est nominé face à Anthony Hopkins dans la catégorie Meilleur acteur des Golden Globes pour sa performance dans "Désigné coupable" (2021). Au cours de cette même année, il est désigné membre du jury du 74e Festival de Cannes, qui aura lieu du 6 au 17 juillet.
Filmographie :
2021 : Désigné coupable de Kevin Macdonald
2021 : Le Serpent (Série TV)
2020 : The Eddy (Série TV)
2019 : The Kindness of Strangers de Lone Scherfig
2018 : Marie Madeleine de Garth Davis
2018 : The Looming Tower (Série TV)
2018 : Joueurs de Marie Monge
2017 : Le Secret de la chambre noire de Kiyoshi Kurosawa
2017 : Le Prix du succès de Teddy Lussi-Modeste
2016 : Réparer les vivants, de Katell Quillévéré
2016 : La Femme de la plaque argentique, de Kiyoshi Kurosawa
2015 : The Cut, de Fatih Akin
2015 : Les Anarchistes, d'Elie Wajeman
2015 : Panthers, de Johan Renck (Téléfilm)
2014-2015 : Frères d'armes (Série TV)
2014 : Samba, d'Éric Toledano et Olivier Nakache
2014 : Le Père Noël, d'Alexandre Coffre
2013 : Le Passé, d'Asghar Farhadi
2013 : Grand Central, de Rebecca Zlotowski
2013 : Gibraltar, de Julien Leclercq
2012 : À perdre la raison, de Joachim Lafosse
2011 : L'Aigle de la Neuvième Légion, de Kevin Macdonald
2011 : Les Hommes libres, d'Ismael Ferroukhi
2011 : Love and Bruises, de Lou Ye
2011 : Or noir, de Jean-Jacques Annaud
2009 : Un prophète, de Jacques Audiard
2007 : À l'intérieur, d'Alexandre Bustillo et Julien Maury
2007 : La Commune (Série TV)
Récompenses :
2015 : Chistera de la Meilleure interprétation masculine pour Les Anarchistes au Festival international des jeunes réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz
2010 : Prix Patrick Dewaere
2010 : César du Meilleur acteur pour Un prophète
2010 : César du Meilleur espoir masculin pour Un prophète
2010 : Prix Lumière du Meilleur acteur pour Un prophète
2010 : Étoile d'or de la presse du cinéma français de la révélation masculine pour Un prophète
2010 : Globe de cristal du Meilleur acteur pour Un prophète
2009 : Prix du cinéma européen du Meilleur acteur pour Un prophète
© Abaca, Briquet-Guibbaud
Tahar Rahim, deux pour le prix d'un
Tahar Rahim entre dans l'Histoire en 2010 en remportant, en plus de son César du meilleur espoir, celui du meilleur acteur pour son rôle dans "Un Prophète". "C'est incroyable", répète le comédien lors de sa deuxième montée sur scène, le sourire aux lèvres et la gorge serrée, avant de remercier tous ses partenaires du film et, plus largement, l'ensemble du cinéma français.
8/8