The Brian Jonestown Massacre
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Le groupe de rock psychédélique émerge à San Francisco en 1990, sur l'initiative d'un certain Anton Newcombe. Le chanteur, musicien et auteur-compositeur, s'il n'aime pas prendre les devants de la scène est pourtant l'unique incarnation de la formation, qui verra d'ailleurs près d'une cinquantaine de membres défiler dans ses rangs en un quart de siècle.
Sur
le
choix
du
nom
de
son
groupe,
Anton
Newcombe
plaisante
lors
d'une
interview
auprès
du
Guardian
:
"En
fait,
mon
premier
choix
était
Blur.
Mais
j'ai
ouvert
le
magazine
NME
et
il
y
avait
déjà
ce
groupe,
Blur,
qui
sortait
un
single."
En
réalité,
The
Brian
Jonestown
Massacre
naît
d'un
choix
particulièrement
judicieux
étant,
à
l'image
de
nombreuses
de
ses
chansons,
la
fusion
de
deux
références
distinctes
évidentes.
La
première
est
un
hommage
au
célèbre
cofondateur
des
Rolling
Stones,
Brian
Jones,
disparu
comme
tant
d'autres
à
27
ans
en
1969.
La
seconde
est
une
autre
tragédie,
celle
du
suicide
collectif
lié
à
un
culte
religieux
qui
a
fait
918
morts
à
Jonestown,
Guyana,
en
1978.
Aussi
annonce-t-il
déjà
la
couleur
:
un
univers
rock
alternatif
et
psychédélique
qui
n'est
pas
sans
rappeler
l'âge
d'or
musical
des
sixties,
nourri
aux
psychotropes.
Le
matériel
de
BJM,
comme
on
l'appelle
communément,
ne
tarde
d'ailleurs
pas
à
en
témoigner.
La
toute
première
production
du
groupe,
"Spacegirl
and
Other
Favorites"
(1993),
est
enregistrée
avec
les
moyens
du
bord
sur
un
traditionnel
vinyle,
tiré
à
seulement
500
exemplaires.
Et
le
titre
de
son
premier
(vrai)
album,
"Methodrone"
(1995),
est
encore
un
mot-valise
combinant
les
termes
"drone"
et
"méthadone",
une
drogue
utilisée
comme
substitut
à
l'héroïne...
Alors
qu'il
passe
encore
largement
inaperçu,
The
Brian
Jonestown
Massacre
met
les
bouchées
double
en
1996,
produisant
pas
moins
de
trois
albums
:
"Their
Satanic
Majesties'
Second
Request",
en
clin
d'oeil
encore
aux
Rolling
Stones,
"Take
It
From
the
Man!",
dont
le
titre
Straight
Up
and
Down
sera
repris
quelque
treize
ans
plus
tard
pour
le
générique
de
la
série
HBO
"Boardwalk
Empire",
et
enfin
"Thank
God
for
Mental
Illness".
Avec
ceux-ci
le
groupe,
et
particulièrement
Anton
Newcombe,
gagnent
l'estime
des
critiques.
Mais
si
l'on
crie
dans
la
presse
au
génie
musical,
c'est
une
toute
autre
histoire
qui
se
déroule
sur
scène...
Le
public
des
BJM
est,
à
l'époque,
majoritairement
fasciné
par
le
gène
destructeur
de
son
leader.
Connu
pour
ses
excès,
de
consommation
mais
aussi
de
violence,
il
parvient
en
effet
à
remplir
des
salles
de
curieux
qui
cherchent
à
le
voir
se
battre
avec
ses
musiciens
voire
quelques
spectateurs.
Certains
diront
que
le
virtuose
aura
tout
fait
pour
faire
sombrer
son
groupe
et
ainsi
rebuter
les
grandes
maisons
de
disque.
Autonome
visionnaire,
il
est
vrai,
Anton
Newcombe
ne
semble
en
tout
cas
aucunement
prédisposé
à
suivre
la
voie
de
son
confrère
Courtney
Taylor,
le
leader
des
Dandy
Warhols
avec
qui
il
noue
un
lien
musical
houleux
de
"je
t'aime,
moi
non
plus"
au
milieu
des
années
1990.
Le
parcours
parallèle
des
deux
groupes
est
d'ailleurs
dépeint
dans
"Dig!",
documentaire
signé
Ondi
Timoner
compilant
sept
années
passées
à
leurs
côtés,
caméra
en
...
L'événement, parmi nombreux autres peu flatteurs, est montré dans "Dig!" Reste que, malgré la colère d'Anton Newcombe, qui dénonce un montage fait pour le caricaturer, le documentaire relance les Brian Jonestown Massacre sur les devants de la scène rock dans les années 2000. Plus convoités que jamais, ceux qui ont continué d'enregistrer un nouvel opus presque chaque année voient en effet les ventes s'envoler et les invitations défiler pour tous les grands festivals américains et européens.
Débarrassé de son addiction aux drogues à l'aube du nouveau millénaire, puis à l'alcool encore une décennie plus tard, Anton Newcombe a depuis produit de grands succès critiques, de "My Bloody Underground" (2008) - qui montre encore son affection pour la fusion de références musicales, en l'occurrence My Bloody Valentine et The Velvet Underground - à "Revelation" (2014). En 2015 il signe, toujours au sein de The Brian Jonestown Massacre, dont la formation n'a cessé d'évoluer et qui voit ressurgir Matt Hollywood quelque onze années après son départ, deux projets toujours plus surprenants. D'abord "Musique de Film Imaginé" qui, comme son nom l'indique, est la bande originale d'un film imaginé en hommage aux réalisateurs de la Nouvelle Vague, réalisé en collaboration avec Soko et Asia Argento. Puis "Mini Album Thingy Wingy" qui, également comme son nom l'indique, est un album court de tout juste une trentaine de minutes.
Le public attend, d'ici fin octobre 2016, la sortie d'un nouvel opus. "Third World Pyramid" sera alors le seizième du groupe californien, véritable survivant devenu, contre toute attente, un pilier de la scène rock américaine.
Discographie :
2016 : Third World Pyramid
2015 : Mini Album Thingy Wingy
2015 : Musique de Film Imaginé
2014 : Revelation
2012 : Aufheben
2010 : Who Killed Sgt. Pepper ?
2008 : My Bloody Underground
2003 : ... And This Is Our Music
2001 : Bravery, Repetition and Noise
1998 : Strung Out in Heaven
1997 : Give it Back !
1996 : Thank God for Mental Illness
1996 : Take It From the Man !
1996 : Their Satanic Majesties' Second Request
1995 : Methodrone
1995 : Spacegirl and Other Favorites